L'histoire de Montpellier : la place de la Comédie
Qui connaît la "place d'Armes" à Montpellier ? - Probablement personne. Car aujourd'hui, elle s'appelle… place de la Comédie.
Le mot "armes" fut prononcé à Montpellier beaucoup trop souvent. Tant de fois, l'histoire condamna Montpellier à prendre des armes. Mais bien que, de nos jours, les Montpelliérains n'aient plus besoin de se battre contre des rois qui amènent des armées pour détruire ou occuper la ville, il reste des traces de ces jours déplorables en forme des noms des rues ou des places. Le champ de Mars, jadis une place militaire, aujourd'hui un parc charmant, en est un des exemples les plus connus.
Ce fut un homme des armes ou, plutôt, un "ingénieur royal militaire" qui changea la destinée de la place de la Comédie. Car bien que Jacques Philippe Mareschal était au service du roi et de la guerre, il se sentait plutôt attiré par les arts. Ainsi, en 1753, il présenta aux Montpelliérains les plans d'un théâtre - du premier "véritable" théâtre de Montpellier.
Ce théâtre, rapidement apprécié par les Montpelliérains, fut appelé salle de spectacle ou, souvent, salle de concert. Ainsi, la place d'Armes - la place où le nouveau théâtre fut construit - se transforma en "place de la Salle de Spectacle".
Jacques Philippe Mareschal n'eut pas de chance avec ses bâtiments à Montpellier. Son théâtre fut proie des flammes en 1881, à peine 26 ans après son inauguration, et le deuxième édifice qu'il construit pour Montpellier, l'hôpital militaire Saint-Louis, fut démoli en 1994.
Après l'incendie qui détruisit le théâtre conçu par Jacques Philippe Mareschal, les Montpelliérains en construisirent un autre, plus grand et plus beau. Et, petit à petit, suivant la mode du temps et des spectacles, on prit l'habitude de ne plus parler de la place de la Salle du Spectacle, mais de la place de la Comédie.
Au cours des années, d'autres occupations pacifiques montrèrent bien que l'époque de la "place d'Armes" était révolue. Les cafés prirent possession de la place de la Comédie, et plus rien ne rappela l'ancienne présence du militaire. Là où, aujourd'hui, ce trouve le "Monoprix", les Montpelliérains pouvaient profiter du soleil hivernal - et de l'ombre estivale - sur les terrasses des cafés. Le "Café de France et du Musée" et le "Café de Montpellier" coexistaient tranquillement l'un à côté de l'autre, avant de rendre la place au commerce.
Toutefois, au 12e siècle, cet emplacement fut moins tranquille. À ce moment, il fut occupé par l'Hôpital Saint Éloi qui accueillit beaucoup des blessés des diverses guerres qui faisaient rage autour et à l'intérieur de Montpellier. À l'époque, on disait que ce côté de la place de la Comédie - ou, à ce moment, plutôt de la place d'Armes - fut le plus "salubre" du coin. Selon les anciens plans, l'hôpital Saint Éloi était entouré d'arbres fruitiers qui fournissaient la nourriture saine et qui donnaient de l'ombre.
Mais, après la destruction de l'hôpital, avant de vendre le terrain aux propriétaires des cafés, il fut, pour quelques années, destiné à un autre objectif : la nourriture. Comme la terre, à l'époque de l'hôpital, avait donné tant de bons fruits à l'hôpital de Saint Éloi, on profita de la qualité de l'endroit pour y créer un jardin potager.
La rue qui, de nos jours, longe le Monoprix, la rue de Verdun, exista déjà à cette époque. Elle menait à un cimetière et au couvent des Frères mineurs. Ce couvent, comme tant d'édifices voués à la religion, fut détruit au cours des guerres entre le roi catholique et les protestants, et ses matériaux furent utilisés par les Calvinistes montpelliérains pour barrer le chemin aux ennemis.
En face, la rue de la Loge existait déjà au 13e siècle. Elle menait à une porte qui, elle aussi, eut une "vie" assez turbulente. D'abord, elle fut nommée "Porte de Latte", mais pendant la révolution, où toute dénomination fut revue, elle devint la "Porte de la Mer". En 1829, enfin, on la démolit pour la reconstruire au boulevard Victor Hugo. Mais, comme la plupart des bâtiments de l'époque, elle ne survit pas longtemps : elle fut définitivement détruit l'année même de sa reconstruction.
Le mot "armes" fut prononcé à Montpellier beaucoup trop souvent. Tant de fois, l'histoire condamna Montpellier à prendre des armes. Mais bien que, de nos jours, les Montpelliérains n'aient plus besoin de se battre contre des rois qui amènent des armées pour détruire ou occuper la ville, il reste des traces de ces jours déplorables en forme des noms des rues ou des places. Le champ de Mars, jadis une place militaire, aujourd'hui un parc charmant, en est un des exemples les plus connus.
Ce fut un homme des armes ou, plutôt, un "ingénieur royal militaire" qui changea la destinée de la place de la Comédie. Car bien que Jacques Philippe Mareschal était au service du roi et de la guerre, il se sentait plutôt attiré par les arts. Ainsi, en 1753, il présenta aux Montpelliérains les plans d'un théâtre - du premier "véritable" théâtre de Montpellier.
Ce théâtre, rapidement apprécié par les Montpelliérains, fut appelé salle de spectacle ou, souvent, salle de concert. Ainsi, la place d'Armes - la place où le nouveau théâtre fut construit - se transforma en "place de la Salle de Spectacle".
Jacques Philippe Mareschal n'eut pas de chance avec ses bâtiments à Montpellier. Son théâtre fut proie des flammes en 1881, à peine 26 ans après son inauguration, et le deuxième édifice qu'il construit pour Montpellier, l'hôpital militaire Saint-Louis, fut démoli en 1994.
Après l'incendie qui détruisit le théâtre conçu par Jacques Philippe Mareschal, les Montpelliérains en construisirent un autre, plus grand et plus beau. Et, petit à petit, suivant la mode du temps et des spectacles, on prit l'habitude de ne plus parler de la place de la Salle du Spectacle, mais de la place de la Comédie.
Au cours des années, d'autres occupations pacifiques montrèrent bien que l'époque de la "place d'Armes" était révolue. Les cafés prirent possession de la place de la Comédie, et plus rien ne rappela l'ancienne présence du militaire. Là où, aujourd'hui, ce trouve le "Monoprix", les Montpelliérains pouvaient profiter du soleil hivernal - et de l'ombre estivale - sur les terrasses des cafés. Le "Café de France et du Musée" et le "Café de Montpellier" coexistaient tranquillement l'un à côté de l'autre, avant de rendre la place au commerce.
Toutefois, au 12e siècle, cet emplacement fut moins tranquille. À ce moment, il fut occupé par l'Hôpital Saint Éloi qui accueillit beaucoup des blessés des diverses guerres qui faisaient rage autour et à l'intérieur de Montpellier. À l'époque, on disait que ce côté de la place de la Comédie - ou, à ce moment, plutôt de la place d'Armes - fut le plus "salubre" du coin. Selon les anciens plans, l'hôpital Saint Éloi était entouré d'arbres fruitiers qui fournissaient la nourriture saine et qui donnaient de l'ombre.
Mais, après la destruction de l'hôpital, avant de vendre le terrain aux propriétaires des cafés, il fut, pour quelques années, destiné à un autre objectif : la nourriture. Comme la terre, à l'époque de l'hôpital, avait donné tant de bons fruits à l'hôpital de Saint Éloi, on profita de la qualité de l'endroit pour y créer un jardin potager.
La rue qui, de nos jours, longe le Monoprix, la rue de Verdun, exista déjà à cette époque. Elle menait à un cimetière et au couvent des Frères mineurs. Ce couvent, comme tant d'édifices voués à la religion, fut détruit au cours des guerres entre le roi catholique et les protestants, et ses matériaux furent utilisés par les Calvinistes montpelliérains pour barrer le chemin aux ennemis.
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Photos et texte : copyright Doris Kneller
Il parait qu'on va refaire l'oeuf ? Sais tu si c'est vrai ?
RépondreSupprimerMerci, Alain, pour tes commentaires. Non, malheureusement je ne peux pas te répondre, mais je vais me renseigner. Promis ;)
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