Le "Hacky Sack" de Montpellier - Championnat de France de Footbag sur la place de la Comédie
Montpellier, ceci est connu, est une ville ouverte à toute nouvelle expérience. Ceci se reflète dans son université, son esprit international, ses fêtes et ses manifestations culturelles. Mais, depuis quelque temps, ce goût de l'ouverture concerne aussi le sport.
Ainsi, après déjà avoir accueilli le championnat de France de Beach-Volley, Montpellier est devenu la ville qui héberge le championnat de France de Footbag ou, comme disent les Américains, du Hacky Sack, du "sac à botter".
Et personne n'est étonné de voir des prestations d'une qualité supérieure : le championnat à Montpellier réunit des joueurs classés parmi les vingt meilleurs Footbaggers du monde. Lorsque, sur la place de la Comédie à Montpellier, on observe alors ces athlètes du petit ballon, on a l'impression de voir plutôt des danseurs que des sportifs. Avec des mouvements élégants, les joueurs jonglent avec le ballon ou, plutôt, avec un petit sac, avec le but principal de ne pas le laisser tomber. Mais ils n'ont pas le droit de le toucher avec des mains - seuls les pieds et les mollets jusqu'aux genoux sont dans le jeu.
Le spectacle le plus beau est livré par les Footbaggers qui exercent le Freestyle, le style libre. Ils jonglent le ballon sur leur pied, et on a l'impression qu'ils suivent ses mouvements avec le corps entier. Parfois, il semblent "planer" au-dessus du sol de la Comédie, et la légèreté de leurs sauts rappelle plutôt les figurines d'un ballet classique qu'une compétition au petit ballon. Ce Freestyle du Footbag est exercé par une seule personne à la fois qui doit éviter que le sac tombe par terre.
Mais les joueurs du Footbag présentent aux Montpelliérains encore une autre compétition, le Net. Au contraire du Freestyle où le Footbagger est seul avec le ballon, le Net se joue à deux ou quatre, en simple ou en double, qui sont séparés - comme dit le mot - par un filet haut de 1,55 mètres. De nouveau, la règle veut que le ballon ne touche pas terre, mais, en même temps, il doit être lancé sur le filet.
Au contraire d'autres sports du ballon où le point de mire est la prestation physique, ce qui compte dans le Footbag est, surtout, la dextérité et la beauté du mouvement. Mais non seulement la danse des joueurs, mais aussi le ballon est plutôt spécial. Il n'a rien en commun avec les ballons "classiques", et on parle plutôt d'un sac - d'un bag en anglais - que d'un ballon. Il est fabriqué en tissu ou, parfois, en cuir, son diamètre ne dépasse pas les cinq centimètres et il pèse quarante grammes. Le plus original, toutefois, n'est pas sa forme mais son contenu. Il n'est pas rempli d'air, comme les ballons généralement utilisés dans le sport, mais de billes en plastique ou en plomb. À l'origine, cependant, on se servait de sable ou de riz...
...ce qui ne veut pas dire que le Footbag viendrait de l'Asie. Parce qu'encore avant qu'on se serve du riz pour remplir le hack sack, le ballon du footbag, on a choisi des fèves, nourriture populaire du sud des États Unis. On peut dire que ce consommateur de fèves, un homme de Texas, John Stahlberger, a inventé ou, plutôt, perfectionné ce nouveau jeu de ballon par pur ennui. Sportif plus ou moins professionnel, il s'était blessé au genou, et cet handicap l'obligeait à prendre des vacances. Il les passe en Oregon où il tombe sur un sport local, frapper des pieds un sac de fèves avec le but qu'il reste dans l'air le plus longtemps possible. Et, miracle : John Stahlberger découvre que ce petit jeu ne fait pas seulement plaisir, il fait aussi du bien à son genou blessé.
Il commence alors à transformer le jeu en "art sportif". Il décide que seuls les pieds, les mollets et les genoux doivent toucher le sac, et il se met à tester et à dessiner les figurines qui donnent le plus d'équilibre au petit ballon. Il découvre aussi que le riz ou, finalement, des billes en plastiques ou en plomb offrent plus de stabilité au mouvement que les fèves.
Six ans après sa découverte hasardeuse, en 1978, John Stahlberger fait de la prestation individuelle un jeu d'équipe : il invente la version "Net", où le ballon ne doit pas seulement rester dans l'air, il faut aussi le pousser dans le camp adversaire. Mais au contraire du Freestyle où les mollets et les genoux jouent en rôle dans l'équilibre du ballon, les joueurs manipulent le sac exclusivement avec les pieds.
Cette idée du jeu d'équipe a aidé le Footbag à percer comme "véritable" sport qui, entre-temps, a atteint une réputation internationale.
Au cours des années, d'autres formes que le Freestyle ou le Net ont été ajoutées à la famille des jeux avec le hacky sack, mais l'Association Française de Footbag n'accepte que ces deux versions.
Ainsi, après déjà avoir accueilli le championnat de France de Beach-Volley, Montpellier est devenu la ville qui héberge le championnat de France de Footbag ou, comme disent les Américains, du Hacky Sack, du "sac à botter".
Et personne n'est étonné de voir des prestations d'une qualité supérieure : le championnat à Montpellier réunit des joueurs classés parmi les vingt meilleurs Footbaggers du monde. Lorsque, sur la place de la Comédie à Montpellier, on observe alors ces athlètes du petit ballon, on a l'impression de voir plutôt des danseurs que des sportifs. Avec des mouvements élégants, les joueurs jonglent avec le ballon ou, plutôt, avec un petit sac, avec le but principal de ne pas le laisser tomber. Mais ils n'ont pas le droit de le toucher avec des mains - seuls les pieds et les mollets jusqu'aux genoux sont dans le jeu.
Le spectacle le plus beau est livré par les Footbaggers qui exercent le Freestyle, le style libre. Ils jonglent le ballon sur leur pied, et on a l'impression qu'ils suivent ses mouvements avec le corps entier. Parfois, il semblent "planer" au-dessus du sol de la Comédie, et la légèreté de leurs sauts rappelle plutôt les figurines d'un ballet classique qu'une compétition au petit ballon. Ce Freestyle du Footbag est exercé par une seule personne à la fois qui doit éviter que le sac tombe par terre.
Mais les joueurs du Footbag présentent aux Montpelliérains encore une autre compétition, le Net. Au contraire du Freestyle où le Footbagger est seul avec le ballon, le Net se joue à deux ou quatre, en simple ou en double, qui sont séparés - comme dit le mot - par un filet haut de 1,55 mètres. De nouveau, la règle veut que le ballon ne touche pas terre, mais, en même temps, il doit être lancé sur le filet.
Au contraire d'autres sports du ballon où le point de mire est la prestation physique, ce qui compte dans le Footbag est, surtout, la dextérité et la beauté du mouvement. Mais non seulement la danse des joueurs, mais aussi le ballon est plutôt spécial. Il n'a rien en commun avec les ballons "classiques", et on parle plutôt d'un sac - d'un bag en anglais - que d'un ballon. Il est fabriqué en tissu ou, parfois, en cuir, son diamètre ne dépasse pas les cinq centimètres et il pèse quarante grammes. Le plus original, toutefois, n'est pas sa forme mais son contenu. Il n'est pas rempli d'air, comme les ballons généralement utilisés dans le sport, mais de billes en plastique ou en plomb. À l'origine, cependant, on se servait de sable ou de riz...
...ce qui ne veut pas dire que le Footbag viendrait de l'Asie. Parce qu'encore avant qu'on se serve du riz pour remplir le hack sack, le ballon du footbag, on a choisi des fèves, nourriture populaire du sud des États Unis. On peut dire que ce consommateur de fèves, un homme de Texas, John Stahlberger, a inventé ou, plutôt, perfectionné ce nouveau jeu de ballon par pur ennui. Sportif plus ou moins professionnel, il s'était blessé au genou, et cet handicap l'obligeait à prendre des vacances. Il les passe en Oregon où il tombe sur un sport local, frapper des pieds un sac de fèves avec le but qu'il reste dans l'air le plus longtemps possible. Et, miracle : John Stahlberger découvre que ce petit jeu ne fait pas seulement plaisir, il fait aussi du bien à son genou blessé.
Il commence alors à transformer le jeu en "art sportif". Il décide que seuls les pieds, les mollets et les genoux doivent toucher le sac, et il se met à tester et à dessiner les figurines qui donnent le plus d'équilibre au petit ballon. Il découvre aussi que le riz ou, finalement, des billes en plastiques ou en plomb offrent plus de stabilité au mouvement que les fèves.
Six ans après sa découverte hasardeuse, en 1978, John Stahlberger fait de la prestation individuelle un jeu d'équipe : il invente la version "Net", où le ballon ne doit pas seulement rester dans l'air, il faut aussi le pousser dans le camp adversaire. Mais au contraire du Freestyle où les mollets et les genoux jouent en rôle dans l'équilibre du ballon, les joueurs manipulent le sac exclusivement avec les pieds.
Cette idée du jeu d'équipe a aidé le Footbag à percer comme "véritable" sport qui, entre-temps, a atteint une réputation internationale.
Au cours des années, d'autres formes que le Freestyle ou le Net ont été ajoutées à la famille des jeux avec le hacky sack, mais l'Association Française de Footbag n'accepte que ces deux versions.
Photos et texte : copyright Doris Kneller
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