Tradition et modernité - Montpellier et ses reflets
Montpellier est une de ces villes assez rares où l'architecture ne pourrait pas être plus "contradictoire". Le moderne alterne avec l'ancien, les grandes avenues cohabitent avec les petites ruelles, le ciment avec la vieille pierre, le grand et le grandiose avec le petit et le modeste. L'étranger pourrait s'interroger quelle serait la partie "vraie" de Montpellier. Et il recevrait la réponse : tout. Le vieux et le nouveau, le grand et le petit, le pompeux et le modeste, tout cela est Montpellier...
Qui, quand il se promène dans les ruelles du vieux centre de Montpellier, l'Écusson, soupçonnerait que, uniquement quelques rues plus loin, il tomberait sur de magnifiques hôtels particuliers construits au style italien du 19ème siècle ? Qui, lorsqu'il découvre la splendeur du Peyrou et du Jardin des Plantes penserait que, tout proche, il y aurait des petits jardins publics dont les arbres, les fleurs et les petits points d'eau invitent à reposer l'esprit et d'oublier la tension de la ville ?
Le quartier le plus étonnant de Montpellier, toutefois, reste Antigone, cette vision de Ricardo Bofill, l'architecte catalan dont les œuvres font partie des plus "discutées" de notre époque. Ce quartier est-il beau, avec ses arcades à la grecque, ses maisons de forme inhabituelle voire bizarre, ses arbres plantés au milieu du béton, ses statues d'anciens dieux - son aspect d'une antiquité modernisée où, à première vue, on se croit dans l'image d'une Grèce de science fiction... ? - "Je ne sais pas", commente un Monsieur de Paris qui, pour la première fois, découvre Antigone. "Beau ? Non, pas vraiment. Moche ? Non plus. Honnêtement, je ne peux pas me décider. Il me fait penser à la Défense - mais non, rien à voir... Je ne connais rien qui pourrait être comparé à votre Antigone. Il est - étonnant."
Qui dit Antigone, dit Ricardo Bofill mais, aussi, George Frêche, ancien maire de Montpellier, qui a initié la construction de ce quartier avec sa piscine olympique, sa médiathèque, sa place ronde de l'Europe, son Hôtel sévère et imposant de la Région... Et au milieu de tout cela, le Lez, entouré d'arbres et de béton, qui amène le parfum de la Méditerranée.
Malgré les arbres et les statues qui égayent l'ambiance du quartier, le matériau qui prédomine, qui "saute aux yeux", c'est le béton. Mais entre les plaques du béton, c'est le verre - un verre qui plonge Antigone dans mille couleurs : il reflète le bleu du ciel de Midi, les nuages, le vert des arbres, les jaunes et rouges des vêtements des gens qui s'y promènent. Il reflète la météo, la saison, l'heure et l'ambiance qui règne dans cette partie de Montpellier. Et il rappelle le côté philosophique des Montpelliérains : Platon qui voit la vie en forme des ombres projetés sur un mur de grotte - Montpellier qui voit ses couleurs projetées sur les murs d'Antigone.
Qui, quand il se promène dans les ruelles du vieux centre de Montpellier, l'Écusson, soupçonnerait que, uniquement quelques rues plus loin, il tomberait sur de magnifiques hôtels particuliers construits au style italien du 19ème siècle ? Qui, lorsqu'il découvre la splendeur du Peyrou et du Jardin des Plantes penserait que, tout proche, il y aurait des petits jardins publics dont les arbres, les fleurs et les petits points d'eau invitent à reposer l'esprit et d'oublier la tension de la ville ?
Le quartier le plus étonnant de Montpellier, toutefois, reste Antigone, cette vision de Ricardo Bofill, l'architecte catalan dont les œuvres font partie des plus "discutées" de notre époque. Ce quartier est-il beau, avec ses arcades à la grecque, ses maisons de forme inhabituelle voire bizarre, ses arbres plantés au milieu du béton, ses statues d'anciens dieux - son aspect d'une antiquité modernisée où, à première vue, on se croit dans l'image d'une Grèce de science fiction... ? - "Je ne sais pas", commente un Monsieur de Paris qui, pour la première fois, découvre Antigone. "Beau ? Non, pas vraiment. Moche ? Non plus. Honnêtement, je ne peux pas me décider. Il me fait penser à la Défense - mais non, rien à voir... Je ne connais rien qui pourrait être comparé à votre Antigone. Il est - étonnant."
Qui dit Antigone, dit Ricardo Bofill mais, aussi, George Frêche, ancien maire de Montpellier, qui a initié la construction de ce quartier avec sa piscine olympique, sa médiathèque, sa place ronde de l'Europe, son Hôtel sévère et imposant de la Région... Et au milieu de tout cela, le Lez, entouré d'arbres et de béton, qui amène le parfum de la Méditerranée.
Malgré les arbres et les statues qui égayent l'ambiance du quartier, le matériau qui prédomine, qui "saute aux yeux", c'est le béton. Mais entre les plaques du béton, c'est le verre - un verre qui plonge Antigone dans mille couleurs : il reflète le bleu du ciel de Midi, les nuages, le vert des arbres, les jaunes et rouges des vêtements des gens qui s'y promènent. Il reflète la météo, la saison, l'heure et l'ambiance qui règne dans cette partie de Montpellier. Et il rappelle le côté philosophique des Montpelliérains : Platon qui voit la vie en forme des ombres projetés sur un mur de grotte - Montpellier qui voit ses couleurs projetées sur les murs d'Antigone.
Photos et texte : copyright Doris Kneller
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