Jean-Louis Roumégas s'entretient avec les habitants de la première circonscription de l'Hérault

"Activer le quartier", est la réponse spontanée que donne Jean-Louis Roumégas lorsqu'on lui demande ce qu'il compte faire pour le quartier du Pas du Loup si, aux prochaines élections législatives, il est élu.
Le quartier a-t-il besoin d'être activé ? - "Justement", répond le candidat d'Europe Écologie et du PS sur la première circonscription de l'Hérault avec ce mélange de timidité et enthousiasme qui est si typique de Jean-Louis Roumégas. "Il y a une énergie énorme dans ce quartier, une énergie positive. Les jeunes ont envie de s'engager. J'ai envie de les aider à réaliser les projets qui les intéressent, ici même où ils habitent."
Il est dimanche midi, Jean-Louis Roumégas prend l'apéritif avec les habitants du Pas du Loup, chez l'épicier du quartier. Au début, on n'y rencontre que quelques amis de la pensée verte et les copains et les frères de l'épicier. Mais petit à petit, le quartier se réveille, les habitants du quartier s'approchent et trouvent le courage de discuter avec le conseiller municipal et ancien adjoint au maire.
Ils n'ont pas besoin de chercher longtemps pour trouver leur courage. Ils découvrent rapidement que Jean-Louis Roumégas n'est pas le "type député hautain", difficile à approcher. Avec son sourire ouvert et ses manières calmes, il montre qu'il fait partie des gens à qui il s'adresse. Lui-même issu d'une famille magrébine, il connaît les soucis et les plaisirs de ceux qui ne sont pas toujours privilégiés...
Et Jean-Louis Roumégas se régale. Il est fier qu'une dame lui confie ses problèmes et commence immédiatement à chercher une solution. Il rigole avec l'épicier et ses amis. Il discute avec un Monsieur qui explique que, normalement, il vote Front Gauche, mais qu'un peu "d'esprit vert" ferait du bien au quartier.

Jean-Louis Roumégas a envie de travailler avec les jeunes du quartier - mais ces jeunes ont-ils envie de travailler avec lui ? L'équipe de Montpellier Presse Online a interrogé un groupe de jeunes hommes qui prenaient le bus pour aller au centre. "Il n'y a rien ici", se plaint un d'eux. "Si on veut faire quelque chose, on est obligé d'aller en ville."
"Mais aller en ville", ajoute un autre, "c'est pas toujours facile. Le dernier bus revient avant 23 heures. Et le week-end, il y a très peu de bus - et souvent des grèves. Si on n'a pas de voiture, on doit rester ici et on s'ennuie."
C'est quoi ce "quelque chose" pour lequel "on est obligé d'aller en ville" ? - "Je ne sais pas", répond un des jeunes, "aller au ciné, voir des choses, participer, être actifs. Ici, on ne peut même pas boire un verre."

"Ouais", dit encore un autre, "ça serait formidable si un politicien pensait enfin à nous. On pourrait, je ne sais pas, monter un club pour les jeunes du quartier. Faire quelque chose ensemble..." "...de l'informatique ou créer un jardin...", intervient un de ses amis. "Mais normalement", reprend le premier, "les politiciens ont autre chose à faire. Ils font des promesses, et puis rien." - Jean-Louis Roumégas est-il pour lui un homme susceptible de tenir ses promesses ? - "Le Vert ? Oui, peut-être. Il a l'air cool. Il est différent des autres - il est pour la nature et tout ça. Je trouve ça bien."
"Connaissez-vous Jean-Louis Roumégas ?" était la question posée par l'équipe de Montpellier Presse Online aux habitants d'un des grands immeubles du quartier. "Oui, je le connais", dit le premier Monsieur interrogé, un Montpelliérain, comme il explique, dans la soixantaine. "Et pourquoi ?", poursuivit-il, "parce que je n'aime pas les autres. Et parce qu'il a travaillé avec George Frêche. Et parce que François Hollande et Hélène Mandroux le soutiennent..."
Non seulement que François Hollande soutient Jean-Louis Roumégas - le candidat d'Europe Écologie croit aussi en François Hollande. "Nous avons voté pour lui, c'est un premier pas. Maintenant, c'est à nous de lui donner les moyens pour tenir parole. C'est les législatives qui décideront s'il peut tenir parole ou non." - "Il y a beaucoup de gens qui ne croient pas en ses promesses", s'en mêle une jeune habitante du quartier Pas du Loup. "Moi non plus je ne suis pas sûre. Mais j'aimerais bien lui donner sa chance, avec les législatives. Pour qu'il prouve qu'il ne ment pas. On peut toujours se plaindre plus tard."
Une dame de quelque cinquante ans est moins enthousiaste. "Jean-Louis Roumégas ? Oui, j'ai entendu parler de lui. Si j'ai l'intention de voter pour lui ? Je ne sais pas. Peut-être. Finalement, ils sont tous pareils. Peut-être, je ne voterai même pas."
Un Monsieur dans la trentaine se souvient vaguement. "Il est un des candidats à la législative, n'est pas ?", dit il hésitant. "C'est possible que j'ai vu son visage sur une affiche. Mais je ne me rappelle plus pour quel parti il se présente."
Une dame à peu près du même âge, par contre, a déjà fait son choix. "Si vous m'avez demandé il y a un an si j'étais prête à voter pour un Vert, je vous aurais rigolé au nez. Mais finalement... un Vert ici, ça serait autre chose, pour une fois. Il ne penserait peut-être pas seulement aux riches. Et il connaît Montpellier, il sait ce qu'il nous faut. En plus, il semble sincère. D'après tout ce que j'ai entendu sur lui, c'est un homme de parole. On ne sait jamais, on peut se tromper - mais je pense qu'il pourrait nous faire du bien."
Une autre dame qui est "tombée sur l'apéro" par hasard - à l'origine, elle est venue pour acheter du pain - ne sait pas encore pour qui elle votera. "Il est sympa", dit-elle du candidat d'Europe Écologie. "Il a l'air de quelqu'un qui a un cœur pour les autres. Oui, je voterai peut-être pour lui. Pourquoi pas. De toute manière, on n'a rien à perdre. On verra..."
Photos et texte : copyright Doris Kneller
"Cette journée ne devrait plus exister depuis longtemps", constate un jeune homme qui fait partie du mouvement des
Un Monsieur dans la soixantaine parle lui aussi de la réussite professionnelle des femmes. "Ma petite-fille n'a pas trouvé de travail. Elle a donc créé sa propre entreprise, et elle a réussi à se faire une clientèle. Elle est très courageuse, et je peux vous dire qu'elle travaille trois fois plus qu'un employé. J'ai lu qu'il y a beaucoup plus de femmes que d'hommes qui créent leur entreprise. Peut-être ont-elles plus de courage que les hommes."
"J'ai une femme comme responsable", explique un Monsieur d'à peu près le même âge. "Et je peux vous dire que je la respecte énormément. Tout le monde la respecte. Pour une femme, c'est beaucoup plus difficile de s'imposer. Le travail est un monde d'homme. Si une femme veut réussir, elle doit prouver qu'elle est deux fois plus compétente que les hommes."
On peut dire ce qu'on veut sur les bienfaits ou les dangers du sport. Toujours est-il que le sport est une occupation qui fait plaisir - et qui est à la portée de tout le monde. C'est au moins ce que proclame la ville de Montpellier qui, pour toutes les vacances scolaires en 2012, lance un programme de sport costaud... costaud et gratuit pour tout le monde.
Une autre mère - elle a une fille de douze et un garçon de once ans - est plus ouverte aux possibilités proposées à ses enfants. "Les profs en ont parlé à l'école. Je trouve ça formidable. Bien sûr, tous les deux vont participer. Ça les occupe et c'est bien pour la santé."
"Le foot et l'anglais ?", répète une dame dans la quarantaine, mère d'un garçon et d'une fille de 10 et 14 ans qui aiment bien le sport. "Oui, je trouve ça bien. Ça leur donne peut-être un peu de motivation pour l'anglais."
Certes, lorsqu'on est en ville, la vie est moins amusante quand il pleut. Toutefois, la ville n'est pas isolée de ses environs, et ces environs ont besoin d'eau. L'équipe de Montpellier Presse Online a voulu savoir si les Montpelliérains, grands amateurs du soleil, sont conscients du manque d'eau en ce début d'année.
Tandis que les fleuves et rivières de l'Hérault montrent des débits extrêmement bas pour la saison, on craint pour le niveau des eaux souterraines. Déjà, Montpellier n'a pas été construit dans une zone qui, même les années les plus abondantes, déborde de l'eau - c'est pourquoi, au 18e siècle, le
Jardin ou agriculture, tout ce qui vit de l'eau sera en danger cette année. La préfecture conseille aux particuliers qui aiment les plantes ainsi qu'aux jardins publics ou aux agriculteurs de se préparer à une année de sécheresse extrême. Certains problèmes pourraient être résolus par le choix d'essences qui ont besoin de moins d'eau... Toutefois : "Bonne idée", commente un jeune agriculteur, "pour l'ornement, on peut privilégier les plantes grasses. Elles sont chez elles ici dans la Méditerranée et le manque d'eau ne les dérange pas. Mais pour les agriculteurs, c'est déjà plus difficile : il n'y a pas de légumes qui n'auraient pas besoin d'eau. Pareil pour les fruitiers qui, dans un certain stade, dépendent de l'eau. Et même s'il y avait des essences moins gourmandes en eau - on ne peut pas tout arracher et replanter du jour au lendemain. La gestion de l'eau, c'est une affaire à très long terme."
Rien n'est parfait. Et il est clair que le trajet de la nouvelle ligne 3 laisse pleins de jaloux et de malcontents. Par exemple parmi ceux qui avaient pris l'habitude du bus 15. "C'était si facile : on le prenait à la gare et il nous déposait plus ou moins devant la maison", raconte un habitant de Figuerolles. "En plus, le 15 roulait jusqu'à tard la nuit." Or, à partir du 7 avril, Montpellier n'aura plus de bus 15. "On sera obligé de faire un trajet d'une dizaine de minutes à pied..."
Le sentiment que partagent la plupart des Montpelliérains ? La confusion. "Rien n'est clair", déclare une dame dans la trentaine qui, depuis "toujours", a l'habitude de se servir des transports en commun. "Depuis des années, on a pris l'habitude que rien ne va plus avec les bus. Quand ils avaient du retard, c'était toujours la faute aux travaux - même dans les coins où il n'y avait jamais des travaux. Les stations changeaient tout le temps, et si, une semaine, un bus partait à tel endroit, la semaine après on pouvait pas être sûr de l'y retrouver. Mais tout le temps, on se disait que tout ira mieux une fois le tram terminé. Et maintenant..."
Le problème des feux rouges est résolu - plus ou moins. Par contre : "Dans ce coin, on ne sait plus qui arrive de quel côté : les bus, les voitures. Bientôt, le nouveau tram va s'y joindre. Les piétons ne sauront plus où aller."