Trois hommes et un Arc de Triomphe à Montpellier : d'Orbay, d'Aviler et Philippe Bertrand
Un Arc de Triomphe pour Montpellier ? - À qui pourrait-il être dédié sinon à Louis XIV, ce roi tant aimé et en même temps haï par les Montpelliérains. Il fut construit en 1691, lorsque Louis XIV avait 53 ans et était à la hauteur de sa carrière en tant que roi envahissant et pacifiant. Il était l'occupant, l'ennemi et le libérateur. Un roi de la guerre et de la paix. Un roi dont on parlait. Un roi Soleil, un vainqueur. Il savait ce qu'il voulait, et il le reçut.
C'était ces victoires que les pères de Montpellier voulaient honorer avec l'édification de leur Arc de Triomphe. C'est-à-dire - ce n'était pas vraiment les pères de Montpellier qui avaient l'idée de fêter leur roi par une telle construction, mais l'intendant du roi qui, évidemment, travaillait dans ce que, aujourd'hui, on appellerait la "communication" : il était chargé de la gloire du roi.
À cette époque, Montpellier était envahi par des travaux d'embellissement de la ville. Déjà, on avait inauguré la première partie du Peyrou, ce jardin magnifique qui devrait être comblé par l'immense statue de Louis XIV. Mais pour s'y rendre, on était obligé de franchir une porte simple, sans ornements, intégrée aux remparts, qui était liée à un pont-levis. Ce pont enjambait un fossé qui servait à la défense de la ville. La légende dit qu'il était rempli de lions...
Le sujet des lions qui surgit souvent en relation avec Louis XIV revient d'ailleurs aussi sur un des médaillons qui ornent l'Arc de Triomphe. Dans ce cas, le fauve symbolise la force des ennemis, les Anglais, évidemment vaincus par Louis XIV : le triomphe de celui qui, selon l'inscription latine sur l'édifice, aurait apporté la paix "sur terre et sur mer" et qui, ensuite, aurait réussi à "s'attacher à des peuples alliés dans une guerre de quarante ans."
Il est vrai que la construction de l'entrée du Peyrou fut initiée par l'intendant du roi, mais les pères de Montpellier n'étaient évidemment pas opposés à ce qu'on remplace la porte simple par un Arc de Triomphe. Leur ville ne méritait-elle pas toujours les projets les plus spectaculaires ? - Un monument qui rappellera Louis XIV aux générations futures devait évidemment être placé au plus haut point de Montpellier, sur 52 mètres, aussi haut que sa future statue.
Bien que l'Arc de Triomphe ressemble fortement à la porte Saint Martin à Paris, il a fallu trois artistes pour la construire. Le premier fut François d'Orbay qui dessina ses plans. Mais occupé à bâtir d'autres monuments pour le roi - il dirigea par exemple les travaux sur Versailles - ce fut Augustin-Charles d'Aviler, un architecte né à Paris et mort à Montpellier, qui réalisa les plans de François d'Orbay. Toutefois, celui qui prenait les travaux en main, ce fut Philippe Bertrand, un artiste né à Montpellier, qui sculpta aussi les médaillons sur l'Arc de Triomphe.
Car le lion vaincu n'est pas le seul relief sur l'Arc voué à la gloire de Louis XIV. Il y a aussi Neptune, le Dieux de la mer, représentant le Roi Soleil, qui a le pouvoir d'inviter la Méditerranée à l'intérieur des terres. Ce qui les Languedociens faisaient par la construction du Canal du Midi, réussit à Neptune par un simple geste de bras. Grâce à Neptune ou, comme le veut l'allégorie, Louis XIV et ses victoires, "Junctios Oceano et Mediterraneo mari", ce qui signifie que l'Océan et la Méditerranée sont maintenant unis.
C'était ces victoires que les pères de Montpellier voulaient honorer avec l'édification de leur Arc de Triomphe. C'est-à-dire - ce n'était pas vraiment les pères de Montpellier qui avaient l'idée de fêter leur roi par une telle construction, mais l'intendant du roi qui, évidemment, travaillait dans ce que, aujourd'hui, on appellerait la "communication" : il était chargé de la gloire du roi.
À cette époque, Montpellier était envahi par des travaux d'embellissement de la ville. Déjà, on avait inauguré la première partie du Peyrou, ce jardin magnifique qui devrait être comblé par l'immense statue de Louis XIV. Mais pour s'y rendre, on était obligé de franchir une porte simple, sans ornements, intégrée aux remparts, qui était liée à un pont-levis. Ce pont enjambait un fossé qui servait à la défense de la ville. La légende dit qu'il était rempli de lions...
Le sujet des lions qui surgit souvent en relation avec Louis XIV revient d'ailleurs aussi sur un des médaillons qui ornent l'Arc de Triomphe. Dans ce cas, le fauve symbolise la force des ennemis, les Anglais, évidemment vaincus par Louis XIV : le triomphe de celui qui, selon l'inscription latine sur l'édifice, aurait apporté la paix "sur terre et sur mer" et qui, ensuite, aurait réussi à "s'attacher à des peuples alliés dans une guerre de quarante ans."
Il est vrai que la construction de l'entrée du Peyrou fut initiée par l'intendant du roi, mais les pères de Montpellier n'étaient évidemment pas opposés à ce qu'on remplace la porte simple par un Arc de Triomphe. Leur ville ne méritait-elle pas toujours les projets les plus spectaculaires ? - Un monument qui rappellera Louis XIV aux générations futures devait évidemment être placé au plus haut point de Montpellier, sur 52 mètres, aussi haut que sa future statue.
Bien que l'Arc de Triomphe ressemble fortement à la porte Saint Martin à Paris, il a fallu trois artistes pour la construire. Le premier fut François d'Orbay qui dessina ses plans. Mais occupé à bâtir d'autres monuments pour le roi - il dirigea par exemple les travaux sur Versailles - ce fut Augustin-Charles d'Aviler, un architecte né à Paris et mort à Montpellier, qui réalisa les plans de François d'Orbay. Toutefois, celui qui prenait les travaux en main, ce fut Philippe Bertrand, un artiste né à Montpellier, qui sculpta aussi les médaillons sur l'Arc de Triomphe.
Car le lion vaincu n'est pas le seul relief sur l'Arc voué à la gloire de Louis XIV. Il y a aussi Neptune, le Dieux de la mer, représentant le Roi Soleil, qui a le pouvoir d'inviter la Méditerranée à l'intérieur des terres. Ce qui les Languedociens faisaient par la construction du Canal du Midi, réussit à Neptune par un simple geste de bras. Grâce à Neptune ou, comme le veut l'allégorie, Louis XIV et ses victoires, "Junctios Oceano et Mediterraneo mari", ce qui signifie que l'Océan et la Méditerranée sont maintenant unis.
Photos et texte : copyright Doris Kneller
Là j'ai appris plein de choses. Tu devrais être guide dans Montpellier !
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