Dernier défilé des écologistes à Montpellier avant la fin du sommet à Copenhague
Rappeler encore une fois aux dirigeants ce que les peuples attendent d'eux - ceci était l'objectif du dernier défilement des associations et partis écologistes à Montpellier avant la fin du sommet de Copenhague. La date de ce défilé n'était pas choisi par hasard : elle tomba juste la veille du "grand jour de la forêt" de dimanche.
La discussion eut lieu dans l'hôtel de congrès le plus grand de Copenhague - mais l'intérêt des écologistes et curieux qui voulait y assister était si immense que l'entrée fut refusée à beaucoup de gens. Ceux qui, avant tout, attiraient tout ce monde étaient Ellinor Ostrom, la première femme à recevoir le prix Nobel en économie, et Rajendra Pachauri, prix Nobel de la paix et directeur de l' Institut de l'énergie et des ressources indiennes.
L'importance de la forêt dans le cadre d'un sommet sur le climat mondial est évidente - même l'ancien président des États-Unis, Bill Clinton, aurait dit que ce qu'ils feraient "serait important" et qu'il faudrait "continuer le travail"... - Toutefois, selon les écologistes de Montpellier, il ne suffit pas de "continuer", mais il faut être concret - et cela très rapidement. Mais ils ne pensent pas seulement au "monde", c'est-à-dire aux endroits un peu vagues, loin d'ici. "C'est dans la région même qu'il faut commencer, à Montpellier."
Plus ou moins tout le monde est d'accord que Montpellier est privilégié par rapport à ses transports publics. "Mais cela ne suffit pas", se fâche un membre du public "sans parti, mais particulier", "à quoi bon d'avoir deux ou trois trams à Montpellier si, ailleurs, il n'y a rien ?" Et un autre confirme : "Même à Montpellier, le tram n'est pas là pour tout le monde. Ceux qui habitent en dehors du trajet doivent toujours prendre leur voiture, surtout le soir."
Autre exigence : arrêter l'utilisation des autoroutes en faveur du développement du ferroutage. Puis, il faudrait stopper le financement des compagnies aériennes "low cost" par les collectivités. Et, bien sûr, développer les énergies renouvelables. Il fut évidemment aussi question de l'implantation de l'Agrexco dans le port de Sète : "L'Agrexco", commente une jeune femme, "c'est un crime contre l'écologie et contre la justice entre les peuples"…
Comme toujours, la manifestation partit de la place de la Comédie pour, ensuite, faire le tour du centre de Montpellier, passer par le marché de Noël et, finalement, revenir sur la place de la Comédie. On portait des masques blancs, amenait des planètes symboliques en papier et un ours en peluche qui, gentiment, demandait aux humains de lui rendre sa banquise. Lorsque, à la fin de la manifestation, on brûlait symboliquement une "planète" en papier et, en même temps, allumait des bougies, la bonne humeur se transforma en ambiance pensive. "Ouais", l'exprima un homme âgé qui se joignit au public au dernier acte de la manifestation, "encore, vous rigolez. Mais dans vingt ans, ça sera peut-être trop tard pour attendre les résultats des sommets politiques…"
La discussion eut lieu dans l'hôtel de congrès le plus grand de Copenhague - mais l'intérêt des écologistes et curieux qui voulait y assister était si immense que l'entrée fut refusée à beaucoup de gens. Ceux qui, avant tout, attiraient tout ce monde étaient Ellinor Ostrom, la première femme à recevoir le prix Nobel en économie, et Rajendra Pachauri, prix Nobel de la paix et directeur de l' Institut de l'énergie et des ressources indiennes.
L'importance de la forêt dans le cadre d'un sommet sur le climat mondial est évidente - même l'ancien président des États-Unis, Bill Clinton, aurait dit que ce qu'ils feraient "serait important" et qu'il faudrait "continuer le travail"... - Toutefois, selon les écologistes de Montpellier, il ne suffit pas de "continuer", mais il faut être concret - et cela très rapidement. Mais ils ne pensent pas seulement au "monde", c'est-à-dire aux endroits un peu vagues, loin d'ici. "C'est dans la région même qu'il faut commencer, à Montpellier."
Plus ou moins tout le monde est d'accord que Montpellier est privilégié par rapport à ses transports publics. "Mais cela ne suffit pas", se fâche un membre du public "sans parti, mais particulier", "à quoi bon d'avoir deux ou trois trams à Montpellier si, ailleurs, il n'y a rien ?" Et un autre confirme : "Même à Montpellier, le tram n'est pas là pour tout le monde. Ceux qui habitent en dehors du trajet doivent toujours prendre leur voiture, surtout le soir."
Autre exigence : arrêter l'utilisation des autoroutes en faveur du développement du ferroutage. Puis, il faudrait stopper le financement des compagnies aériennes "low cost" par les collectivités. Et, bien sûr, développer les énergies renouvelables. Il fut évidemment aussi question de l'implantation de l'Agrexco dans le port de Sète : "L'Agrexco", commente une jeune femme, "c'est un crime contre l'écologie et contre la justice entre les peuples"…
Comme toujours, la manifestation partit de la place de la Comédie pour, ensuite, faire le tour du centre de Montpellier, passer par le marché de Noël et, finalement, revenir sur la place de la Comédie. On portait des masques blancs, amenait des planètes symboliques en papier et un ours en peluche qui, gentiment, demandait aux humains de lui rendre sa banquise. Lorsque, à la fin de la manifestation, on brûlait symboliquement une "planète" en papier et, en même temps, allumait des bougies, la bonne humeur se transforma en ambiance pensive. "Ouais", l'exprima un homme âgé qui se joignit au public au dernier acte de la manifestation, "encore, vous rigolez. Mais dans vingt ans, ça sera peut-être trop tard pour attendre les résultats des sommets politiques…"
Photos et texte : copyright Doris Kneller
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire