Printemps à Montpellier : Primavera, exposition des plantes rares
Le nouveau printemps n'est âgé que d'une journée, et déjà le jardin des plantes à Montpellier rayonne les jaunes, bleus, blancs et rouges des centaines de fleurs : le week-end de la septième édition de la "Primavera" est arrivé. De nouveau, les universités, les associations et les pépiniéristes collectionneurs de la région Languedoc-Roussillon se sont rassemblés pour présenter et vendre des plantes rares.
Et les Montpelliérains ne leur faisaient pas faux bond. Ils venaient en masse, avec l'envie de contempler les plantes magnifiques qui étaient exposées, d'acheter celles qui leur plaisaient le plus et de s'informer. On trouvaient des plantes exotiques, des plantes aromatiques et médicinales et des plantes qui, jadis, poussaient en abondance dans notre contrée et qui, entre-temps, ont reculé devant la conquête de leurs territoires par les villes et l'industrie.
L'exposition des plantes rares, "Primavera", ne marque pas seulement le début du printemps, mais elle est aussi un symbole de l'idée représentée par le jardin des plantes à Montpellier. Si, aujourd'hui, on parle de ce jardin botanique, on se rappelle d'abord qu'il était le premier de son genre en France et un des premiers en Europe. Il a été créé à l'époque de Henri IV, en 1593, avec la permission du roi, mais sans son aide. C'était Pierre Richer de Belleval, un botaniste enthousiaste et passionné, qui rêvait et réalisait ce jardin. Il en faisait le projet de sa vie, et il s'y investissait au point de perdre sa réputation et sa fortune.
Il est vrai que la première destination du jardin des plantes à Montpellier était toujours la culture de plantes médicinales, potagères et aromatiques ainsi que l'enseignement de la botanique. Dès ses débuts, il était lié à la faculté de Paris, et il y avait des moments dans son histoire où seuls les scientifiques et les étudiants avaient le droit de le fréquenter. Mais Pierre Richer de Belleval avait encore un autre objectif - un objectif qui, à l'époque, ne semblait pas "à la mode". Mais de nos jours, il lui ouvrirait toutes les portes : l'écologie. Il a ajouté au jardin des plantes aromatiques et médicinales un coin écologique, la "Montagne" où il voulait montrer aux visiteurs les cercles naturels.
L'exposition "Primavera" n'est évidemment pas seulement destinée à l'écologie - préserver les plantes rares -, au printemps, à la beauté et à la vente, mais aussi à l'information. Cette année-ci, des conférences sur le thème "Jardin scientifique - jardin patrimonial" et sur les "Épices et herbes aromatiques en Méditerranée" étaient programmées. Mais déjà les années précédentes, les visiteurs pouvaient compter sur des thèmes intéressants. Ainsi, en 2007, le public pouvait suivre une conférence sur la comparaison entre plantes et animaux ou, en 2009, on leur présentait "Les plantes et leurs parasites" et, plus spécialisé, l'avenir des palmiers en Languedoc-Roussillon face aux parasites.
Pour quelques-uns des visiteurs, la date de la "Primavera 2010" était plus significative que celle des autres années : "Il est bizarre", a remarqué un jeune homme, "que tant de gens se déplacent pour les plantes et l'écologie - et que, le même jour, on va à des élections dont les écologistes ont été écartés dès le premier tour." Une dame un peu plus âgée, interrogée si elle voyait un lien entre les résultats du premier tour des régionales et la "Primavera", était plutôt amusée de la coïncidence : "Franchement, je préfère les plantes à la politique. De toute manière, nous ne pouvons rien changer à la politique. Mais nous pouvons nous réjouir de la vue des plantes et réfléchir à la sauvegarde des espèces."
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Pour quelques-uns des visiteurs, la date de la "Primavera 2010" était plus significative que celle des autres années : "Il est bizarre", a remarqué un jeune homme, "que tant de gens se déplacent pour les plantes et l'écologie - et que, le même jour, on va à des élections dont les écologistes ont été écartés dès le premier tour." Une dame un peu plus âgée, interrogée si elle voyait un lien entre les résultats du premier tour des régionales et la "Primavera", était plutôt amusée de la coïncidence : "Franchement, je préfère les plantes à la politique. De toute manière, nous ne pouvons rien changer à la politique. Mais nous pouvons nous réjouir de la vue des plantes et réfléchir à la sauvegarde des espèces."
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Photos et texte : copyright Doris Kneller
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