La construction du tram ligne 3 avance à Montpellier - avec elle, les embouteillages...
"Se déplacer en bus est devenu si compliqué qu'on est déjà fatigué avant le travail", soupire la dame âgée d'environ quarante ans, après avoir attendu son bus pendant une cinquantaine de minutes. Maintenant, elle est debout entre beaucoup d'autres utilisateurs du Tam, pressés l'un contre l'autre. Il fait chaud dans le bus, et il est coincé dans un embouteillage.
Cette scène avait lieu début juin. Pendant l'été, l'image des rues autour de la gare de Montpellier avait changé : avec un grand nombre de Montpelliérains partis en vacances, le trafic est devenu moins lourd, et les bouchons sont devenus de plus en plus rares. "Mais ils n'ont jamais entièrement disparus", constate un Monsieur d'une trentaine d'années qui, comme il explique, n'a pas le temps de partir en vacances. "Une fois", raconte-t-il, ", fin juillet, j'avais à faire près de la gare, et ma voiture était garée dans une des rues qui, depuis la construction de la ligne 3 du tram, sont envahis par les bus. Quand je voulais repartir, il y avait six bus qui bloquaient la rue. J'ai dû attendre quatre phases de feu rouge avant que je puisse quitter mon parking."
Mais en général, les Montpelliérains restés chez eux ne se plaignent pas beaucoup du trafic pendant les mois d'été. Or, septembre approche et, avec lui, plus de trafic et encore plus de chaos.
"À partir de septembre", déclare une dame d'une vingtaine d'années, "je circulerai exclusivement en vélo. Je pense que ça sera la seule possibilité de faire face à la situation des rues à Montpellier. Et en plus", elle rit, "c'est bien pour la santé."
Un homme dans la trentaine préfère une autre solution : "Je vais à pied", dit-il, "c'est moins cher et je n'ai pas de soucis avec les bouchons."
Cependant, pas tout le monde voit des solutions si efficaces. "Cet hiver sera le pire que j'aurai jamais vécu à Montpellier", craint une autre dame, âgée d'une quarantaine d'années. "Cela va faire dix ans, maintenant, que je suis ici, mais là, ça sera du jamais vu." Qu'est-ce qu'elle craint ? "Ils ont déjà annoncé qu'il y aura plein de changements, des rues qui seront fermées ou d'autres qui auront changé de direction. Comme la Gambetta, par exemple. Les gens reviendront des vacances et ils découvriront qu'ils ne connaissent plus leur ville. Vous verrez, on aura le chaos total."
Un Monsieur d'à peu près du même âge n'est pas du même avis. "Les gens s'adapteront", dit-il. "Il est vrai qu'il y a des rues bloquées, mais tout est resté logique. Bientôt, tout le monde aura pris l'habitude. Et nous seront largement récompensés, le jour où nous aurons la troisième ligne du tram."
Une dame un peu plus jeune partage son opinion. "Les gens râlent toujours. Des embouteillages, vous les trouvez dans toutes les villes. Montpellier n'est pas une exception, tout simplement."
Une autre dame, également dans la trentaine, se fâche contre les gens qui pensent que "la situation ne serait pas si grave. Ce sont ceux", explique-t-elle, "qui n'habitent ni travaillent en ville et qui n'ont pas besoin de vivre ces embouteillages tous les jours. Si je suis en retard au travail, mon chef ne me demande pas, comment est la situation à Montpellier : il m'engueule, voilà tout. Et je risque de perdre mon poste, parce que c'est toujours moi la responsable. Et personne ne demande si c'est juste ou non. Personne ne ferait la grève pour moi."
Les grèves sont un sujet qui revient souvent. C'est à cause d'eux que pas mal de Montpelliérains sont déçus par la Tam. "À quoi bon construire une autre ligne du tram ?", demande un Monsieur d'une cinquantaine d'années, et son rire sonne amère. "Je ne veux pas dire qu'ils sont tout le temps en grève, mais on ne sait jamais quand ça les prend. Parfois, ils déclarent la grève juste le jour où on a le plus besoin d'eux. La Tam est devenue une société sur laquelle on ne peut plus compter. - Et, si vous voulez parler de septembre, ça sera encore pire."
Une dame un peu plus jeune est du même avis. "Si vous avez besoin d'aller quelque part, prenez la voiture. Parce que vous risquez d'attendre le tram et il ne vient pas à cause d'une grève ou de nouveaux travaux. Ils nous 'informent', c'est correct, ou ce qu'ils appellent 'informer' - mais personne ne peut surveiller les journaux tout le temps juste de peur de rater l'annonce d'une grève ou d'une nouvelle tranche des travaux sur la ligne 3."
"Si vous voulez savoir", déclare une autre dame, d'une soixantaine d'années, "les chauffeurs des bus profitent de la situation. S'ils n'ont pas envie de travailler, ils affichent "bus hors service", et ils se réjouissent du désespoir des gens. Parce que personne ne peut prouver qu'il n'y a pas un problème dû au travaux. Ils se sentent en pouvoir, ils peuvent faire ce qu'ils veulent. Les gens qui ont besoin des bus dépendent de leur bonne volonté."
"Si j'ai peur de la rentrée, concernant la situation du trafic à Montpellier ?", résume un Monsieur d'une trentaine d'années. "Je ne parlerais pas de peur, c'est exagéré, mais ce ne sera pas facile. Et on aura plus d'accidents : les gens seront de plus en plus nerveux et ils feront moins attention. Et concernant les bus", continue-t-il, "ma femme a toujours pris le bus pour aller travailler. Mais elle a déjà décidé de prendre la voiture à partir de la rentrée. Elle est professeur, et elle a besoin d'arriver à l'heure. Ce qui", ajoute-t-il, "n'est plus garanti à Montpellier, même avec la voiture."
Cette scène avait lieu début juin. Pendant l'été, l'image des rues autour de la gare de Montpellier avait changé : avec un grand nombre de Montpelliérains partis en vacances, le trafic est devenu moins lourd, et les bouchons sont devenus de plus en plus rares. "Mais ils n'ont jamais entièrement disparus", constate un Monsieur d'une trentaine d'années qui, comme il explique, n'a pas le temps de partir en vacances. "Une fois", raconte-t-il, ", fin juillet, j'avais à faire près de la gare, et ma voiture était garée dans une des rues qui, depuis la construction de la ligne 3 du tram, sont envahis par les bus. Quand je voulais repartir, il y avait six bus qui bloquaient la rue. J'ai dû attendre quatre phases de feu rouge avant que je puisse quitter mon parking."
Mais en général, les Montpelliérains restés chez eux ne se plaignent pas beaucoup du trafic pendant les mois d'été. Or, septembre approche et, avec lui, plus de trafic et encore plus de chaos.
"À partir de septembre", déclare une dame d'une vingtaine d'années, "je circulerai exclusivement en vélo. Je pense que ça sera la seule possibilité de faire face à la situation des rues à Montpellier. Et en plus", elle rit, "c'est bien pour la santé."
Un homme dans la trentaine préfère une autre solution : "Je vais à pied", dit-il, "c'est moins cher et je n'ai pas de soucis avec les bouchons."
Cependant, pas tout le monde voit des solutions si efficaces. "Cet hiver sera le pire que j'aurai jamais vécu à Montpellier", craint une autre dame, âgée d'une quarantaine d'années. "Cela va faire dix ans, maintenant, que je suis ici, mais là, ça sera du jamais vu." Qu'est-ce qu'elle craint ? "Ils ont déjà annoncé qu'il y aura plein de changements, des rues qui seront fermées ou d'autres qui auront changé de direction. Comme la Gambetta, par exemple. Les gens reviendront des vacances et ils découvriront qu'ils ne connaissent plus leur ville. Vous verrez, on aura le chaos total."
Un Monsieur d'à peu près du même âge n'est pas du même avis. "Les gens s'adapteront", dit-il. "Il est vrai qu'il y a des rues bloquées, mais tout est resté logique. Bientôt, tout le monde aura pris l'habitude. Et nous seront largement récompensés, le jour où nous aurons la troisième ligne du tram."
Une dame un peu plus jeune partage son opinion. "Les gens râlent toujours. Des embouteillages, vous les trouvez dans toutes les villes. Montpellier n'est pas une exception, tout simplement."
Une autre dame, également dans la trentaine, se fâche contre les gens qui pensent que "la situation ne serait pas si grave. Ce sont ceux", explique-t-elle, "qui n'habitent ni travaillent en ville et qui n'ont pas besoin de vivre ces embouteillages tous les jours. Si je suis en retard au travail, mon chef ne me demande pas, comment est la situation à Montpellier : il m'engueule, voilà tout. Et je risque de perdre mon poste, parce que c'est toujours moi la responsable. Et personne ne demande si c'est juste ou non. Personne ne ferait la grève pour moi."
Les grèves sont un sujet qui revient souvent. C'est à cause d'eux que pas mal de Montpelliérains sont déçus par la Tam. "À quoi bon construire une autre ligne du tram ?", demande un Monsieur d'une cinquantaine d'années, et son rire sonne amère. "Je ne veux pas dire qu'ils sont tout le temps en grève, mais on ne sait jamais quand ça les prend. Parfois, ils déclarent la grève juste le jour où on a le plus besoin d'eux. La Tam est devenue une société sur laquelle on ne peut plus compter. - Et, si vous voulez parler de septembre, ça sera encore pire."
Une dame un peu plus jeune est du même avis. "Si vous avez besoin d'aller quelque part, prenez la voiture. Parce que vous risquez d'attendre le tram et il ne vient pas à cause d'une grève ou de nouveaux travaux. Ils nous 'informent', c'est correct, ou ce qu'ils appellent 'informer' - mais personne ne peut surveiller les journaux tout le temps juste de peur de rater l'annonce d'une grève ou d'une nouvelle tranche des travaux sur la ligne 3."
"Si vous voulez savoir", déclare une autre dame, d'une soixantaine d'années, "les chauffeurs des bus profitent de la situation. S'ils n'ont pas envie de travailler, ils affichent "bus hors service", et ils se réjouissent du désespoir des gens. Parce que personne ne peut prouver qu'il n'y a pas un problème dû au travaux. Ils se sentent en pouvoir, ils peuvent faire ce qu'ils veulent. Les gens qui ont besoin des bus dépendent de leur bonne volonté."
"Si j'ai peur de la rentrée, concernant la situation du trafic à Montpellier ?", résume un Monsieur d'une trentaine d'années. "Je ne parlerais pas de peur, c'est exagéré, mais ce ne sera pas facile. Et on aura plus d'accidents : les gens seront de plus en plus nerveux et ils feront moins attention. Et concernant les bus", continue-t-il, "ma femme a toujours pris le bus pour aller travailler. Mais elle a déjà décidé de prendre la voiture à partir de la rentrée. Elle est professeur, et elle a besoin d'arriver à l'heure. Ce qui", ajoute-t-il, "n'est plus garanti à Montpellier, même avec la voiture."
Photos et texte : copyright Doris Kneller
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