Entre Comédie et Corum : un "reste" de Noël - les vœux de nouvel an
Place de la Comédie, Montpellier, mardi après les fêtes. Il est midi. La vie quotidienne a repris ses droits, Noël et le nouvel an, tout cela est oublié. - Vraiment ? Non, pas vraiment. Car encore, on se souhaite la bonne année. Quelques distraits répondent, l'air un peu coupable, "ah oui, bien sûr, bonne année, j'ai commencé à oublier…", mais la plupart des gens le souhaite à droite et à gauche, parfois sans réfléchir, parfois avec le sourire.
Cependant, ce n'est pas tout qui, toujours, nous rappelle les fêtes. Nos téléphones portables diffusent toujours ce petit signal ou la mélodie douce qui annonce qu'un autre message est arrivé. Moins souvent, bien sûr, que la semaine dernière, mais les "meilleurs vœux" sont toujours expédiés.
Parce que, maintenant, "on" envoie ses vœux par SMS via téléphone portable. Certes, la France n'a pas encore atteint des chiffres japonais - 328,43 milliards SMS envoyés pendant les fêtes - mais on s'approche : 500 millions de vœux diffusés par SMS uniquement le 1e janvier. Cela n'est pas si mal pour la France, c'est-à-dire un pays où il y a toujours des gens qui se déclarent "très critiques" envers tout ce qui est nouvelle technologie.
Mais où, par rapport à ces chiffres, se situent les Montpelliérains ? Utilisent-ils aussi le portable pour souhaiter la bonne année ou est-ce plutôt un phénomène du Nord de la France ?
"Oui", la jeune femme debout devant la fontaine des trois Grâces, sur la place de la Comédie, éclate de rire, "je suis comme tous les Français. J'ai envoyé mes vœux par SMS." Comment a-t-elle fait ? "J'ai écrit un texte agréable et, par l'agenda de mon téléphone, je l'ai envoyé à tout le monde."
"Moi aussi," consent un jeune homme et, immédiatement, il sort son i-phone pour le montrer à ceux qui veulent le voir. "Et c'est génial. Ça prend juste trois minutes, et tous mes amis ont mes vœux. Je n'oublie personne et personne n'est fâché. Avant...", il sourit, "c'était différent."
Une dame, la trentaine, n'est pas d'accord. "Il est vrai, votre agenda n'oublie personne. Mais vous-même, vous ne pensez plus jamais à vos amis. Vous cliquez sur la touche 'tous' et c'est tout." Le jeune homme proteste : "Mais non, je pense à mes amis, bien sûr", mais sa copine qui, jusqu'à maintenant, ne s'est pas mêlée de la conversation s'y oppose. "Non, Madame a raison. Tu ne sais même plus à qui tu as envoyé des vœux. Tu laisses faire ton agenda."
Et la dame si critique, n'a-t-elle pas utilisé son portable pour envoyer des vœux ? "Oui, bien sûr", elle sourit, moi aussi, j'ai cette maladie. Mais je n'envoie jamais des SMS de masse. Chacun a droit à son propre petit message."
Un monsieur autour de la soixantaine hausse les épaules. "Non, je n'ai pas de portable. J'en ai pas besoin." Et comment envoie-t-il ses vœux ? "Par la poste. J'achète des cartes, et je les écris. Une à mon fils, une à ma fille, une à ma sœur…" Le jeune homme qui a toujours son i-phone dans les mains le regarde d'un air sceptique. "Et vous envoyez un texte différent à chaque personne ?" Le monsieur hésite, pris au dépourvu. "Euh, oui, c'est-à-dire, non, pas forcément. Mais…"
Le marché de Noël n'occupe plus l'Esplanade de Montpellier. Mais les Montpelliérains qui se promènent entre la place de la Comédie et le Corum n'ont pas encore oublié les fêtes. "Mes vœux ?", répond une dame dans la quarantaine. "Je les ai envoyé par e-mail. Par carte de voeu électronique. On peut avoir tout genre de motif et souvent, ils sont très amusants." Le téléphone portable ? "Non, c'est rare que j'envoie un SMS. C'est trop compliqué."
Pense-t-elle que les Montpelliérains utilisent le téléphone portable autant que les Parisiens ? "Bien sûr, peut-être même plus. Parce qu'à Montpellier, il fait beau et les gens sont dehors. Là, on a automatiquement besoin de son portable."
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Cependant, ce n'est pas tout qui, toujours, nous rappelle les fêtes. Nos téléphones portables diffusent toujours ce petit signal ou la mélodie douce qui annonce qu'un autre message est arrivé. Moins souvent, bien sûr, que la semaine dernière, mais les "meilleurs vœux" sont toujours expédiés.
Parce que, maintenant, "on" envoie ses vœux par SMS via téléphone portable. Certes, la France n'a pas encore atteint des chiffres japonais - 328,43 milliards SMS envoyés pendant les fêtes - mais on s'approche : 500 millions de vœux diffusés par SMS uniquement le 1e janvier. Cela n'est pas si mal pour la France, c'est-à-dire un pays où il y a toujours des gens qui se déclarent "très critiques" envers tout ce qui est nouvelle technologie.
Mais où, par rapport à ces chiffres, se situent les Montpelliérains ? Utilisent-ils aussi le portable pour souhaiter la bonne année ou est-ce plutôt un phénomène du Nord de la France ?
"Oui", la jeune femme debout devant la fontaine des trois Grâces, sur la place de la Comédie, éclate de rire, "je suis comme tous les Français. J'ai envoyé mes vœux par SMS." Comment a-t-elle fait ? "J'ai écrit un texte agréable et, par l'agenda de mon téléphone, je l'ai envoyé à tout le monde."
"Moi aussi," consent un jeune homme et, immédiatement, il sort son i-phone pour le montrer à ceux qui veulent le voir. "Et c'est génial. Ça prend juste trois minutes, et tous mes amis ont mes vœux. Je n'oublie personne et personne n'est fâché. Avant...", il sourit, "c'était différent."
Une dame, la trentaine, n'est pas d'accord. "Il est vrai, votre agenda n'oublie personne. Mais vous-même, vous ne pensez plus jamais à vos amis. Vous cliquez sur la touche 'tous' et c'est tout." Le jeune homme proteste : "Mais non, je pense à mes amis, bien sûr", mais sa copine qui, jusqu'à maintenant, ne s'est pas mêlée de la conversation s'y oppose. "Non, Madame a raison. Tu ne sais même plus à qui tu as envoyé des vœux. Tu laisses faire ton agenda."
Et la dame si critique, n'a-t-elle pas utilisé son portable pour envoyer des vœux ? "Oui, bien sûr", elle sourit, moi aussi, j'ai cette maladie. Mais je n'envoie jamais des SMS de masse. Chacun a droit à son propre petit message."
Un monsieur autour de la soixantaine hausse les épaules. "Non, je n'ai pas de portable. J'en ai pas besoin." Et comment envoie-t-il ses vœux ? "Par la poste. J'achète des cartes, et je les écris. Une à mon fils, une à ma fille, une à ma sœur…" Le jeune homme qui a toujours son i-phone dans les mains le regarde d'un air sceptique. "Et vous envoyez un texte différent à chaque personne ?" Le monsieur hésite, pris au dépourvu. "Euh, oui, c'est-à-dire, non, pas forcément. Mais…"
Le marché de Noël n'occupe plus l'Esplanade de Montpellier. Mais les Montpelliérains qui se promènent entre la place de la Comédie et le Corum n'ont pas encore oublié les fêtes. "Mes vœux ?", répond une dame dans la quarantaine. "Je les ai envoyé par e-mail. Par carte de voeu électronique. On peut avoir tout genre de motif et souvent, ils sont très amusants." Le téléphone portable ? "Non, c'est rare que j'envoie un SMS. C'est trop compliqué."
Pense-t-elle que les Montpelliérains utilisent le téléphone portable autant que les Parisiens ? "Bien sûr, peut-être même plus. Parce qu'à Montpellier, il fait beau et les gens sont dehors. Là, on a automatiquement besoin de son portable."
Place de la Comédie à Montpellier : deux jours avant Noël...
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Photos et texte : copyright Doris Kneller
Intéressante conversation. Je dois dire que je déteste le téléphone portable. Le mien sonne rarement mais il sonne toujours quand il ne faut pas.
RépondreSupprimerAs-tu appris que la bibliothèque américaine avait fermé pour de bon ? Tu peux lire le post qu'a écrit à ce sujet Ed Ward (City on Hill) et accessoirement le mien :-)))
Meilleurs voeux à toi.
Moi, les voeux, je les préfère avec un petit cadeau, alors le portable...j'apprécie modérément, cela doit etre l'age !
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