Au Corum de Montpellier, la musique reste pure…
10 novembre 1990. À Montpellier, tout ce qui a une fonction, tout ce qui appartient à la ville, à l'administration, tout ce qui aime sourire au public est sur pied. Parmi tous ces hommes et femmes importants, se trouve un Alsacien qui, ce jour-ci, fête un triomphe : Claude Vasconi, architecte, grand prix national d'architecture en 1982. Son œuvre l'a immortalisé. Mais ce qui l'a immortalisé à Montpellier c'est le Corum.
Le Corum domine toujours l'Esplanade et la vue imprenable sur le toits de Montpellier. Mais Claude Vasconi ne l'admirera plus : le 8 décembre, il est décédé - un homme admiré, parfois aimé mais souvent envié, toujours élégant, toujours sûr de lui. Si quelque chose ne lui plaisait pas, il n'avait pas peur de le dire, de "gueuler" même : Claude Vasconi, une institution, presque, de l'architecture d'abord en France et, finalement, en Europe.
Nous le savons, les pères de Montpellier ont toujours su choisir leur projet : l'aqueduc du Peyrou, l'Opéra-Comédie, le Polygone, - toujours le plus beau, le plus cher, les architectes les plus connus… Lorsque George Frêche et son équipe ont choisi Claude Vasconi, ils ne renonçaient pas à la "tradition".
Ce jour-là, le fameux 10 novembre 1990, le Corum était la une de la presse du pays. Un opéra, ont dit les uns. Un palais de congrès, les autres. Ou : un projet monumental. Et encore d'autres ont proclamé: une cathédrale.
Cathédrale de la musique, cathédrale d'un public international, déclaration de foi d'une ville qui s'étend vers le monde. George Frêche, poursuivant le projet entamé par François Delmas, son prédécesseur à la mairie de Montpellier et, bien sûr, par des générations des hommes à la tête de Montpellier, a vu "grand". Les pierres de la façade, un granit baptisé "Carmen red", viennent directement de la Finlande. Le salon du Belvédère, cette petite salle tout en haut du bâtiment, dont la vue sur Montpellier tient ce que son nom promet, qui n'accueille que peu de gens, mais tous émerveillés après la promenade sur les toits de Montpellier qui mène à la salle, est ornée d'une véritable fresque murale. Elle est une œuvre de Herve di Rosa, cet "éternel voyageur" né à Sète dont on dit qu'il aurait inventé l'Art Modeste. De la moquette, du parquet dans les loges, des panneaux de bois dans la fosse d'orchestre…
Mais ceux qui fréquentent le Corum ne viennent généralement pas pour admirer le "Carmen red", les fresques murales et les panneaux de bois. Amateurs des concerts, de l'opéra, des congrès, du festival de Radio France, les visiteurs de ce "navire" au bout de l'Esplanade attendent d'être gâtés. Et le Corum, tout simplement, est fait pour cela : 1884 personnes peuvent profiter d'une présentation théâtrale, 2010 d'un concert, 1927 d'une soirée lyrique.
Et le plafond : en trois volumes, il peut se déplacer verticalement, relevé pour les concerts, mis en position basse pour les opéras, en intermédiaire quand il y a des ballets. Tout est possible au Corum, aucune œuvre musicale n'est trop belle pour y être jouée. Ce sont les "autres" qui restent dehors. À l'intérieur est loin du monde et de son bruit, car le Corum n'est pas placé sur le même sol que le "reste" de la ville de Montpellier : il est monté sur un système antivibratoire, sur des boîtes à ressorts qui évitent tout dérangement. Dehors, les trams, les voitures, la vie quotidienne peut faire trembler la terre, la musique du Corum reste pure.
Le Corum domine toujours l'Esplanade et la vue imprenable sur le toits de Montpellier. Mais Claude Vasconi ne l'admirera plus : le 8 décembre, il est décédé - un homme admiré, parfois aimé mais souvent envié, toujours élégant, toujours sûr de lui. Si quelque chose ne lui plaisait pas, il n'avait pas peur de le dire, de "gueuler" même : Claude Vasconi, une institution, presque, de l'architecture d'abord en France et, finalement, en Europe.
Nous le savons, les pères de Montpellier ont toujours su choisir leur projet : l'aqueduc du Peyrou, l'Opéra-Comédie, le Polygone, - toujours le plus beau, le plus cher, les architectes les plus connus… Lorsque George Frêche et son équipe ont choisi Claude Vasconi, ils ne renonçaient pas à la "tradition".
Ce jour-là, le fameux 10 novembre 1990, le Corum était la une de la presse du pays. Un opéra, ont dit les uns. Un palais de congrès, les autres. Ou : un projet monumental. Et encore d'autres ont proclamé: une cathédrale.
Cathédrale de la musique, cathédrale d'un public international, déclaration de foi d'une ville qui s'étend vers le monde. George Frêche, poursuivant le projet entamé par François Delmas, son prédécesseur à la mairie de Montpellier et, bien sûr, par des générations des hommes à la tête de Montpellier, a vu "grand". Les pierres de la façade, un granit baptisé "Carmen red", viennent directement de la Finlande. Le salon du Belvédère, cette petite salle tout en haut du bâtiment, dont la vue sur Montpellier tient ce que son nom promet, qui n'accueille que peu de gens, mais tous émerveillés après la promenade sur les toits de Montpellier qui mène à la salle, est ornée d'une véritable fresque murale. Elle est une œuvre de Herve di Rosa, cet "éternel voyageur" né à Sète dont on dit qu'il aurait inventé l'Art Modeste. De la moquette, du parquet dans les loges, des panneaux de bois dans la fosse d'orchestre…
Mais ceux qui fréquentent le Corum ne viennent généralement pas pour admirer le "Carmen red", les fresques murales et les panneaux de bois. Amateurs des concerts, de l'opéra, des congrès, du festival de Radio France, les visiteurs de ce "navire" au bout de l'Esplanade attendent d'être gâtés. Et le Corum, tout simplement, est fait pour cela : 1884 personnes peuvent profiter d'une présentation théâtrale, 2010 d'un concert, 1927 d'une soirée lyrique.
Et le plafond : en trois volumes, il peut se déplacer verticalement, relevé pour les concerts, mis en position basse pour les opéras, en intermédiaire quand il y a des ballets. Tout est possible au Corum, aucune œuvre musicale n'est trop belle pour y être jouée. Ce sont les "autres" qui restent dehors. À l'intérieur est loin du monde et de son bruit, car le Corum n'est pas placé sur le même sol que le "reste" de la ville de Montpellier : il est monté sur un système antivibratoire, sur des boîtes à ressorts qui évitent tout dérangement. Dehors, les trams, les voitures, la vie quotidienne peut faire trembler la terre, la musique du Corum reste pure.
Photos et texte : copyright Doris Kneller
Très belles photos du Corum. Je le vois de chez moi.... C'est qu'il en tient de la place !
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