Thomas Jefferson et le jardin des plantes à Montpellier : l'amateur de la liberté et du
vin du Languedoc
On écrit le 4 juillet 1776. Les yeux du monde sont dirigés vers une direction qui les éloigne de Montpellier : on regarde l'Amérique. Ce jour-là, qui devrait entrer dans l'histoire comme une date symbole de la liberté, un document est officiellement reconnu - la déclaration d'indépendance des États-Unis. Trois hommes ont rédigé ce document : John Adams, Benjamin Franklin et Thomas Jefferson.
L'un des trois, Thomas Jefferson, n'a que 33 ans. À cette époque, il entame ses premiers pas en tant qu'avocat et politicien : un mois après la signature de la déclaration d'indépendance, il est élu à la chambre des délégués de Virginie. Encore, il n'est que ce que, aujourd'hui, on appellerait un élu local. Mais plus tard, il serait le troisième président des États-Unis.
Une position certainement importante. On peut dire que, à plusieurs niveaux, Thomas Jefferson changea la face du monde. Il se battait pour la liberté, l'égalité et contre l'esclavage. Ses succès firent de lui un des hommes les plus importants de son époque. Or, ce que fit de lui un homme important pour Montpellier, c'était son amour du vin.
Lorsque, en 1785, Jefferson devint ambassadeur en France, il s'était déjà fait un nom pour son engagement dans la révolution américaine. En Amérique, il avait appris à se battre. À Paris, il découvrit un style de vie qui lui plut. Il commença à fréquenter les salons littéraires, on le vit au théâtre, et il acheta des livres français. Officiellement, sa mission consista à établir des liens commerciaux entre l'Europe - et notamment la France - et les États-Unis. Ses supérieurs exigèrent aussi qu'il améliore un peu l'image des Américains aux yeux des Français, et il est évident qu'il remplit ses tâches avec brio. Mais avant tout, son regard se fixa sur le vin français.
Quatre ans plus tard, sa mission comme ambassadeur terminée, Thomas Jefferson décida qu'il ne rentrerait pas tout de suite aux États-Unis. Avant de partir, il voulait découvrir la France "profonde" et, surtout, ses vins. Et c'est au cours de ce voyage qu'il atterrira à Montpellier
En homme cultivé et curieux de la culture française, Thomas Jefferson avait envie de faire la connaissance des artistes et des scientifiques les plus connus en France. Ainsi, arrivé à Montpellier, il accepta certainement sans hésiter l'invitation du directeur du jardin des plantes. En 1787, l'année où son grand voyage en France amena Jefferson dans la ville près de la Méditerranée, les problèmes que le jardin des plantes avait connu sous son créateur, Pierre Richer de Belleval étaient oubliés depuis longtemps. Des grands noms succédèrent à Belleval, et des scientifiques comme Pierre Magnol avaient vécu, accompli leurs œuvres et étaient partis. Jean François Imbert qui avait dirigé le jardin pendant 26 ans était juste décédé. Ainsi, Thomas Jefferson fut accueilli par le nouvel intendant, Paul Joseph Barthez.
Lorsque Paul Joseph Barthez entra en fonction au jardin des plantes, son nom de scientifique était déjà bien établi. Né à Montpellier, il avait étudié la médecine, fut déclaré médecin traitant du Roi de France, membre de l'Académie royale des sciences et, en 1801, il devrait devenir le médecin de Napoléon Bonaparte.
Le jour où Paul Joseph Barthez et Thomas Jefferson lièrent connaissance, le Montpelliérain avait déjà 51 an et plein d'expériences scientifiques, et il était juste devenu intendant de son jardin des plantes bien aimé. La petite histoire dit que ce fut lui qui aurait conseillé le futur président des États-Unis sur les vins du Languedoc. Il paraît que Thomas Jefferson aurait proclamé que tout le monde, même les pauvres, devraient pouvoir boire du bon vin. Il aurait dit que moins cher le vin et plus grand sa qualité, moins les gens auraient tendance à s'enivrer. Et le bon vin, au contraire des alcools "ordinaires", affinerait l'esprit. Pour Jefferson, le vin aurait fait, tout simplement, partie des choses essentielles de la vie.
La petite histoire dit aussi que, ce soir mémorable du 11 mai que Thomas Jefferson passa avec Paul Joseph Barthez, ils auraient dégusté un vin de Saint-Georges-d'Orques, pas loin de Montpellier. Et ce serait ici que le futur président des États-Unis seraient tombé amoureux de ce vin.
Lorsque, plus tard, Thomas Jefferson était président, il avait des tâches importantes à remplir. Toutefois, on raconte que, au milieu des négociations de haute importance politique, il aurait interrompu la discussion pour parler de son sujet préféré : la baisse des impôts sur l'importation des vins bon marché de l'Europe et, surtout, de la France et, notamment, de Saint-Georges-d'Orques.
Le reste est histoire. Celui qui veut mesurer le succès du vin de Saint-Georges-d'Orques aux États-Unis n'a qu'à goûter aux "Cuvées Jefferson" - car les meilleurs vins du coin portent toujours son nom. Et, comme si cela n'était pas assez, on trouve à Saint-Georges-d'Orques une Maison des Anciens "Thomas Jefferson".
C'est dans cette maison où, demain, on fêtera encore une fois le bicentenaire de la révolution et, en même temps, les 230 ans du commerce du vin avec les Américains. Dans une action au nom des "Ponts du Cœur", quarante villes et villages français, dont Saint-Georges-d'Orques, inaugureront des plaques commémoratives à l'honneur du président amateur du vin. 230 ans après la visite de ce grand défendeur de la liberté qui amenait l'esprit du vin du Languedoc aux États-Unis, le vin de Saint-Gorges-d'Orques et la cuvée Jefferson seront de nouveau à l'honneur.
L'un des trois, Thomas Jefferson, n'a que 33 ans. À cette époque, il entame ses premiers pas en tant qu'avocat et politicien : un mois après la signature de la déclaration d'indépendance, il est élu à la chambre des délégués de Virginie. Encore, il n'est que ce que, aujourd'hui, on appellerait un élu local. Mais plus tard, il serait le troisième président des États-Unis.
Une position certainement importante. On peut dire que, à plusieurs niveaux, Thomas Jefferson changea la face du monde. Il se battait pour la liberté, l'égalité et contre l'esclavage. Ses succès firent de lui un des hommes les plus importants de son époque. Or, ce que fit de lui un homme important pour Montpellier, c'était son amour du vin.
Lorsque, en 1785, Jefferson devint ambassadeur en France, il s'était déjà fait un nom pour son engagement dans la révolution américaine. En Amérique, il avait appris à se battre. À Paris, il découvrit un style de vie qui lui plut. Il commença à fréquenter les salons littéraires, on le vit au théâtre, et il acheta des livres français. Officiellement, sa mission consista à établir des liens commerciaux entre l'Europe - et notamment la France - et les États-Unis. Ses supérieurs exigèrent aussi qu'il améliore un peu l'image des Américains aux yeux des Français, et il est évident qu'il remplit ses tâches avec brio. Mais avant tout, son regard se fixa sur le vin français.
Quatre ans plus tard, sa mission comme ambassadeur terminée, Thomas Jefferson décida qu'il ne rentrerait pas tout de suite aux États-Unis. Avant de partir, il voulait découvrir la France "profonde" et, surtout, ses vins. Et c'est au cours de ce voyage qu'il atterrira à Montpellier
En homme cultivé et curieux de la culture française, Thomas Jefferson avait envie de faire la connaissance des artistes et des scientifiques les plus connus en France. Ainsi, arrivé à Montpellier, il accepta certainement sans hésiter l'invitation du directeur du jardin des plantes. En 1787, l'année où son grand voyage en France amena Jefferson dans la ville près de la Méditerranée, les problèmes que le jardin des plantes avait connu sous son créateur, Pierre Richer de Belleval étaient oubliés depuis longtemps. Des grands noms succédèrent à Belleval, et des scientifiques comme Pierre Magnol avaient vécu, accompli leurs œuvres et étaient partis. Jean François Imbert qui avait dirigé le jardin pendant 26 ans était juste décédé. Ainsi, Thomas Jefferson fut accueilli par le nouvel intendant, Paul Joseph Barthez.
Lorsque Paul Joseph Barthez entra en fonction au jardin des plantes, son nom de scientifique était déjà bien établi. Né à Montpellier, il avait étudié la médecine, fut déclaré médecin traitant du Roi de France, membre de l'Académie royale des sciences et, en 1801, il devrait devenir le médecin de Napoléon Bonaparte.
Le jour où Paul Joseph Barthez et Thomas Jefferson lièrent connaissance, le Montpelliérain avait déjà 51 an et plein d'expériences scientifiques, et il était juste devenu intendant de son jardin des plantes bien aimé. La petite histoire dit que ce fut lui qui aurait conseillé le futur président des États-Unis sur les vins du Languedoc. Il paraît que Thomas Jefferson aurait proclamé que tout le monde, même les pauvres, devraient pouvoir boire du bon vin. Il aurait dit que moins cher le vin et plus grand sa qualité, moins les gens auraient tendance à s'enivrer. Et le bon vin, au contraire des alcools "ordinaires", affinerait l'esprit. Pour Jefferson, le vin aurait fait, tout simplement, partie des choses essentielles de la vie.
La petite histoire dit aussi que, ce soir mémorable du 11 mai que Thomas Jefferson passa avec Paul Joseph Barthez, ils auraient dégusté un vin de Saint-Georges-d'Orques, pas loin de Montpellier. Et ce serait ici que le futur président des États-Unis seraient tombé amoureux de ce vin.
Lorsque, plus tard, Thomas Jefferson était président, il avait des tâches importantes à remplir. Toutefois, on raconte que, au milieu des négociations de haute importance politique, il aurait interrompu la discussion pour parler de son sujet préféré : la baisse des impôts sur l'importation des vins bon marché de l'Europe et, surtout, de la France et, notamment, de Saint-Georges-d'Orques.
Le reste est histoire. Celui qui veut mesurer le succès du vin de Saint-Georges-d'Orques aux États-Unis n'a qu'à goûter aux "Cuvées Jefferson" - car les meilleurs vins du coin portent toujours son nom. Et, comme si cela n'était pas assez, on trouve à Saint-Georges-d'Orques une Maison des Anciens "Thomas Jefferson".
C'est dans cette maison où, demain, on fêtera encore une fois le bicentenaire de la révolution et, en même temps, les 230 ans du commerce du vin avec les Américains. Dans une action au nom des "Ponts du Cœur", quarante villes et villages français, dont Saint-Georges-d'Orques, inaugureront des plaques commémoratives à l'honneur du président amateur du vin. 230 ans après la visite de ce grand défendeur de la liberté qui amenait l'esprit du vin du Languedoc aux États-Unis, le vin de Saint-Gorges-d'Orques et la cuvée Jefferson seront de nouveau à l'honneur.
Photos et texte : copyright Doris Kneller
Tu es un puits de sciences. Je ne connaissais pas l'histoire du voyage de Jefferson à Montpellier.
RépondreSupprimerLes US restent un débouché important pour nos plus mauvais vins locaux qui sont retravaillés la bas et deviennent des grands crus (voir l'histoire de la vente des "faux pinots" jugée en ce moment à Carcassonne)