"Les jardins de notre charmante cité" - Montpellier, une histoire d'amour
Edward Young, un poète anglais du 17ème siècle, était connu pour son ironie. Dans ses "satires morales sur la passion universelle" il se moquait des grands et des riches de son époque. Mais il savait aussi s'assurer leur bienveillance et, grâce à eux, il ne souffrait jamais du manque de luxe et d'argent.
Toutefois, l'œuvre qui a fait durer sa gloire, en Angleterre et ailleurs, n'a rien en commun ni avec ses glorifications des rois et des courtisans ni avec ses poèmes sarcastiques. "La Plainte", des pensées nocturnes sur la vie, la mort et l'immortalité, est, comme disent les critiques, un cri de tristesse, une grosse larme qu'il pleure pour la fille de sa femme, Elisabeth Lee-Temple, morte loin de chez elle - et enterrée, comme dit la légende, au Jardin des Plantes à Montpellier, au Tombeau de Narcisses.
Personne ne sait si la légende dit vrai. Mais elle prouve l'attirance romantique de ce jardin botanique qui, à sa création en 1593, était le premier Jardin des Plantes en France. Depuis ce jour, un homme passionné, Pierre Richer de Belleval, y a passé sa vie et perdu sa fortune. Des dizaines de scènes d'amour s'y sont jouées, des jeunes qui, plus tard, sont entres dans les cercles des "grands" y ont arpenté les chemins : Rabelais, Nostradamus, Carl von Linné…
Déjà les noms des lieux sonnent romantiques : tombeau de Narcisse, arbre à messages, lac aux Nélombos,... Ce n'était qu'au 19ème siècle que Charles Martins fit ajouter au Jardin des Plantes ce petit bassin pour les Lotus. Mais depuis le jour de la création du jardin, Montpellier est devenu refuge pour beaucoup d'espèces rares qui, sans lui, n'auraient pas pu survivre. Mais ce qui, surtout, a bâti sa réputation est l'idée de Pierre Richer de Belleval, d'en faire une véritable "pharmacie naturelle".
L'aspiration du roi Henri IV qui, initialement, soutenait le projet de Richer de Belleval était la création d'un jardin des simples. Mais Richer en voulait plus - il voulait un Jardin botanique. Et c'est pourquoi il a pu attirer tout ceux qui, à l'époque, avaient un nom dans la botanique. C'était grâce aux plantes médicinales que Pierre Magnol a, finalement, pu travailler au Jardin des plantes, et c'était elles qui ont attiré Guillaume Rondelet, François de la Peyronie…
Et n'oublions pas Paul Valéry, le poète amoureux de Montpellier et ses éloges "des jardins… de notre charmante cité".
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Toutefois, l'œuvre qui a fait durer sa gloire, en Angleterre et ailleurs, n'a rien en commun ni avec ses glorifications des rois et des courtisans ni avec ses poèmes sarcastiques. "La Plainte", des pensées nocturnes sur la vie, la mort et l'immortalité, est, comme disent les critiques, un cri de tristesse, une grosse larme qu'il pleure pour la fille de sa femme, Elisabeth Lee-Temple, morte loin de chez elle - et enterrée, comme dit la légende, au Jardin des Plantes à Montpellier, au Tombeau de Narcisses.
Personne ne sait si la légende dit vrai. Mais elle prouve l'attirance romantique de ce jardin botanique qui, à sa création en 1593, était le premier Jardin des Plantes en France. Depuis ce jour, un homme passionné, Pierre Richer de Belleval, y a passé sa vie et perdu sa fortune. Des dizaines de scènes d'amour s'y sont jouées, des jeunes qui, plus tard, sont entres dans les cercles des "grands" y ont arpenté les chemins : Rabelais, Nostradamus, Carl von Linné…
Déjà les noms des lieux sonnent romantiques : tombeau de Narcisse, arbre à messages, lac aux Nélombos,... Ce n'était qu'au 19ème siècle que Charles Martins fit ajouter au Jardin des Plantes ce petit bassin pour les Lotus. Mais depuis le jour de la création du jardin, Montpellier est devenu refuge pour beaucoup d'espèces rares qui, sans lui, n'auraient pas pu survivre. Mais ce qui, surtout, a bâti sa réputation est l'idée de Pierre Richer de Belleval, d'en faire une véritable "pharmacie naturelle".
L'aspiration du roi Henri IV qui, initialement, soutenait le projet de Richer de Belleval était la création d'un jardin des simples. Mais Richer en voulait plus - il voulait un Jardin botanique. Et c'est pourquoi il a pu attirer tout ceux qui, à l'époque, avaient un nom dans la botanique. C'était grâce aux plantes médicinales que Pierre Magnol a, finalement, pu travailler au Jardin des plantes, et c'était elles qui ont attiré Guillaume Rondelet, François de la Peyronie…
Et n'oublions pas Paul Valéry, le poète amoureux de Montpellier et ses éloges "des jardins… de notre charmante cité".
Photos et texte : copyright Doris Kneller
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