La Comédie, place de la Comédie...
Pendant un temps, l'Opéra-Comédie n'eut pas beaucoup de chance...
C'était en 1752 que Montpellier a eu son premier bâtiment consacré aux opéras et au théâtre. Jusqu'à lors, les spectacles avaient eu lieu dans les villas des riches et nobles. On s'en doute que, à l'époque, personne n'aurait eu l'idée de convoquer un pauvre à la représentation d'une pièce de théâtre ou d'un opéra.
Louis du Plessis, un des Ducs de Richelieu, un noble qui ressentait la vocation d'organiser des spectacles pour "tout le monde", créa enfin le théâtre ou, plutôt, ce qu'on appela la "salle des spectacles" de Montpellier, mais ce qui, en vérité, était déjà un bâtiment consacré aux deux, la comédie chère à l'époque et l'opéra.
Mais ce nouvel Opéra-Comédie, inauguré avec grande pompe par l'opéra français "Pyrame et Tisbé" de François Francœur et François Rebel, ne survécut que trente ans. En décembre 1785, il fut détruit par un incendie.
Trois ans plus tard, les Montpelliérains ont leur nouvel Opéra-Comédie. Mais cette fois-ci, le bonheur ne dura qu'un an. Il est vrai que ce nouvel incendie de 1789 ne détruisit qu'une partie du bâtiment, surtout une partie de l'extérieur put être sauvée. Toutefois, il ne resta pas beaucoup de cette beauté architecturale dont les habitants de Montpellier étaient si fiers.
Ensuite, c'est la Révolution. L'Opéra-Comédie devient lieu hautement politique. On y joue des pièces de propagande, on tient des réunions, et personne - c'est au moins ce que transmet l'histoire - n'a plus l'esprit d'admirer l'architecture dont les dégâts furent d'ailleurs pas trop bien réparés après le dernier incendie.
Mais la vie continue et, avec lui, l'envie des Montpelliérains de se consacrer aux plaisirs de la culture. A la fin des années 1870, la ville accueillit les grandes vedettes de Paris et d'Italie, Montpellier respire au rythme des spectacles donnés dans son Opéra-Comédie, son halle résonne des grands noms : Verdi, Meyerbeer...
Et en avril 1881, de nouveau, un incendie. Cette fois-ci, rien ne reste, le bâtiment est entièrement détruit. On se donne 59 jours pour, rapidement, construire un théâtre provisoire. Parallèlement, la ville lance un concours pour un Opéra-Comédie digne de Montpellier - et retient le dossier le plus cher mais, bien sûr, le plus prestigieux en même temps.
La première pierre fut posée le 14 juillet 1884. Quatre ans plus tard, on célébra l'inauguration du nouvel Opéra-Comédie, ponctuée par un opéra de Giacomo Meyerbeer, Huguenots. Et il était temps : le théâtre provisoire avait brûlé six mois auparavant...
C'était en 1752 que Montpellier a eu son premier bâtiment consacré aux opéras et au théâtre. Jusqu'à lors, les spectacles avaient eu lieu dans les villas des riches et nobles. On s'en doute que, à l'époque, personne n'aurait eu l'idée de convoquer un pauvre à la représentation d'une pièce de théâtre ou d'un opéra.
Louis du Plessis, un des Ducs de Richelieu, un noble qui ressentait la vocation d'organiser des spectacles pour "tout le monde", créa enfin le théâtre ou, plutôt, ce qu'on appela la "salle des spectacles" de Montpellier, mais ce qui, en vérité, était déjà un bâtiment consacré aux deux, la comédie chère à l'époque et l'opéra.
Mais ce nouvel Opéra-Comédie, inauguré avec grande pompe par l'opéra français "Pyrame et Tisbé" de François Francœur et François Rebel, ne survécut que trente ans. En décembre 1785, il fut détruit par un incendie.
Trois ans plus tard, les Montpelliérains ont leur nouvel Opéra-Comédie. Mais cette fois-ci, le bonheur ne dura qu'un an. Il est vrai que ce nouvel incendie de 1789 ne détruisit qu'une partie du bâtiment, surtout une partie de l'extérieur put être sauvée. Toutefois, il ne resta pas beaucoup de cette beauté architecturale dont les habitants de Montpellier étaient si fiers.
Ensuite, c'est la Révolution. L'Opéra-Comédie devient lieu hautement politique. On y joue des pièces de propagande, on tient des réunions, et personne - c'est au moins ce que transmet l'histoire - n'a plus l'esprit d'admirer l'architecture dont les dégâts furent d'ailleurs pas trop bien réparés après le dernier incendie.
Mais la vie continue et, avec lui, l'envie des Montpelliérains de se consacrer aux plaisirs de la culture. A la fin des années 1870, la ville accueillit les grandes vedettes de Paris et d'Italie, Montpellier respire au rythme des spectacles donnés dans son Opéra-Comédie, son halle résonne des grands noms : Verdi, Meyerbeer...
Et en avril 1881, de nouveau, un incendie. Cette fois-ci, rien ne reste, le bâtiment est entièrement détruit. On se donne 59 jours pour, rapidement, construire un théâtre provisoire. Parallèlement, la ville lance un concours pour un Opéra-Comédie digne de Montpellier - et retient le dossier le plus cher mais, bien sûr, le plus prestigieux en même temps.
La première pierre fut posée le 14 juillet 1884. Quatre ans plus tard, on célébra l'inauguration du nouvel Opéra-Comédie, ponctuée par un opéra de Giacomo Meyerbeer, Huguenots. Et il était temps : le théâtre provisoire avait brûlé six mois auparavant...
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