Napoléon, Édouard André, Montpellier et le Champ de Mars : une histoire de verdure...
Un jour, Napoléon III avait envie d'un jardin à Paris qui, plus tard, sera lié à son nom. Il est vrai qu'à époque, il y avait déjà beaucoup de parcs et jardins à Paris - or, Napoléons voulait qu'un espace vert soit créé par lui-même, tout seul... Il est clair que la création de ce jardin ne pouvait être confiée qu'au meilleur paysagiste de France : et ce meilleur fut Édouard André. Ainsi, il créa le parc des buttes Chaumont. Et il créa aussi le parc de Monte-Carlo, celui de Luxembourg,… - et le Jardin du Champ de Mars, à côté de l'Esplanade à Montpellier.
À cette époque, à l'année 1900, la "tradition" - poursuivie jusqu'à nos jours - fut déjà bien établie : tous les pères de la ville étaient d'accord : rien que le meilleur n'était suffisant pour leur ville de Montpellier. Mais bien que Édouard André ait le droit de dessiner ce nouveau jardin de Montpellier, ce fut un autre qui s'occupa des plantations : Désiré Guéry.
On peut dire que Guéry était un véritable "fou" de l'horticulture. Après une carrière dans l'armée, il devint adjoint au maire et s'engagea dans la Société d'Horticulture de l'Hérault dont il devint le président. Jusqu'au jour où il commença à planter le Jardin du Champ de Mars à Montpellier…
C'est sans doute à Désiré Guéry que Montpellier doit les essences exotiques qu'on peut toujours admirer dans ce petit espace vert à côté de l'Esplanade. Il planta même un Ginkgo Biloba, cette espèce de longue vie qui exista déjà à l'époque des dinosaures...
De nos jours, le Jardin du Champ de Mars est devenu un lieu de détente pour les visiteurs et les habitants de Montpellier et un terrain de jeu pour les enfants. On y fait son pique-nique, on flâne, on observe les canards qui, au printemps, se font la cour et promènent leurs petits - jusqu'à ce que des enfants se mettent à les chasser - et les amoureux oublient le monde, le soir, assis sur une des banques qui entourent le petit lac.
Mais il est vrai que le Jardin du Champ de Mars ne nous laisse pas oublier l'histoire de Montpellier. Déjà, il y a son nom qui évoque le passé militaire de la ville. Là où Désiré Guéry planta le Ginkgo Biloba et toutes les autres plantes exotiques et méditerranéennes, se trouva un terrain d'entraînement militaire, lié au champ où, aujourd'hui, s'élève le Polygone. Le maire, Alexandre Laissac, n'était pas trop content de voir le militaire juste à côté du centre de sa ville, en voisinage direct avec l'Écusson. Laissac commença à négocier avec les propriétaires du champ d'entraînement - et il réussit. Il parvenait à les persuader que les soldats seraient aussi bien - au mieux - à l'extérieur de la ville, sur l'avenue de Toulouse où la mairie possédait un terrain qui ne lui servait à rien.
Ainsi, le militaire construisit son école d'application de l'infanterie sur l'avenue de Toulouse, et le Champ de Mars fut libéré pour faire plaisir aux Montpelliérains.
Toutefois, le petit parc ne nous parle pas seulement de l'histoire, mais aussi de la mythologie. Il y a, par exemple, la statue de Marsyas, le "chanteur rustique" qui avait le courage de provoquer le Dieu Apollon. Il proposa un concours de chant : qui chanterait mieux, le Dieu ou Marsyas ? - Marsyas le musicien, bien sûr. Mais Apollon fut un mauvais perdant. Au lieu de s'entraîner à chanter mieux ou d'accepter, tout simplement, que Marsyas avait gagné le concours, il le ligota à un arbre et l'écorcha.
À cette époque, à l'année 1900, la "tradition" - poursuivie jusqu'à nos jours - fut déjà bien établie : tous les pères de la ville étaient d'accord : rien que le meilleur n'était suffisant pour leur ville de Montpellier. Mais bien que Édouard André ait le droit de dessiner ce nouveau jardin de Montpellier, ce fut un autre qui s'occupa des plantations : Désiré Guéry.
On peut dire que Guéry était un véritable "fou" de l'horticulture. Après une carrière dans l'armée, il devint adjoint au maire et s'engagea dans la Société d'Horticulture de l'Hérault dont il devint le président. Jusqu'au jour où il commença à planter le Jardin du Champ de Mars à Montpellier…
C'est sans doute à Désiré Guéry que Montpellier doit les essences exotiques qu'on peut toujours admirer dans ce petit espace vert à côté de l'Esplanade. Il planta même un Ginkgo Biloba, cette espèce de longue vie qui exista déjà à l'époque des dinosaures...
De nos jours, le Jardin du Champ de Mars est devenu un lieu de détente pour les visiteurs et les habitants de Montpellier et un terrain de jeu pour les enfants. On y fait son pique-nique, on flâne, on observe les canards qui, au printemps, se font la cour et promènent leurs petits - jusqu'à ce que des enfants se mettent à les chasser - et les amoureux oublient le monde, le soir, assis sur une des banques qui entourent le petit lac.
Mais il est vrai que le Jardin du Champ de Mars ne nous laisse pas oublier l'histoire de Montpellier. Déjà, il y a son nom qui évoque le passé militaire de la ville. Là où Désiré Guéry planta le Ginkgo Biloba et toutes les autres plantes exotiques et méditerranéennes, se trouva un terrain d'entraînement militaire, lié au champ où, aujourd'hui, s'élève le Polygone. Le maire, Alexandre Laissac, n'était pas trop content de voir le militaire juste à côté du centre de sa ville, en voisinage direct avec l'Écusson. Laissac commença à négocier avec les propriétaires du champ d'entraînement - et il réussit. Il parvenait à les persuader que les soldats seraient aussi bien - au mieux - à l'extérieur de la ville, sur l'avenue de Toulouse où la mairie possédait un terrain qui ne lui servait à rien.
Ainsi, le militaire construisit son école d'application de l'infanterie sur l'avenue de Toulouse, et le Champ de Mars fut libéré pour faire plaisir aux Montpelliérains.
Toutefois, le petit parc ne nous parle pas seulement de l'histoire, mais aussi de la mythologie. Il y a, par exemple, la statue de Marsyas, le "chanteur rustique" qui avait le courage de provoquer le Dieu Apollon. Il proposa un concours de chant : qui chanterait mieux, le Dieu ou Marsyas ? - Marsyas le musicien, bien sûr. Mais Apollon fut un mauvais perdant. Au lieu de s'entraîner à chanter mieux ou d'accepter, tout simplement, que Marsyas avait gagné le concours, il le ligota à un arbre et l'écorcha.
Photos et texte : copyright Doris Kneller
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