Pierre Richer de Belleval : scientifique, passionné, créateur du Jardin des Plantes à Montpellier
Pierre Richer de Belleval, le fou, l'ambitieux,… le scientifique. Pour la plupart des visiteurs de Montpellier, il n'est qu'une statue dans un coin du jardin botanique. La statue d'un homme… mais quel homme...
Sur le socle de son statue, on lit tout simplement : "Fondateur du Jardin des Plantes". Mais qui, en lisant ces mots, pourrait imaginer la lutte et l'énergie qu'il investit dans ce bout de terre qui produit des plantes si rares et magnifiques ?
De son vivant, on se racontait plein d'histoires sur cet homme enthousiasmé qui vivait retiré, dédié uniquement à ses études de biologie et de médecine. Un ami rapporta que Richter aurait reconstitué le squelette d'une autruche qu'il aurait vu mourir et exposé dans sa maison…
Pendant un moment, il fut le médecin attitré de Henri IV, et lorsqu'il parvint à publier son catalogue Onomatologia in Hirti Montispeti, on crut que son chemin serait tracé. C'était à cette même époque, dans la deuxième moitié du 16ème siècle, que le roi céda aux idées de son médecin et lui accorda le droit de créer un jardin botanique à Montpellier. Il avait en tête une sorte de copie des jardins de Padoue qui furent considérés comme une merveille et, mieux, comme un modèle par les experts de l'époque.
Tout allait bien - jusqu'à ce que les guerres de religions éclatent et, en 1622, la ville de Montpellier fût ravagée. Et avec elle, évidemment, le jardin botanique. Cette année-là, Pierre Richer de Belleval aurait fêté son 60ème anniversaire. Mais il n'avait plus rien à fêter : rien ne resta de l'œuvre auquel il avait consacré sa vie.
Renoncer ? Non. Tout ce que la guerre lui avait laissé, c'était quelques spécimens - assez pour Richer de Belleval. Ce fut en ces années où il gagna ce titre de "fou".
Il est vrai qu'il n'y avait plus de roi pour partager son enthousiasme, plus de subvention en vue. Les nouveaux maîtres avaient mieux à faire que financer un jardin botanique à Montpellier. Mais rien ni personne ne parvint à le stopper. Heureusement, il y avait la fortune que sa femme, décidée assez jeune, lui avait laissée. Richer de Belleval investit donc tout son argent dans les ruines qui, jadis, étaient "son" jardin botanique. Il fit réparer les murs, reconstruire une partie des bâtiments et, surtout, replanter les plantes.
À ce moment, il y avait peu de gens dans son entourage prêts à le soutenir. Quelques collègues, bien sûr, des étudiants qui admiraient ses connaissances et sa passion, et son nom était connu dans le monde des botanistes de l'Europe entière. Mais ce fut tout. À Montpellier, des gens se moquaient de lui, il n'avait plus un sou et, le pire, ses trois enfants étaient morts. La seule personne qui, fidèle, se tenait à ses côtés était Martin Richer de Belleval, son neveu.
Sept ans après avoir engagé la lutte contre l'impossible, trop était trop : Pierre Richer de Belleval mourut. Mais son œuvre survécut. En 1982, elle fut inscrite à la liste des Sites protégés et, en 1992, récupérée par les Monuments Historiques qui entamèrent sa restauration. Aujourd'hui, le Jardin des Plantes est géré et chéri par la municipalité de Montpellier.
Sur le socle de son statue, on lit tout simplement : "Fondateur du Jardin des Plantes". Mais qui, en lisant ces mots, pourrait imaginer la lutte et l'énergie qu'il investit dans ce bout de terre qui produit des plantes si rares et magnifiques ?
De son vivant, on se racontait plein d'histoires sur cet homme enthousiasmé qui vivait retiré, dédié uniquement à ses études de biologie et de médecine. Un ami rapporta que Richter aurait reconstitué le squelette d'une autruche qu'il aurait vu mourir et exposé dans sa maison…
Pendant un moment, il fut le médecin attitré de Henri IV, et lorsqu'il parvint à publier son catalogue Onomatologia in Hirti Montispeti, on crut que son chemin serait tracé. C'était à cette même époque, dans la deuxième moitié du 16ème siècle, que le roi céda aux idées de son médecin et lui accorda le droit de créer un jardin botanique à Montpellier. Il avait en tête une sorte de copie des jardins de Padoue qui furent considérés comme une merveille et, mieux, comme un modèle par les experts de l'époque.
Tout allait bien - jusqu'à ce que les guerres de religions éclatent et, en 1622, la ville de Montpellier fût ravagée. Et avec elle, évidemment, le jardin botanique. Cette année-là, Pierre Richer de Belleval aurait fêté son 60ème anniversaire. Mais il n'avait plus rien à fêter : rien ne resta de l'œuvre auquel il avait consacré sa vie.
Renoncer ? Non. Tout ce que la guerre lui avait laissé, c'était quelques spécimens - assez pour Richer de Belleval. Ce fut en ces années où il gagna ce titre de "fou".
Il est vrai qu'il n'y avait plus de roi pour partager son enthousiasme, plus de subvention en vue. Les nouveaux maîtres avaient mieux à faire que financer un jardin botanique à Montpellier. Mais rien ni personne ne parvint à le stopper. Heureusement, il y avait la fortune que sa femme, décidée assez jeune, lui avait laissée. Richer de Belleval investit donc tout son argent dans les ruines qui, jadis, étaient "son" jardin botanique. Il fit réparer les murs, reconstruire une partie des bâtiments et, surtout, replanter les plantes.
À ce moment, il y avait peu de gens dans son entourage prêts à le soutenir. Quelques collègues, bien sûr, des étudiants qui admiraient ses connaissances et sa passion, et son nom était connu dans le monde des botanistes de l'Europe entière. Mais ce fut tout. À Montpellier, des gens se moquaient de lui, il n'avait plus un sou et, le pire, ses trois enfants étaient morts. La seule personne qui, fidèle, se tenait à ses côtés était Martin Richer de Belleval, son neveu.
Sept ans après avoir engagé la lutte contre l'impossible, trop était trop : Pierre Richer de Belleval mourut. Mais son œuvre survécut. En 1982, elle fut inscrite à la liste des Sites protégés et, en 1992, récupérée par les Monuments Historiques qui entamèrent sa restauration. Aujourd'hui, le Jardin des Plantes est géré et chéri par la municipalité de Montpellier.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire