dimanche 10 juin 2012

Montpellier législatives : Jean-Louis Roumégas et le Pas du Loup

Jean-Louis Roumégas s'entretient avec les habitants de la première circonscription de l'Hérault

Jean-Louis Roumégas, Europe Ecologie à Montpellier

 
"Activer le quartier", est la réponse spontanée que donne Jean-Louis Roumégas lorsqu'on lui demande ce qu'il compte faire pour le quartier du Pas du Loup si, aux prochaines élections législatives, il est élu.
 
Le quartier a-t-il besoin d'être activé ? - "Justement", répond le candidat d'Europe Écologie et du PS sur la première circonscription de l'Hérault avec ce mélange de timidité et enthousiasme qui est si typique de Jean-Louis Roumégas. "Il y a une énergie énorme dans ce quartier, une énergie positive. Les jeunes ont envie de s'engager. J'ai envie de les aider à réaliser les projets qui les intéressent, ici même où ils habitent."
 
Il est dimanche midi, Jean-Louis Roumégas prend l'apéritif avec les habitants du Pas du Loup, chez l'épicier du quartier. Au début, on n'y rencontre que quelques amis de la pensée verte et les copains et les frères de l'épicier. Mais petit à petit, le quartier se réveille, les habitants du quartier s'approchent et trouvent le courage de discuter avec le conseiller municipal et ancien adjoint au maire.
 
Ils n'ont pas besoin de chercher longtemps pour trouver leur courage. Ils découvrent rapidement que Jean-Louis Roumégas n'est pas le "type député hautain", difficile à approcher. Avec son sourire ouvert et ses manières calmes, il montre qu'il fait partie des gens à qui il s'adresse. Lui-même issu d'une famille magrébine, il connaît les soucis et les plaisirs de ceux qui ne sont pas toujours privilégiés...
 
Et Jean-Louis Roumégas se régale. Il est fier qu'une dame lui confie ses problèmes et commence immédiatement à chercher une solution. Il rigole avec l'épicier et ses amis. Il discute avec un Monsieur qui explique que, normalement, il vote Front Gauche, mais qu'un peu "d'esprit vert" ferait du bien au quartier.
 
Europe Ecologie à Montpellier : Jean-Louis Roumégas

 
Jean-Louis Roumégas a envie de travailler avec les jeunes du quartier - mais ces jeunes ont-ils envie de travailler avec lui ? L'équipe de Montpellier Presse Online a interrogé un groupe de jeunes hommes qui prenaient le bus pour aller au centre. "Il n'y a rien ici", se plaint un d'eux. "Si on veut faire quelque chose, on est obligé d'aller en ville."
 
"Mais aller en ville", ajoute un autre, "c'est pas toujours facile. Le dernier bus revient avant 23 heures. Et le week-end, il y a très peu de bus - et souvent des grèves. Si on n'a pas de voiture, on doit rester ici et on s'ennuie."
 
C'est quoi ce "quelque chose" pour lequel "on est obligé d'aller en ville" ? - "Je ne sais pas", répond un des jeunes, "aller au ciné, voir des choses, participer, être actifs. Ici, on ne peut même pas boire un verre."
 
Candidat à Montpellier : Jean-Louis Roumégas

 
"Ouais", dit encore un autre, "ça serait formidable si un politicien pensait enfin à nous. On pourrait, je ne sais pas, monter un club pour les jeunes du quartier. Faire quelque chose ensemble..." "...de l'informatique ou créer un jardin...", intervient un de ses amis. "Mais normalement", reprend le premier, "les politiciens ont autre chose à faire. Ils font des promesses, et puis rien." - Jean-Louis Roumégas est-il pour lui un homme susceptible de tenir ses promesses ? - "Le Vert ? Oui, peut-être. Il a l'air cool. Il est différent des autres - il est pour la nature et tout ça. Je trouve ça bien."
 
"Connaissez-vous Jean-Louis Roumégas ?" était la question posée par l'équipe de Montpellier Presse Online aux habitants d'un des grands immeubles du quartier. "Oui, je le connais", dit le premier Monsieur interrogé, un Montpelliérain, comme il explique, dans la soixantaine. "Et pourquoi ?", poursuivit-il, "parce que je n'aime pas les autres. Et parce qu'il a travaillé avec George Frêche. Et parce que François Hollande et Hélène Mandroux le soutiennent..."
 
Non seulement que François Hollande soutient Jean-Louis Roumégas - le candidat d'Europe Écologie croit aussi en François Hollande. "Nous avons voté pour lui, c'est un premier pas. Maintenant, c'est à nous de lui donner les moyens pour tenir parole. C'est les législatives qui décideront s'il peut tenir parole ou non." - "Il y a beaucoup de gens qui ne croient pas en ses promesses", s'en mêle une jeune habitante du quartier Pas du Loup. "Moi non plus je ne suis pas sûre. Mais j'aimerais bien lui donner sa chance, avec les législatives. Pour qu'il prouve qu'il ne ment pas. On peut toujours se plaindre plus tard."
 
Une dame de quelque cinquante ans est moins enthousiaste. "Jean-Louis Roumégas ? Oui, j'ai entendu parler de lui. Si j'ai l'intention de voter pour lui ? Je ne sais pas. Peut-être. Finalement, ils sont tous pareils. Peut-être, je ne voterai même pas."
 
Un Monsieur dans la trentaine se souvient vaguement. "Il est un des candidats à la législative, n'est pas ?", dit il hésitant. "C'est possible que j'ai vu son visage sur une affiche. Mais je ne me rappelle plus pour quel parti il se présente."
 
Une dame à peu près du même âge, par contre, a déjà fait son choix. "Si vous m'avez demandé il y a un an si j'étais prête à voter pour un Vert, je vous aurais rigolé au nez. Mais finalement... un Vert ici, ça serait autre chose, pour une fois. Il ne penserait peut-être pas seulement aux riches. Et il connaît Montpellier, il sait ce qu'il nous faut. En plus, il semble sincère. D'après tout ce que j'ai entendu sur lui, c'est un homme de parole. On ne sait jamais, on peut se tromper - mais je pense qu'il pourrait nous faire du bien."
 
Une autre dame qui est "tombée sur l'apéro" par hasard - à l'origine, elle est venue pour acheter du pain - ne sait pas encore pour qui elle votera. "Il est sympa", dit-elle du candidat d'Europe Écologie. "Il a l'air de quelqu'un qui a un cœur pour les autres. Oui, je voterai peut-être pour lui. Pourquoi pas. De toute manière, on n'a rien à perdre. On verra..."
Photos et texte : copyright Doris Kneller