Le Club de la Presse de Montpellier invite les Montpelliérains à fêter la libération des otages d'Afghanistan : micro-trottoir
Lundi à 9 heures, le grand moment sera arrivé : la banderole qui, depuis 18 mois - exactement 547 jours -, est accrochée à la façade de l'opéra-comédie sera enfin enlevée. Sur le fronton de l'hôtel de ville de Montpellier, on peut déjà lire : Hervé et Stéphane, Enfin libres !"Vous voulez savoir qui est Hervé Ghesquiere ?" réagit une dame dans la cinquantième qui attend le tram sur la place de la Comédie à la question de l'équipe de Montpellier Presse Online. "Mais tout le monde les connaît. Regardez là, sur l'opéra", et elle indique la banderole, toujours accrochée, qui exige la libération des deux journalistes. Une dame un peu plus jeune est prête à donner des détails. "C'est les deux journalistes français qui ont été retenus comme otages en Afghanistan. Je crois", ajoute-t-elle, "qu'ils ont récemment été libérés, n'est-ce pas ?"
Pas tout le monde est déjà informé de la libération des journalistes. Quelques-unes des personnes interrogées au centre de Montpellier ne connaissent même pas les noms de Stéphane Taponier et Hervé Ghesquiere - "ça me dit quelque chose", explique une dame d'une vingtaine d'années, "mais je ne me rappelle plus. Des chanteurs des années 60, peut-être ?" - et plusieurs de ceux qui savent que les deux journalistes ont été victimes d'un enlèvement en Afghanistan ne sont pas encore au courant de leur libération.
"Pensez vous que la libération de Stéphane Taponier et Hervé Ghesquiere est en relation avec la mort de Ben Laden ?" est la prochaine question posée par l'équipe de Montpellier Presse Online. Un Monsieur dans la cinquantaine hausse les épaules. "Je ne crois pas qu'un terroriste s'intéresse à ce que devient l'autre", répond-il finalement. "Ils ont tous leurs propres idées farfelues.""C'est fort possible", répond au contraire une dame dans la trentaine. "Mais on ne peut pas le savoir. Peut-être Ben Laden était dans le coup et maintenant, il n'y a plus personne qui a intérêt à garder les journalistes français. Ou sa mort aurait fait peur aux autres..."
Un Monsieur dans la quarantaine y a déjà réfléchi. "Peut-être, oui, il y a certainement une relation", soutient-il. "Mais n'oublions pas la situation politique dans les pays arabes. En ce moment, ils ont d'autres soucis que s'occuper des otages français."
Une dame également dans la quarantaine évoque l'annonce du retrait des troupes françaises d'Afghanistan. "C'est ce que j'ai entendu à la radio", raconte-t-elle. "Ils ont dit, grosso modo, que les terroristes ont exigé le retrait des Français. Et maintenant, ils ont eu ce qu'ils voulaient."
Un Monsieur d'une trentaine d'années déclare qu'il était toujours contre les troupes françaises en Afghanistan. "Nous avons d'autres problèmes que jouer à la guerre dans d'autres pays. Les sommes que ces troupes nous ont coûtées auraient mieux été investies dans la création d'emplois. En plus", poursuit-il, "personne n'a le droit de se mêler des affaires des autres. Et le militaire encore moins que les autres."Un Monsieur dans la soixantaine est également bien informé. "J'ai entendu que le gouvernement d'Afghanistan aurait libéré des terroristes. À la demande de notre président." Et il ajoute : "Un de mes collègues a lu que la France aurait payé la rançon exigée par les terroristes."
"Il est vrai que plusieurs organes de presse ont rapporté que Stéphane Taponier et Hervé Ghesquiere se sont considérés comme des 'tirelires'", se rappelle aussi une dame dans la quarantaine. "Mais je ne crois pas que notre gouvernement ait payé une rançon. Réfléchissez un peu - si on commence à payer ce que veulent les Talibans, ils vont prendre d'autres otages et exiger encore plus de sous. Les citoyens français deviendraient alors une source sûre d'argent pour eux."
"Oui, dans un tel cas, il faut payer", déclare une autre dame d'à peu près le même âge. "Ce n'est pas l'argent qui compte, mais les vies humaines. Imaginez que vos frères ou vos fils seraient dans une telle situation. Penseriez-vous à l'argent ?"
Une dame d'une soixantaine d'années ne s'intéresse pas aux réflexions sur les raisons de la libération. "Le principal est qu'ils sont libres, n'est-ce pas ?", dit-elle. Mais le jeune homme qui l'accompagne n'est pas de son avis. "Si on n'analyse pas la situation, on sera confronté au même problème, toujours de nouveau. Il est nécessaire de comprendre. Et", ajoute-t-il, "non seulement les hommes au pouvoir doivent comprendre mais aussi - et surtout - nous."
"Si je viens à la fête le lundi ? Je ne sais pas, je ne savais pas qu'il y aura une fête. Peut-être, si j'ai le temps", décide une dame dans la quarantaine. Et un Monsieur un peu plus âgé qui, lui non plus, n'a pas encore entendu parler de la "fête de décrochage" de la banderole : "Quelle bonne idée. J'espère que les deux journalistes seront présents."
Une dame d'une vingtaine d'années aime bien l'idée de faire la fête. "Fêter la libération des journalistes, oui", explique-t-elle. "Mais je ne trouve pas juste de parler exclusivement des deux Français. J'ai entendu que leurs trois accompagnateurs ont été libérés eux aussi. Pourquoi ne pas fêter leur libération en même temps ?
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Un concert pour Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière
Montpellier soutient Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière
Photos et texte : copyright Doris Kneller
"Pourquoi j'aime la vie à Montpellier ?" La dame d'une cinquantaine d'années ne réfléchit pas longtemps. "Il y a beaucoup de raisons, bien sûr. L'offre culturelle, le climat. Et aussi", elle sourit, "la campagne. Si vous sortez de Montpellier, vous êtes immédiatement à la campagne."
Pour épargner l'eau qui est si précieuse au Sud de la France, il doit d'abord connaître exactement la quantité dont il a besoin pour calculer le flux d'eau nécessaire. L'agriculteur mesure donc, par exemple, la quantité d'eau qui est consommée par ses animaux. Parallèlement, il surveille en permanence sa tuyauterie pour découvrir une éventuelle fuite qui le ferait perdre de l'eau. Souvent, le flux d'eau dépend de la quantité qui reste dans le réservoir qui, logiquement, doit aussi être surveillée - bref, la surveillance est permanente dans l'agriculture.
Déjà, il suffit de brancher une des sondes du boîtier au flux d'eau qui alimente les animaux pour connaître la quantité dont ils ont quotidiennement besoin. Si la quantité d'eau diminue, l'agriculteur sait qu'il y a une fuite dans sa tuyauterie ou que, alternativement, les animaux boivent moins ce qui peut être un premier symptôme de maladie. Au besoin, le boîtier constate d'autres fuites, par exemple au niveau de la sortie où les animaux peuvent casser des éléments réglant l'arrivée du flux d'eau. Mais il ne mesure pas seulement le flux d'eau entrant, il peut aussi avertir l'agriculteur au cas où une sortie est bouchée.
De nouveau, onze parmi les hôtels particuliers typiques de l'architecture montpelliéraine ont ouvert leurs portes aux visiteurs. Pendant cinq jours, les amateurs de l'art avaient accès à leurs cours qui, en dehors du Festival des Architectures Vives (FAV), ne sont accessibles qu'aux habitants.
"L'intention est bonne", répond un des visiteurs - un homme dans la quarantaine - à la question de l'équipe de Montpellier Presse Online. Il hausse la tête, l'air content, pendant qu'il observe ses deux enfants qui jouent à cache-cache entre les cylindres de tissu blanc de l'installation de l'Hôtel de Griffy. "C'est très ludique", ajoute sa femme et : "Ça fait très plaisir aux enfants."
Heureusement, comme explique l'autre dame, qu'elles ont l'habitude de marcher dans les rues de Montpellier. Mais apparemment, elles ne sont pas les seuls. "Souvent", réfléchit un Monsieur d'une trentaine d'années, "on marche dans les rues, et on se demande ce qui se trouve derrière une porte. On ne peut pas le savoir. Et là, pour une fois, on a le droit d'y entrer..." Un autre Monsieur d'à peu près le même âge, par contre, a moins l'habitude de marcher dans les rues. "La manifestation", dit-il, "invite à se promener à Montpellier. Normalement, quand on vit quelque part, on ne visite jamais rien."
"On poussera les chaises et on dansera." - Danser, c'est l'objectif du dixième Festival de Tango argentin, Montpellier TangOSud. Danser, c'est l'objectif de tous les Tangueras et Tangueros, de ces accros du Tango qui, comme peu d'autres danses, exprime l'histoire de l'humanité, les sentiments, la passion.
Une danse populaire, selon les accros, une expression de l'amour et de la joie de vivre, mais aussi de la tristesse et des épreuves douloureuses. Toutefois, pas tout le monde pense que le Tango serait une danse "démocratisée".
Pour la dixième fois, le festival "Montpellier TangOSud" a été organisé par Tang'Hérault Montpellier. Ghislaine Cossu-Séguret, la présidente de l'association, et son mari sont partout, les jours du festival, où on danse le Tango. Ils donnent des cours d'initialisation aux débutants, ils s'occupent du bon déroulement du Festival, et ils présentent les spectacles - par exemple celui de "Tango Negro... Su Historia" de Carlos Juan Caseres et Javier Estrella qui, sans doute, était le moment le plus fort d'un festival réussi.
Il y a certainement beaucoup de raisons pour créer un projet professionnel. De nos jours, toutefois, la première raison est souvent l'envie d'éviter le chômage - pour soi-même et, bien sûr, aussi pour d'autres personnes. Ceci est au moins l'avis de Caroline Lacaze, la fondatrice d'
Pourquoi avoir choisi le nom "Aide Family" ? a voulu savoir l'équipe des Gens de Montpellier. L'association n'aide-t-elle que les familles ? - "Bien sûr que non", était la réponse spontanée de Caroline Lacaze. "Nous sommes là pour tout le monde." Toutefois, le plus souvent, ce sont les familles ou, plutôt, les mères ou pères de famille qui ont le plus besoin d'aide. En effet, on parle souvent des personnes âgées qui ont besoin des coups de main - et, bien sûr, ces coups de main, l'équipe de Ménage-famille Montpellier les donne avec plaisir. "Les tâches lourdes ne nous dérangent pas", explique Caroline Lacaze. S'il est question de porter des sacs à provision ou des packs d'eau, de changer une bouteille de gaz ou une ampoule sur une lampe suspendue si haut qu'il faut faire de "gymnastique" pour l'atteindre, il y a toujours quelqu'un chez Aide Family qui est capable de réussir le travail.
Ainsi, l'équipe montpelliéraine peut, par exemple, faire des courses tandis que la mère est encore au travail. Elle peut donc rentrer directement, sans perdre son temps dans une queue au supermarché. Et en attendant qu'elle rentre, Aide Family s'occupe des devoirs de l'enfant et, pourquoi pas ?, trie le linge et met déjà une première machine en route ou repasse les chemises du dernier lavage. En partant, lorsque la mère ou le père sera rentré, on peut encore se charger de la veste qui attend à être portée au pressing.
David Welch, Reg Smith et Chris Dodge, sous le nom de "General Alert", construisirent donc une unité centrale spécialisée à la surveillance des données de l'agriculture. D'abord, cet équipement de surveillance automatique fut testé en Angleterre - et les agriculteurs étaient enchantés. Puis, ce fut le tour aux professionnels de la Bretagne de faire des tests. Et maintenant, après les corrections, améliorations et l'ajout de toutes ces nouvelles idées suggérées par les expériences pratiques, General Alert lance son équipement de surveillance à Montpellier et dans ses environs. - "Pourquoi nous établissons notre base à Montpellier?" réagit David Welch à la question de l'équipe de Montpellier Presse Online. "Parce que je connais la ville depuis des années. Et je la trouve énormément sympa. Mais le Languedoc est aussi une région avec beaucoup de producteurs de melons, de pommes ou de salades qui peuvent profiter de notre équipement."
Il est vrai que, au moment où son téléphone sonne et sa serre "appelle à l'aide", il peut être loin - trop loin. Mais une fois le portable dans la main, ses possibilités sont multiples. Le système de chauffage branché à l'équipement de surveillance peut, par exemple, commander la température et résoudre le problème à distance. Ainsi, grâce à la réactivité de l'équipement de surveillance automatique, les chances que la production de l'agriculteur soit sauvée augmentent considérablement.
Après-midi dans un immeuble à Montpellier. Dans l'escalier, une jeune femme croise une dame dans la cinquantaine. L'aînée lance un "bonjour" rapide. Pas de réponse. Elle s'arrête, se retourne vers la jeune femme et demande : "Vous ne voulez pas me souhaiter un 'bon jour' ?" - La jeune dame hésite, réfléchit et, finalement, elle sourit : "Mais je ne vous connais pas." - "Et alors ?", réagit l'aînée. "Ça change quoi ?"
Ce qu'ils veulent ? "On ne veut plus lutter pour le droit de travailler - on a ras-le-bol du chômage", explique un jeune homme. "Mais on ne veut pas non plus être obligés aux travaux d'intérêt généraux. C'est comme du travail forcé. C'est comme si on était des criminels qui ont une peine à purger. Notre crime est de ne pas avoir trouvé du travail." - "Nous ne sommes pas des SDF. Nous avons fait des études et appris un métier. Pourquoi l'état nous a encouragé à faire des études si, après, on est traités comme des prisonniers ?" - "C'est comme si tu es marqué", s'en mêle un autre jeune, la voix triste, "tu es pauvre, tu dois faire ce qu'ils veulent."
Quel est exactement le problème qui tracasse ces jeunes à Paris, Lyon ou Montpellier ? Le chômage ? - "Tous les gouvernements disent qu'ils veulent faire quelque chose. Mais il n'arrivent jamais." - Certes. Mais ce n'est pas tout. "Notre génération pense que nos parents ont fait des erreurs. Nous avons envie de les corriger pour que nos enfants puissent vivre dans un monde plus sympa. Un monde où la différence n'attire pas la haine, mais l'amitié. Nous voulons cultiver la différence."