Conseil municipal, tram, la Paillade et George Frêche : la ville accueille 3000 nouveaux habitants

Hélène Mandroux insistait à présenter elle-même la plupart des conseillers municipaux - tant que, quelques exceptions à part, ils ne faisaient pas partie de l'opposition -, de mentionner l'origine de ceux qui ne sont pas nés en France et de parler de leurs commissions et délégations.

Cette expérience l'a fait comprendre que les généralistes sont souvent plus proches de la réalité que les spécialistes. C'est pourquoi elle préfère avoir une équipe composée de "généralistes", de personnes qui ne sont pas spécialisées dans une seule matière mais qui connaissent toutes les activités gérées par un conseil municipal - être responsable du sport n'empêche personne d'être plus tard à la culture...
En mentionnant la Paillade, Hélène Mandroux s'est référée à François Delmas qui, dans les années 60, a créé le quartier pour faire face à l'arrivée massive des "pieds noirs" et à George Frêche qui, jugeant le nom de la Paillade trop chargé de mauvaise réputation, l'a rebaptisée le quartier de la Mosson.
Ce n'était évidemment pas la seule occasion où le maire de Montpellier a parlé de George Frêche, son prédécesseur avec les propos beaucoup discutés, qui a été adoré ou détesté, mais qui, de toute manière, a incendié les esprits à Montpellier, à la région et largement en-dehors de ses frontières. Pendant la présentation des conseillers municipaux, Hélène Mandroux se souvenait souvent de l'époque à laquelle elle faisait équipe avec George Frêche.
Un autre sujet "très important" pour le maire de Montpellier a été le tram. Elle a avoué d'avoir mal à supporter les travaux sur la ligne 3, mais comme les Montpelliérains profiteraient finalement des aménagements, elle garderait la patience - et elle remerciait tous les Montpelliérains qui, comme elle, souffriraient sans perdre l'espoir...

Toutefois, elle est contente d'être venue à Montpellier. Ses cours lui plaisent, et : "Au début, j'ai eu peur de me sentir seule. Je ne connaissais personne ici, et j'avais peur que ma famille me manque." Heureusement, la peur était vaine. "J'ai me suis déjà fait plein d'amis."
Un couple âgé évoque surtout la qualité des soins médicaux à Montpellier. "On habitait pas loin de Montpellier. Mais c'était la campagne. Et quand vous tombez malade à la campagne, c'est l'horreur. À Montpellier, on a tout ce qu'il nous faut - les médecins, les infirmières, les pharmacies, les cliniques..."
Deux dames de quelques 70 ans étaient du même avis. "Je suis toute seule dans la vie", raconte l'une, "j'ai besoin de la proximité des médecins." Et son amie ajoute : "En plus, je connais déjà un peu Montpellier, car j'ai de la famille ici."
Un Monsieur d'à peu près le même âge n'a pas de famille à Montpellier, mais il y a passé des vacances dont il aime se souvenir. "Quand ma femme est morte", raconte-t-il, "j'avais besoin de changer." Et il conclut : "J'ai choisi Montpellier, parce que je l'aimais bien, et ma femme aussi."
Une dame d'une trentaine d'années qui, après quelques expériences professionnelles, a décidé de reprendre des études est venue à Montpellier parce que c'était ici que son dossier a été accepté. "Je suis arrivé en août", confie-t-elle à l'équipe de Montpellier Presse Online, "et je ne sais encore rien de Montpellier. Je crois qu'il est assez difficile de trouver des amis ici. Mais je continue à chercher."
Un étudiant fraîchement arrivé du Cameroun est amoureux des espaces verts à Montpellier et des efforts que la ville consacre à la biodiversité. "Chez nous, c'est le contraire. On détruit tous les espaces verts dans les villes pour faire place aux immeubles." Il restera deux ans en France pour finir ses études, mais ensuite, "je retournerai immédiatement au Cameroun. J'ai hâte d'y retourner. Pas que je n'aime pas être ici, j'aime beaucoup la vie montpelliéraine. Mais je veux que mes compatriotes puissent profiter de ce que j'aurai appris. Je m'investirai dans la création d'espaces verts dans nos villes."
En attendant, sa famille lui manque. "J'aimerais bien rentrer pour les vacances de Noël, mais je n'ai pas les moyens. Je dois attendre l'été prochain." Toutefois, il se console : "Ce qui est bien : j'aurai l'occasion de vivre un vrai Noël européen. Je pense que ça sera merveilleux."
Photos et texte : copyright Doris Kneller
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