La journée internationale de la femme - vue par les hommes : Micro-trottoir
"Cette journée ne devrait plus exister depuis longtemps", constate un jeune homme qui fait partie du mouvement des indignés. "Mais tant qu'il y a des injustices, elle doit rester. On parle d'égalité et tout ça - en vérité, l'égalité n'existe pas. Ni entre homme et femme, ni entre les humains."Un autre Monsieur, de quelques années plus âgé que le premier, n'est pas du même avis. "Les femmes aiment se voir comme victimes. Regardez autour de vous : elles sont partout. Elles dirigent des entreprises, elles ont tout genre de postes, mêmes ceux qui à l'origine étaient réservés aux hommes. Elles ont du pouvoir dans tous les domaines de la vie, et quand ils font un enfant, on leur donne des congés éternels."
"Il a raison", s'en mêle un Monsieur d'une cinquantaine d'année qui a écouté la conversation, "les femmes ont tous les avantages. Je suis en train de divorcer, et je veux la garde de notre fille. Mais pensez-vous que ma requête serait prise en compte ? On me traite comme un pédophile. Comme si un homme n'était pas capable de développer des sentiments paternels. Ce n'est que les femmes qui comptent, même une traînée comme mon ex. Mais ce n'est pas étonnant - le juge est une femme, son avocat est une femme..."
Un étudiant, interrogé par l'équipe de Montpellier Presse Online, ne voit pas non plus l'inégalité dans la vie des femmes. "Je fais des études à l'école de commerce", raconte-t-il. "Si on regarde les statistiques concernant les personnes qui sont embauchées immédiatement après leur diplôme, on se rend compte que les filles ont l'avantage sur les garçons."
Un Monsieur dans la soixantaine parle lui aussi de la réussite professionnelle des femmes. "Ma petite-fille n'a pas trouvé de travail. Elle a donc créé sa propre entreprise, et elle a réussi à se faire une clientèle. Elle est très courageuse, et je peux vous dire qu'elle travaille trois fois plus qu'un employé. J'ai lu qu'il y a beaucoup plus de femmes que d'hommes qui créent leur entreprise. Peut-être ont-elles plus de courage que les hommes."Un autre Monsieur, de quelques dix ans le cadet du précédent, a une autre opinion sur la situation professionnelle des femmes. Il dit qu'il serait engagé dans le travail de la CGT où il aurait "vu des choses incroyables", mais que le problème serait flagrant aussi dans l'entreprise pour laquelle il travaille. "Sur une masse salariale d'à peu près mille personne, on compte environ 80 pour cent de femmes. Mais côté management, on compte à peine 30 pour cent de femmes. Sans commentaire..."
Un Monsieur dans la quarantaine parle des mauvaises expériences de sa femme. "Un homme ne peut pas imaginer ce que ça signifie d'être harcelé au travail. Ma femme n'a pas osé en parler pendant des mois, de peur de perdre son poste. À la fin, elle était au bout des nerfs."
"J'ai une femme comme responsable", explique un Monsieur d'à peu près le même âge. "Et je peux vous dire que je la respecte énormément. Tout le monde la respecte. Pour une femme, c'est beaucoup plus difficile de s'imposer. Le travail est un monde d'homme. Si une femme veut réussir, elle doit prouver qu'elle est deux fois plus compétente que les hommes.""Tout le monde sait qu'il est interdit de donner à une femme un salaire inférieur à celui d'un homme qui fait le même travail", constate un Monsieur dans la cinquantaine. "C'est la loi. Mais il n'y a pas de loi plus facile à contourner. On invente tout simplement une autre dénomination de poste, et on peut payer moins. Le problème ne vient pas du côté loi - il vient de la mentalité des chefs d'entreprise. Pour eux, une femme est toujours un objet qu'on peut exploiter. Mieux qu'un homme."
"Dans les années soixante-dix, on était persuadé qu'on réussirait à faire disparaître toutes les inégalités", se rappelle un autre Monsieur dans la cinquantaine. "Aujourd'hui, je me demande pour quoi nous nous sommes battus. Si on nous avait dit, à l'époque, que quarante ans plus tard, les femmes auraient toujours besoin d'une Journée de femme, qu'elles seraient toujours moins payées, qu'elles n'auraient que des 'pseudo-droits', qu'il serait toujours difficile pour elles de décrocher un job à responsabilités, qu'elles seraient toujours bousculées dans les transports publics... on ne l'aurait pas cru."
"On ne devrait pas célébrer une journée de la femme, mais 365 par an", déclare un Monsieur dans la soixantaine. "Et il faudrait enfin amorcer la libération de l'homme, engoncé dans ses stéréotypes, ses fausses certitudes et son énorme ego. Curieusement, les femmes sont considérées comme une minorité - tandis qu'en vérité, elles sont la majorité..."
Photos et texte : copyright Doris Kneller
On peut dire ce qu'on veut sur les bienfaits ou les dangers du sport. Toujours est-il que le sport est une occupation qui fait plaisir - et qui est à la portée de tout le monde. C'est au moins ce que proclame la ville de Montpellier qui, pour toutes les vacances scolaires en 2012, lance un programme de sport costaud... costaud et gratuit pour tout le monde.
Une autre mère - elle a une fille de douze et un garçon de once ans - est plus ouverte aux possibilités proposées à ses enfants. "Les profs en ont parlé à l'école. Je trouve ça formidable. Bien sûr, tous les deux vont participer. Ça les occupe et c'est bien pour la santé."
"Le foot et l'anglais ?", répète une dame dans la quarantaine, mère d'un garçon et d'une fille de 10 et 14 ans qui aiment bien le sport. "Oui, je trouve ça bien. Ça leur donne peut-être un peu de motivation pour l'anglais."
Certes, lorsqu'on est en ville, la vie est moins amusante quand il pleut. Toutefois, la ville n'est pas isolée de ses environs, et ces environs ont besoin d'eau. L'équipe de Montpellier Presse Online a voulu savoir si les Montpelliérains, grands amateurs du soleil, sont conscients du manque d'eau en ce début d'année.
Tandis que les fleuves et rivières de l'Hérault montrent des débits extrêmement bas pour la saison, on craint pour le niveau des eaux souterraines. Déjà, Montpellier n'a pas été construit dans une zone qui, même les années les plus abondantes, déborde de l'eau - c'est pourquoi, au 18e siècle, le
Jardin ou agriculture, tout ce qui vit de l'eau sera en danger cette année. La préfecture conseille aux particuliers qui aiment les plantes ainsi qu'aux jardins publics ou aux agriculteurs de se préparer à une année de sécheresse extrême. Certains problèmes pourraient être résolus par le choix d'essences qui ont besoin de moins d'eau... Toutefois : "Bonne idée", commente un jeune agriculteur, "pour l'ornement, on peut privilégier les plantes grasses. Elles sont chez elles ici dans la Méditerranée et le manque d'eau ne les dérange pas. Mais pour les agriculteurs, c'est déjà plus difficile : il n'y a pas de légumes qui n'auraient pas besoin d'eau. Pareil pour les fruitiers qui, dans un certain stade, dépendent de l'eau. Et même s'il y avait des essences moins gourmandes en eau - on ne peut pas tout arracher et replanter du jour au lendemain. La gestion de l'eau, c'est une affaire à très long terme."