L'éruption de l'Eyjafjöll, a-t-elle un impacte sur le climat à Montpellier ? - Micro-trottoir
À Montpellier, on parle beaucoup du climat, ces jours-ci. Montpellier signe, par exemple, le plan climat de Languedoc-Roussillon, les Montpelliérains manifestent pour le climat, ils organisent un flash mob et font du bruit - aussi pour le climat - ils organisent des cafés à thème sur les enjeux climatiques, et ils participent à l'opération 60 Earth Hour pour sensibiliser leurs concitoyens au réchauffement climatique de notre planète.
Et tout cela, parce que les agissement de l'humain ne sont pas en phase avec la nature : "L'homme", comme disait un des manifestants du "Flash Mob pour Copenhague", "est le seul animal qui détruit son propre habitat." - Or, comment les Montpelliérains réagissent-ils lorsque l'équilibre de la nature n'est pas forcément la suite des méfaits de l'humanité ?
Car, tout à coup, il n'est plus question des actes humains, mais de la nature en état pur : le 20 mars dernier, un volcan d'Islande, l'Eyjafjöll, est entré en éruption, créant des jets de cendre d'une hauteur de onze kilomètres qui perturbent le monde entier. Que les Montpelliérains en pensent-ils ? Se sentent-ils concernés par cet événement si loin dans le Nord ?
"Oui, cela nous concerne", commente une jeune femme, "cela concerne la terre en général." Et elle ajoute : "C'est fou ce qu'on va voir encore - avec tout ce qu'on a fait à la terre." Ensuite, elle pense au trafic aérien qui est bloqué depuis des jours : "Dans les zones du Nord, les avions ne peuvent pas voler. Mais j'ai entendu que le nuage de cendres se déplace vers la Russie, on ne sera donc pas vraiment concernés par le problème des avions." Elle se rappelle : "Avez-vous vu les morceaux énormes de cendre tout noirs qu'ils ont montrés à la télé ?" - Et la question du climat ? - "Je pense que la température va monter jusqu'à je ne sais pas où. L'été prochain sera infernal."
Un Monsieur dans la cinquantaine explique le problème du nuage de cendres : "La cendre est très fine et profite de la moindre fente pour s'introduire à l'intérieur des avions qui traversent le nuage. Mais cette cendre fine est très trompeuse. Elle étouffe le moteur et l'avion tombe en panne."
Toutefois, il n'est pas d'accord avec la théorie de la jeune femme, selon laquelle les températures vont monter. "On ne sait pas combien de temps le volcan continuera à cracher des cendres. Mais s'il continue pendant des mois - ce qui est bien probable - ou même des années, ou, pire, si le volcan voisin commence aussi à cracher de la lave et des cendres - le soleil sera de plus un plus voilé par la fumée et les cendres. Ainsi, les températures baisseront d'au moins cinq degrés, partout dans le monde."
À Montpellier, cela signifierait un été moins chaud que de l'habitude. "Mais d'un point de vue global, cela serait une catastrophe climatique."
Un autre Monsieur, un peu plus jeune, ne voit pas de scénario si grave. "Oui, j'ai vu ça à la télé. Tout le monde en parle, de ce volcan. Mais je ne crois pas que ce soit si grave que ça. De toute manière, Islande est loin. Non, à Montpellier, nous n'en sommes pas concernés." - Et les voisins de l'Eyjafjöll eux aussi entreront-ils en éruption ? - "Meuh non, c'est des inventions de la presse. Pour le moment, ils se tiennent bien tranquilles, et il n'y a pas de raison pour que ça change."
Et une dame dans la trentaine : "Un volcan en Islande ? Non, j'en ai pas entendu parler. Pourquoi ? En fait, je ne regarde jamais les informations, ça ne m'intéresse pas. - Islande ? C'est une île près de la Norvège, n'est-ce pas ?"
Une autre dame, à peu près du même âge, est fascinée par les événements. "Ce nuage est gigantesque, même gigantesquement beau. Mais ce qui me fait peur, c'est le degré de vulnérabilité de tous ces trucs techniques. Bien, tant que je ne suis pas dans un avion, ça ne me regarde pas outre mesure."
Une troisième dame, elle aussi dans la trentaine, pense surtout aux enjeux économiques. "Les annulations des vols coûteront une fortune. Et on ne sait pas, quand ça cesse. J'ai entendu que le nuage quitterait bientôt la Scandinavie pour envahir le Sud de l'Europe. Nous ne sommes pas encore sortis de l'auberge."
"Le climat ?" répète une dame d'une cinquantaine d'années. "Je ne sais pas. Il va certainement se dégrader encore plus. Mais c'est notre propre faute - si on fait tout pour détruire la terre, faut pas être étonné, après, qu'elle soit détruite." Toutefois, elle s'inquiète surtout pour la santé des humains. "Dans cette cendre, il y a certainement des éléments nuisibles. C'est certainement dangereux pour la santé, comme à Tchernobyl, il n'y a pas si longtemps."
Un jeune homme, de l'âge d'un étudiant, voit aussi une relation avec Tchernobyl. "En avril 1986, nous avons eu Tchernobyl. En avril 2010, nous avons l'éruption d'un volcan. Ensuite ? Nous jouons avec la terre comme si elle était un élément mort. Mais non, la terre est vivante. Et si nous n'arrivons pas à comprendre que nous n'avons pas le droit de lui faire du mal, le rythme des catastrophes accéléra de plus en plus."
Et une jeune femme : "On peut être consciente de l'écologie, on peut polluer, on peut raser les forêts - peu importe ce que fait l'homme, la nature sera toujours plus forte. Elle aura toujours le dernier mot." Elle hésite pour, finalement, ajouter : "À Montpellier ainsi qu'ailleurs."
Et tout cela, parce que les agissement de l'humain ne sont pas en phase avec la nature : "L'homme", comme disait un des manifestants du "Flash Mob pour Copenhague", "est le seul animal qui détruit son propre habitat." - Or, comment les Montpelliérains réagissent-ils lorsque l'équilibre de la nature n'est pas forcément la suite des méfaits de l'humanité ?
Car, tout à coup, il n'est plus question des actes humains, mais de la nature en état pur : le 20 mars dernier, un volcan d'Islande, l'Eyjafjöll, est entré en éruption, créant des jets de cendre d'une hauteur de onze kilomètres qui perturbent le monde entier. Que les Montpelliérains en pensent-ils ? Se sentent-ils concernés par cet événement si loin dans le Nord ?
"Oui, cela nous concerne", commente une jeune femme, "cela concerne la terre en général." Et elle ajoute : "C'est fou ce qu'on va voir encore - avec tout ce qu'on a fait à la terre." Ensuite, elle pense au trafic aérien qui est bloqué depuis des jours : "Dans les zones du Nord, les avions ne peuvent pas voler. Mais j'ai entendu que le nuage de cendres se déplace vers la Russie, on ne sera donc pas vraiment concernés par le problème des avions." Elle se rappelle : "Avez-vous vu les morceaux énormes de cendre tout noirs qu'ils ont montrés à la télé ?" - Et la question du climat ? - "Je pense que la température va monter jusqu'à je ne sais pas où. L'été prochain sera infernal."
Un Monsieur dans la cinquantaine explique le problème du nuage de cendres : "La cendre est très fine et profite de la moindre fente pour s'introduire à l'intérieur des avions qui traversent le nuage. Mais cette cendre fine est très trompeuse. Elle étouffe le moteur et l'avion tombe en panne."
Toutefois, il n'est pas d'accord avec la théorie de la jeune femme, selon laquelle les températures vont monter. "On ne sait pas combien de temps le volcan continuera à cracher des cendres. Mais s'il continue pendant des mois - ce qui est bien probable - ou même des années, ou, pire, si le volcan voisin commence aussi à cracher de la lave et des cendres - le soleil sera de plus un plus voilé par la fumée et les cendres. Ainsi, les températures baisseront d'au moins cinq degrés, partout dans le monde."
À Montpellier, cela signifierait un été moins chaud que de l'habitude. "Mais d'un point de vue global, cela serait une catastrophe climatique."
Un autre Monsieur, un peu plus jeune, ne voit pas de scénario si grave. "Oui, j'ai vu ça à la télé. Tout le monde en parle, de ce volcan. Mais je ne crois pas que ce soit si grave que ça. De toute manière, Islande est loin. Non, à Montpellier, nous n'en sommes pas concernés." - Et les voisins de l'Eyjafjöll eux aussi entreront-ils en éruption ? - "Meuh non, c'est des inventions de la presse. Pour le moment, ils se tiennent bien tranquilles, et il n'y a pas de raison pour que ça change."
Et une dame dans la trentaine : "Un volcan en Islande ? Non, j'en ai pas entendu parler. Pourquoi ? En fait, je ne regarde jamais les informations, ça ne m'intéresse pas. - Islande ? C'est une île près de la Norvège, n'est-ce pas ?"
Une autre dame, à peu près du même âge, est fascinée par les événements. "Ce nuage est gigantesque, même gigantesquement beau. Mais ce qui me fait peur, c'est le degré de vulnérabilité de tous ces trucs techniques. Bien, tant que je ne suis pas dans un avion, ça ne me regarde pas outre mesure."
Une troisième dame, elle aussi dans la trentaine, pense surtout aux enjeux économiques. "Les annulations des vols coûteront une fortune. Et on ne sait pas, quand ça cesse. J'ai entendu que le nuage quitterait bientôt la Scandinavie pour envahir le Sud de l'Europe. Nous ne sommes pas encore sortis de l'auberge."
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Photos et texte : copyright Doris Kneller
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