Politique à Montpellier : Qui est Hélène Mandroux ?
L'Odysseum, un après-midi ensoleillé au milieu de la semaine. Ceux qui se promènent parmi les boutiques, se prennent le temps. Ils flânent, ils regardent les vitrines, ils profitent du soleil. D'où viennent-ils ? Habitent-ils tous à Montpellier ?
"Oui, j'habite au centre", répond une dame d'une quarantaine d'années qui, comme elle dit, est venue "pour faire les soldes. Mais je n'ai rien trouvé." Elle a le temps pour une petite "causette".
"Si je sais qui est Hélène Mandroux ? Bien sûr, c'est le maire de Montpellier." Elle explique de bien aimer son maire. "Elle fait plein de bonnes choses. Et elle est plus sympa que George Frêche." - Quelles sont ces "bonnes choses" ? - La dame réfléchit. "Voyons. Le tram, n'est-ce pas ? Bientôt, on aura une nouvelle ligne." - Aimeriez-vous voir Madame Mandroux en tête de l'Agglo ? - "Pourquoi pas ? Mais surtout, elle devrait rester maire. Elle est un bon maire."
"Le maire de Montpellier ?", répète un jeune homme. "C'est une femme, non ? Je sais pas, son nom m'est échappé." - "Mandroux", s'en mêle sa copine. "Je la trouve sympa." - Qu'est-ce que vous savez d'elle ? - "Je crois qu'elle est médecin. Je la trouve très ouverte. Elle soutient les gais, enfin, elle n'a rien contre leur mariage. J'ai un ami qui est gai, et il la trouve bien."
"Mandroux, Hélène ?" Le Monsieur âgé fait une grimace dédaigneuse. "Qu'est-ce que vous pouvez attendre d'une femme en politique. Elle suit le premier qui lui sourit." Il s'énerve un peu. "Vous savez quelque chose ? Je vais vous dire la vérité. Je l'aimais bien, au début, la Mandroux. Il était temps que quelqu'un s'oppose à Frêche. Mais depuis qu'elle a soutenu la Royal, c'est fini pour moi. Les femmes entre elles, ça se soutient sans réfléchir."
"Hélène Mandroux, bien sûr. C'est normal qu'on connaît son maire." La dame, la vingtaine avancée, sourit. "Suffit de lire la presse. Avant, elle était médecin. Avec beaucoup de succès, si je me rappelle bien. N'a-t-elle pas créé une association des femmes médecins ou quelque chose comme ça ? - Mais depuis qu'elle fait la politique, elle ne devrait plus exercer. Elle était déjà adjointe au maire sous Frêche, elle s'est occupée de la santé ou des finances, je ne sais plus exactement."
C'est de nouveau un Monsieur, d'une quarantaine d'années, qui prend position contre Hélène Mandroux. "Sans George Frêche, elle ne serait jamais devenue maire. Il l'a soutenue, et s'il n'avait pas démissionné, il serait toujours maire, et il le resterait. Au lieu de lui remercier, elle s'oppose à lui. Si elle avait quelque chose à dire, Montpellier aurait déjà fait faillite." - Pourquoi ? - "Elle veut tout en même temps. La nouvelle mairie, plusieurs lignes de tram, de nouveaux quartiers, Port Marianne, ..." - Tout cela sont des projets initiés par Hélène Mandroux ? - "Non, par Frêche. Mais Mandroux en profite..."
"C'est formidable que notre maire est une femme. Cela montre l'ouverture d'esprit des Montpelliérains." De nouveau un homme, une cinquantaine d'années, vêtu d'un costume bleu foncé. "Et tout ce qu'elle fait aide la cause des femmes. Elle était brillante comme médecin, elle n'a pas hésité de travailler à la Paillade. Elle était aussi présidente de l'association des femmes médecines. Maintenant elle est présidente de l'Association des maires - ou peut-être vice-présidente ? - D'où je sais tout cela ?" Il sourit. "On se tient au courant, n'est-ce pas, on doit savoir ce qui se passe dans sa ville..."
"Mandroux ? Bien sûr que je sais qui est Mandroux. La maire de Montpellier." - "La" maire ? - La jeune femme hoche la tête. "Oui, je dis la maire. C'est une femme, n'est-ce pas ? Pourquoi je dirais 'le' maire si je parle d'une femme ? Ce ne serait pas logique. On est dirigés par les hommes qui se permettent de former la langue comme ça leur convient. Ils n'ont rien à faire avec des réflexions logiques. - Savez-vous seulement, combien de villes françaises ont des femmes maires ? Six ! Vous imaginez ? Six femmes élues maire."
"Non, je sais pas", dit une dame dans la trentaine. "Je ne m'intéresse pas à la politique." - Habitez-vous à Montpellier ? - "Oui." - Et connaissez-vous le maire de Montpellier ? - "Non, ça m'intéresse pas. Frêche, je crois..."
"Je l'aime bien", explique un homme également d'une trentaine d'années. "Elle pense à la planète. Quand elle planifie un projet, elle n'oublie pas l'aspect écologique." - "Si je connais un tel projet ? Voyons. C'est elle qui a initié le marché au miel. Et elle est pour le bio." - Que pense-t-il de la nouvelle mairie de Montpellier ? - "Oui, la mairie fait partie des projets écologiques." - Et les lumières de la Comédie ? Il hausse les épaules. - "Je ne sais pas. Elles ont quoi, les lumières de la Comédie ?"
"Si je suis contente de ce que fait notre maire ? Bien sûr. Je trouve que c'est une femme très raisonnable." Ceci est la voie d'une fille d'environ seize ans. "Son nom ? Je sais plus, non. Son prénom est Hélène. Ma mère l'appelle toujours Hélène. Elle dit qu'elle est bien pour Montpellier. Elle dit que les femmes connaissent mieux la vie et savent de quoi les gens ont besoin..."
La flamme de la paix à Montpellier
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"Oui, j'habite au centre", répond une dame d'une quarantaine d'années qui, comme elle dit, est venue "pour faire les soldes. Mais je n'ai rien trouvé." Elle a le temps pour une petite "causette".
"Si je sais qui est Hélène Mandroux ? Bien sûr, c'est le maire de Montpellier." Elle explique de bien aimer son maire. "Elle fait plein de bonnes choses. Et elle est plus sympa que George Frêche." - Quelles sont ces "bonnes choses" ? - La dame réfléchit. "Voyons. Le tram, n'est-ce pas ? Bientôt, on aura une nouvelle ligne." - Aimeriez-vous voir Madame Mandroux en tête de l'Agglo ? - "Pourquoi pas ? Mais surtout, elle devrait rester maire. Elle est un bon maire."
"Le maire de Montpellier ?", répète un jeune homme. "C'est une femme, non ? Je sais pas, son nom m'est échappé." - "Mandroux", s'en mêle sa copine. "Je la trouve sympa." - Qu'est-ce que vous savez d'elle ? - "Je crois qu'elle est médecin. Je la trouve très ouverte. Elle soutient les gais, enfin, elle n'a rien contre leur mariage. J'ai un ami qui est gai, et il la trouve bien."
"Mandroux, Hélène ?" Le Monsieur âgé fait une grimace dédaigneuse. "Qu'est-ce que vous pouvez attendre d'une femme en politique. Elle suit le premier qui lui sourit." Il s'énerve un peu. "Vous savez quelque chose ? Je vais vous dire la vérité. Je l'aimais bien, au début, la Mandroux. Il était temps que quelqu'un s'oppose à Frêche. Mais depuis qu'elle a soutenu la Royal, c'est fini pour moi. Les femmes entre elles, ça se soutient sans réfléchir."
"Hélène Mandroux, bien sûr. C'est normal qu'on connaît son maire." La dame, la vingtaine avancée, sourit. "Suffit de lire la presse. Avant, elle était médecin. Avec beaucoup de succès, si je me rappelle bien. N'a-t-elle pas créé une association des femmes médecins ou quelque chose comme ça ? - Mais depuis qu'elle fait la politique, elle ne devrait plus exercer. Elle était déjà adjointe au maire sous Frêche, elle s'est occupée de la santé ou des finances, je ne sais plus exactement."
C'est de nouveau un Monsieur, d'une quarantaine d'années, qui prend position contre Hélène Mandroux. "Sans George Frêche, elle ne serait jamais devenue maire. Il l'a soutenue, et s'il n'avait pas démissionné, il serait toujours maire, et il le resterait. Au lieu de lui remercier, elle s'oppose à lui. Si elle avait quelque chose à dire, Montpellier aurait déjà fait faillite." - Pourquoi ? - "Elle veut tout en même temps. La nouvelle mairie, plusieurs lignes de tram, de nouveaux quartiers, Port Marianne, ..." - Tout cela sont des projets initiés par Hélène Mandroux ? - "Non, par Frêche. Mais Mandroux en profite..."
"C'est formidable que notre maire est une femme. Cela montre l'ouverture d'esprit des Montpelliérains." De nouveau un homme, une cinquantaine d'années, vêtu d'un costume bleu foncé. "Et tout ce qu'elle fait aide la cause des femmes. Elle était brillante comme médecin, elle n'a pas hésité de travailler à la Paillade. Elle était aussi présidente de l'association des femmes médecines. Maintenant elle est présidente de l'Association des maires - ou peut-être vice-présidente ? - D'où je sais tout cela ?" Il sourit. "On se tient au courant, n'est-ce pas, on doit savoir ce qui se passe dans sa ville..."
"Mandroux ? Bien sûr que je sais qui est Mandroux. La maire de Montpellier." - "La" maire ? - La jeune femme hoche la tête. "Oui, je dis la maire. C'est une femme, n'est-ce pas ? Pourquoi je dirais 'le' maire si je parle d'une femme ? Ce ne serait pas logique. On est dirigés par les hommes qui se permettent de former la langue comme ça leur convient. Ils n'ont rien à faire avec des réflexions logiques. - Savez-vous seulement, combien de villes françaises ont des femmes maires ? Six ! Vous imaginez ? Six femmes élues maire."
"Non, je sais pas", dit une dame dans la trentaine. "Je ne m'intéresse pas à la politique." - Habitez-vous à Montpellier ? - "Oui." - Et connaissez-vous le maire de Montpellier ? - "Non, ça m'intéresse pas. Frêche, je crois..."
"Je l'aime bien", explique un homme également d'une trentaine d'années. "Elle pense à la planète. Quand elle planifie un projet, elle n'oublie pas l'aspect écologique." - "Si je connais un tel projet ? Voyons. C'est elle qui a initié le marché au miel. Et elle est pour le bio." - Que pense-t-il de la nouvelle mairie de Montpellier ? - "Oui, la mairie fait partie des projets écologiques." - Et les lumières de la Comédie ? Il hausse les épaules. - "Je ne sais pas. Elles ont quoi, les lumières de la Comédie ?"
"Si je suis contente de ce que fait notre maire ? Bien sûr. Je trouve que c'est une femme très raisonnable." Ceci est la voie d'une fille d'environ seize ans. "Son nom ? Je sais plus, non. Son prénom est Hélène. Ma mère l'appelle toujours Hélène. Elle dit qu'elle est bien pour Montpellier. Elle dit que les femmes connaissent mieux la vie et savent de quoi les gens ont besoin..."
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Photos et texte : copyright Doris Kneller
Ouais, bon...je me retiens pour ne pas dire une anerie.
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