Terre d'accueil pour les écrivains - François Rabelais, Paul Valéry, André Gide, Léo Malet... et les autres
"Montpellier terre d'accueil pour les écrivains", est un des messages publicitaires employés par la mairie de Montpellier pour faire connaître la Comédie du Livre 2010, une manifestation autour de la littérature et de l'écrivain. Entre-temps, la Comédie du Livre de Montpellier tient sa place à côté des grandes foires du livre européennes comme celle de Barcelone ou de Francfort. Sa conception, certes, est différente - et sa taille n'est pas comparable à celle de, par exemple, Francfort qui compte pour la plus grande foire du livre du monde. Mais c'est juste cette conception qui la rend si attractive aux yeux des Montpelliérains et de leurs visiteurs d'un "peu partout dans le monde".
Message publicitaire ou non, la mairie n'a pas tort. Montpellier a effectivement toujours attiré des écrivains. Il y a, par exemple, François Rabelais. Bien qu'il soit beaucoup plus connu comme médecin - médecin qui a "révolutionné" la science de son époque - il fut aussi écrivain. Qui n'aurait pas lu son "Gargantua" et le "Pantagruel" qu'il publia sous le pseudonyme d'Alcofribas Nasier, nom fantaisiste qui est, tout simplement, l'anagramme de François Rabelais.
Ce qui est moins connu : pendant ses études, François Rabelais logea chez son ami, un certain Monsieur Rondelet, à l'époque représentant des étudiants, aujourd'hui réputé grâce à la poste nommée d'après lui. Chez Rabelais l'écrivain, Rondelet est devenu "Rondibilis".
Ensuite, il y avait évidemment Paul Valéry qui commença ses études à Sète pour, en 1884, s'inscrire à un lycée de Montpellier. Il avait la chance d'être un bon moment à Montpellier - ou plutôt à Palavas-les-Flots, où l'on fêtait pour la sixième fois le centenaire de l'université de Montpellier.
Et, emporté par les grands noms d'écrivains qui coururent les rues de Montpellier, qui pourrait oublier André Gide et son fameux oncle Charles, ce Montpelliérain ? Ce fut son jardin avec ses chênes verts et ses lauriers que son neveu décrivit avec tant d'enthousiasme dans son autobiographie "Si le grain ne meurt".
Puis, n'oublions pas Jean-Jacques Rousseau qui adora le paysage autour de Montpellier et la beauté de la ville, mais qui, après quelques semaines, partit plutôt déçu. Il était venu pour deux raisons : faire soigner sa maladie de cœur et entamer des études de médecine. Or, sa maladie de cœur ne put pas être guérie avec les moyens plus ou moins classiques de son médecin : Docteur Fizes, à l'époque spécialiste des maladies du cœur, ne connaissait pas de remède contre cette sorte de souffrance qui fut infligée à son patient par une dame qui ne partagea pas ses sentiments. Et, quant à ses propres études de médecine, Jean-Jacques Rousseau se rendit compte que "l’horrible puanteur des cadavres qu’on disséquait", comme il l'écrit dans ces Confessions, lui fut "impossible de supporter".
Et qu'en pensent les Montpelliérains d'aujourd'hui ? - "Si je connais un écrivain qui a passé son temps à Montpellier ?" Le jeune homme réfléchit. Ensuite, un grand sourire gagne son visage. "Mais bien sûr : Léo Malet." - Que peut-il dire sur cet écrivain ? - "Il a écrit des policiers. Nestor Burma."
Une jeune femme sait un peu plus au sujet de Léo Malet et son héro Nestor Burma. "Il l'a créé à une époque où le policier américain était interdit en France. Et il avait envie d'écrire un véritable roman policier français." - Nestor Burma a-t-il donc le caractère typique d'un policier français ? - La jeune dame éclat de rire. "Peut-être, je ne sais pas. Mais Léo Malet l'a créé selon sa propre image... On dit qu'il était toujours de mauvaise humeur. Et anarchiste en plus."
Lorsque l'équipe des Gens de Montpellier veut savoir si elle a l'intention d'aller à la Comédie du Livre, elle répond immédiatement : "Mais bien sûr. Je ne rate jamais un seul jour de la Comédie du Livre. Les manifestations autour de la Comédie n'ont qu'un seul désavantage : il faut choisir où on va. Il y en a toujours plusieurs en même temps. Et rien de plus fascinant, et dangereux pour ma bourse", nouveau éclat de rire, "que visiter les stands de livres."
Message publicitaire ou non, la mairie n'a pas tort. Montpellier a effectivement toujours attiré des écrivains. Il y a, par exemple, François Rabelais. Bien qu'il soit beaucoup plus connu comme médecin - médecin qui a "révolutionné" la science de son époque - il fut aussi écrivain. Qui n'aurait pas lu son "Gargantua" et le "Pantagruel" qu'il publia sous le pseudonyme d'Alcofribas Nasier, nom fantaisiste qui est, tout simplement, l'anagramme de François Rabelais.
Ce qui est moins connu : pendant ses études, François Rabelais logea chez son ami, un certain Monsieur Rondelet, à l'époque représentant des étudiants, aujourd'hui réputé grâce à la poste nommée d'après lui. Chez Rabelais l'écrivain, Rondelet est devenu "Rondibilis".
Ensuite, il y avait évidemment Paul Valéry qui commença ses études à Sète pour, en 1884, s'inscrire à un lycée de Montpellier. Il avait la chance d'être un bon moment à Montpellier - ou plutôt à Palavas-les-Flots, où l'on fêtait pour la sixième fois le centenaire de l'université de Montpellier.
Et, emporté par les grands noms d'écrivains qui coururent les rues de Montpellier, qui pourrait oublier André Gide et son fameux oncle Charles, ce Montpelliérain ? Ce fut son jardin avec ses chênes verts et ses lauriers que son neveu décrivit avec tant d'enthousiasme dans son autobiographie "Si le grain ne meurt".
Puis, n'oublions pas Jean-Jacques Rousseau qui adora le paysage autour de Montpellier et la beauté de la ville, mais qui, après quelques semaines, partit plutôt déçu. Il était venu pour deux raisons : faire soigner sa maladie de cœur et entamer des études de médecine. Or, sa maladie de cœur ne put pas être guérie avec les moyens plus ou moins classiques de son médecin : Docteur Fizes, à l'époque spécialiste des maladies du cœur, ne connaissait pas de remède contre cette sorte de souffrance qui fut infligée à son patient par une dame qui ne partagea pas ses sentiments. Et, quant à ses propres études de médecine, Jean-Jacques Rousseau se rendit compte que "l’horrible puanteur des cadavres qu’on disséquait", comme il l'écrit dans ces Confessions, lui fut "impossible de supporter".
Et qu'en pensent les Montpelliérains d'aujourd'hui ? - "Si je connais un écrivain qui a passé son temps à Montpellier ?" Le jeune homme réfléchit. Ensuite, un grand sourire gagne son visage. "Mais bien sûr : Léo Malet." - Que peut-il dire sur cet écrivain ? - "Il a écrit des policiers. Nestor Burma."
Une jeune femme sait un peu plus au sujet de Léo Malet et son héro Nestor Burma. "Il l'a créé à une époque où le policier américain était interdit en France. Et il avait envie d'écrire un véritable roman policier français." - Nestor Burma a-t-il donc le caractère typique d'un policier français ? - La jeune dame éclat de rire. "Peut-être, je ne sais pas. Mais Léo Malet l'a créé selon sa propre image... On dit qu'il était toujours de mauvaise humeur. Et anarchiste en plus."
Lorsque l'équipe des Gens de Montpellier veut savoir si elle a l'intention d'aller à la Comédie du Livre, elle répond immédiatement : "Mais bien sûr. Je ne rate jamais un seul jour de la Comédie du Livre. Les manifestations autour de la Comédie n'ont qu'un seul désavantage : il faut choisir où on va. Il y en a toujours plusieurs en même temps. Et rien de plus fascinant, et dangereux pour ma bourse", nouveau éclat de rire, "que visiter les stands de livres."
Photos et texte : copyright Doris Kneller
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