lundi 3 mai 2010

Les parkings de Montpellier : se garer au centre ville

Place de la Comédie, Halles Laissac, Odysseum et les petits parkings dans les rues de Montpellier

Parking dans les rue de Montpellier"Se garer à Montpellier ? Là, vous n'avez pas choisi un joli sujet", assure la dame dans la trentaine qui sort juste du parking en dessous de la Place de la Comédie. "Je fais partie des rares privilégiés qui ont un abonnement dans ce parking. Mais je vous assure qu'il est assez cher. - Et le pire : on n'est pas sûr de trouver toujours une place, enfin, pas rapidement, de toute manière."

Lorsqu'on parle des parkings à Montpellier, beaucoup de gens se plaignent non seulement d'avoir du mal à trouver une place, mais "parfois, on a l'impression qu'on paie pour rien. - Dans le monde du commerce privé, ceci s'appelle arnaque, n'est-ce pas ?", continue la dame du parking de la Place de la Comédie. Le problème : la ville - ou les organismes qui ont le droit de s'occuper des parking à Montpellier - vendent plus d'abonnements qu'il y a des places. Ceci compte pour les grands parkings du centre ville comme, par exemple, le parking sous la Comédie ou parfois aussi pour le "parking rond" des Halles Laissac, face à l'ancien observatoire. Mais le pire : être "condamné", comme l'exprime un Monsieur dans la cinquantaine, de se garer dans les rues du centre de Montpellier.

"J'habite dans le quartier de la gare", raconte le Monsieur, "et je n'ai pas encore réussi à avoir une place dans un parking fermé. Oui, je dis 'réussi', car bien que ça coûte les yeux de la tête, les gens se battent pour en avoir une." - Pourquoi ? - "Parce que tant qu'on est condamné à se garer dans les rues, c'est la galère pour trouver une place et, en plus, la voiture n'est pas en sécurité."

Parking Odysseum, MontpellierLe Monsieur n'est pas le seul à se plaindre d'un manque total de sécurité. "Tout le temps vous voyez les flics de la ville", dit une autre dame, elle aussi dans la trentaine. "Il sont là pour donner une amende à ceux qui sont en retard et occupent leur place cinq minutes de plus que prévu. Mais si vous pensez qu'ils s'intéressent aussi à la sécurité, vous vous trompez énormément."

Ceci fait deux ans que la dame travaille au centre de Montpellier, et "je ne gagne pas assez pour me payer une place dans un parking sécurisé. Je suis donc obligée de me garer dans les rues - sur une place payante, bien évidemment." Son bilan : une vitre et un phare cassés, le vol de l'antenne, d'un rétroviseur et d'un essuie-glace.

"Georges Frêche et la mairie ne cessent pas de nous promettre des parkings. Depuis des années. Mais on n'en va rien. Au contraire, au lieu de créer les nouveaux parkings promis, ils en enlèvent systématiquement - pour faire circuler les bus et construire leur tram." - Sauf à l'extérieur de la ville, par exemple à L'Odysseum. "On peut presque dire que vous êtes privilégié, aujourd'hui, si vous habitez à l'extérieur de Montpellier. Vous laissez votre voiture sur un grand parking pas cher et vous prenez le tram. Mais j'habite en pleine ville - uniquement à un endroit qui n'est desservi ni par les trams, ni par un bus - c'est-à-dire qu'il y a un bus, c'est vrai, mais il circule tellement rarement que je n'ai pas le temps de l'attendre. En plus, il n'est jamais à l'heure : souvent, il passe trop tôt, et on est obligé d'attendre le prochain... qui, par malchance, sera en retard..."

Dès qu'on parle des parkings, beaucoup de Montpelliérains pensent automatiquement à l'Odysseum. "On peut dire que c'est le plus beau espace parking de la ville", constate un Monsieur. "Mais ce ne sert pas à grand-chose - juste à ceux qui veulent faire des cours. On a un grand parking pour une espèce d'énorme 'supermarché' où personne n'habite. Mais là où habitent les gens, il n'y a rien."

se garer à MontpellierToutefois, les sujets principaux qui reviennent très souvent au cours du "micro trottoir" des Gens de Montpellier sont la sécurité et l'impossibilité, au moins à certaines heures de la journée, de trouver un parking. Et la phrase "j'ai payé, mais cela ne me donne pas le droit à un parking" revient très souvent. "On a deux possibilités", explique une jeune dame qui, elle aussi, habite dans le centre de Montpellier et dépend des parkings dans les rues. "On peut payer juste pour un jour, quand on sait qu'on à un parking. Mais payer chaque jour le tarif d'une journée, c'est très cher. Si, par contre, on paie pour deux semaines, c'est beaucoup moins cher. Mais si, pendant les deux semaines, on s'absente ou ne trouve pas de parking - ce qui est très fréquent - on a payé pour rien."

Est-il vraiment si difficile de trouver un parking au centre ville ? - "Eh oui, énormément. Surtout le soir, quand tout le monde est à la maison. Le seul moment qui est un peu plus facile, c'est les vacances."

Juste un Monsieur, la soixantaine, n'est pas du même avis. "Ne croyez jamais ce que disent les gens", avertit-il tous ceux qui veulent bien l'écouter. "Les Montpelliérains aiment râler. C'est même leur occupation préférée. Regardez un peu notre système de tram, avec des parking au bout et tout. Connaissez-vous d'autres villes où vous êtes si gâtés ? Si la situation des parkings ne convient pas aux gens, il n'ont qu'à habiter ailleurs."
Photos et texte : copyright Doris Kneller

1 commentaire:

  1. Merci pour ces éclaircissements! Je serai étudiant à Montpellier cette année et venant de Rennes, je me pose la question de prendre ma voiture ou non...

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