Place de la Comédie et rue Jaques Cœur - l'endroit où Montpellier rencontre Montpelliéret
Si les pierres de la place de la Comédie pouvait raconter leur histoire, nous n'aurions plus besoin de livres... - Qui, debout devant le Cinéma Gaumont sur la Comédie, pourrait imaginer que, un jour, le Cardinal de Richelieu descendit de sa carrosse, en grande pompe, entouré de ses servants, peut-être à l'endroit même où, aujourd'hui, nous faisons la queue pour voir un film ?
S'il y a des maisons à Montpellier qui ont "vécu", celles de la place de la Comédie en font partie. Mais la maison qui vit le plus de "personnages" de l'histoire, c'est sans doute celle qui était placée à l'endroit où, aujourd'hui, se trouve le Cinéma Gaumont.
Imaginons le temps où la vie de Montpellier était soumise aux idées d'un gouverneur qui, de son côté, était obligé de rapporter au roi tout ce qui s'y passait. C'était à ce moment que le bâtiment vit sa première grande époque. Encore, il s'ouvraient sur deux côtés : sur la Comédie au sud-est, et vers la rue Jacques Cœur au nord-ouest.
À cette époque, la rue Jacques Cœur portait le nom de "rue de la Peyre", c'est-à-dire, en français, "rue de la Pierre". Mais cette appellation ne faisait pas allusion aux matériaux avec lesquels les maisons de la Comédie étaient construites - pierre de Saint-Jean-de-Védas, pierre de Pignan ou pierre de Saint-Geniès-des-Mourgues -, mais à la borne en pierre qui marquait l'endroit où se rencontrent la rue de la Loge, la rue Jacques Cœur et la Grand'Rue Jean Moulin, la limite entre la partie qui était sous l'autorité de Montpellier et celle qui appartenait à Montpelliéret.
Nous ne savons pas de quel côté le Cardinal de Richelieu entrait dans la maison lorsqu'il visita Montpellier en 1629. Et il n'était pas le premier des "grands" de la France à dormir dans ce bâtiment : en 1564, il fut choisi par Charles IX et Catherine de Médicis, la reine mère. Louis XIII s'y reposa en 1642, et dix-huit ans plus tard, ce fut à Louis XIV et Mazarin d'être hébergés dans la maison entre la Comédie et la rue Jacques Cœur.
Toutefois, comme tant de bâtiments à Montpellier, celui-ci non plus ne devrait pas tenir debout pour l'éternité. La Révolution arriva, et avec elle la dévalorisation de presque tous les édifices historiques. La maison fut vendue et revendue, mais, pour quelques années, elle restait intacte. Jusqu'au jour, presque cent ans après la visite de Louis XIV et Mazarin, où elle fut accaparée par un vieux soldat de l'Empire… Ce soldat, un certain Monsieur Nevet, devrait démolir la maison, en construire une autre et, de nouveau, attirer les yeux de la France et de l'Europe vers la Comédie : il créa le fameux Hôtel Nevet.
Et une autre grande époque avait commencé. Nous pouvons considérer l'Hôtel Nevet comme un des "pionniers" du tourisme. Cette fois-ci, ce ne fut pas les rois et cardinaux qui y séjournaient, mais les artistes et écrivains - par exemple Valery Larbaud qui écrivit plusieurs nouvelles sur Montpellier - les futurs étudiants de l'université de Montpellier qui venaient de bonnes familles et qui étaient là pour "renifler" l'air de la ville et s'inscrire à leur faculté et, bien sûr, les Parisiens, les Anglais, les Allemands, les Russes - tous ceux qui avaient assez d'argent pour se payer des vacances près de la Méditerranée et qui avaient l'habitude des endroits à la mode...
Mais un jour, cette époque était révolue elle aussi. Et, avec elle, celle de la maison. De nouveau, elle fut vendue, démolie et reconstruite pour, une autre fois, accueillir une clientèle riche qui cherchaient les endroits à la mode : deux partenaires, les Messieurs Antonin et Géraud, y construisirent les "Nouvelles Galeries" qui, plus tard, furent transformées en Galeries Lafayette.
S'il y a des maisons à Montpellier qui ont "vécu", celles de la place de la Comédie en font partie. Mais la maison qui vit le plus de "personnages" de l'histoire, c'est sans doute celle qui était placée à l'endroit où, aujourd'hui, se trouve le Cinéma Gaumont.
Imaginons le temps où la vie de Montpellier était soumise aux idées d'un gouverneur qui, de son côté, était obligé de rapporter au roi tout ce qui s'y passait. C'était à ce moment que le bâtiment vit sa première grande époque. Encore, il s'ouvraient sur deux côtés : sur la Comédie au sud-est, et vers la rue Jacques Cœur au nord-ouest.
À cette époque, la rue Jacques Cœur portait le nom de "rue de la Peyre", c'est-à-dire, en français, "rue de la Pierre". Mais cette appellation ne faisait pas allusion aux matériaux avec lesquels les maisons de la Comédie étaient construites - pierre de Saint-Jean-de-Védas, pierre de Pignan ou pierre de Saint-Geniès-des-Mourgues -, mais à la borne en pierre qui marquait l'endroit où se rencontrent la rue de la Loge, la rue Jacques Cœur et la Grand'Rue Jean Moulin, la limite entre la partie qui était sous l'autorité de Montpellier et celle qui appartenait à Montpelliéret.
Nous ne savons pas de quel côté le Cardinal de Richelieu entrait dans la maison lorsqu'il visita Montpellier en 1629. Et il n'était pas le premier des "grands" de la France à dormir dans ce bâtiment : en 1564, il fut choisi par Charles IX et Catherine de Médicis, la reine mère. Louis XIII s'y reposa en 1642, et dix-huit ans plus tard, ce fut à Louis XIV et Mazarin d'être hébergés dans la maison entre la Comédie et la rue Jacques Cœur.
Toutefois, comme tant de bâtiments à Montpellier, celui-ci non plus ne devrait pas tenir debout pour l'éternité. La Révolution arriva, et avec elle la dévalorisation de presque tous les édifices historiques. La maison fut vendue et revendue, mais, pour quelques années, elle restait intacte. Jusqu'au jour, presque cent ans après la visite de Louis XIV et Mazarin, où elle fut accaparée par un vieux soldat de l'Empire… Ce soldat, un certain Monsieur Nevet, devrait démolir la maison, en construire une autre et, de nouveau, attirer les yeux de la France et de l'Europe vers la Comédie : il créa le fameux Hôtel Nevet.
Et une autre grande époque avait commencé. Nous pouvons considérer l'Hôtel Nevet comme un des "pionniers" du tourisme. Cette fois-ci, ce ne fut pas les rois et cardinaux qui y séjournaient, mais les artistes et écrivains - par exemple Valery Larbaud qui écrivit plusieurs nouvelles sur Montpellier - les futurs étudiants de l'université de Montpellier qui venaient de bonnes familles et qui étaient là pour "renifler" l'air de la ville et s'inscrire à leur faculté et, bien sûr, les Parisiens, les Anglais, les Allemands, les Russes - tous ceux qui avaient assez d'argent pour se payer des vacances près de la Méditerranée et qui avaient l'habitude des endroits à la mode...
Mais un jour, cette époque était révolue elle aussi. Et, avec elle, celle de la maison. De nouveau, elle fut vendue, démolie et reconstruite pour, une autre fois, accueillir une clientèle riche qui cherchaient les endroits à la mode : deux partenaires, les Messieurs Antonin et Géraud, y construisirent les "Nouvelles Galeries" qui, plus tard, furent transformées en Galeries Lafayette.
D'autres articles sur la place de la Comédie :
Défilé de carnaval du Peyrou à la place de la Comédie
L'histoire de Montpellier : la place de la Comédie
Place de la Comédie à Montpellier : deux jours avant Noël...
Place de la Comédie à Montpellier : l'esprit écologique fait école
Rassemblement sur la Comédie : Montpellier manifeste pour le climat
Noël à Montpellier : bonne ambiance sur la Comédie et l'Esplanade
Les Montpelliérains et leur cœur de ville
Marché de Noël : Montpellier se prépare
La comédie des Pyrénées-Orientales
Place de la Comédie : La flamme de la paix à Montpellier
Les trois Grâces de Montpellier
Défilé de carnaval du Peyrou à la place de la Comédie
L'histoire de Montpellier : la place de la Comédie
Place de la Comédie à Montpellier : deux jours avant Noël...
Place de la Comédie à Montpellier : l'esprit écologique fait école
Rassemblement sur la Comédie : Montpellier manifeste pour le climat
Noël à Montpellier : bonne ambiance sur la Comédie et l'Esplanade
Les Montpelliérains et leur cœur de ville
Marché de Noël : Montpellier se prépare
La comédie des Pyrénées-Orientales
Place de la Comédie : La flamme de la paix à Montpellier
Les trois Grâces de Montpellier
Photos et texte : copyright Doris Kneller
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire