L'Amérique du Nord à l'honneur à Montpellier : la 25ème édition de la Comédie du Livre

Aujourd'hui, la saison s'approche de son terme. Peu importe si l'hiver a été bon ou mauvais, marqué de sécheresse, de pluie, de froid ou de soleil, l'été est arrivé et, avec lui, la Comédie du Livre. Comme toujours depuis 25 ans, la place de la Comédie paraît triste et joyeux en même temps : triste, parce que l'hiver avec toutes ses soirées de concert, ses conférences, ses réunions et ses sorties au cinéma est terminé ; joyeux, parce que la Comédie du Livre commence.
"Si je vais à la Comédie du Livre ?", répète la dame d'une trentaine d'années la question de l'équipe de "Gens de Montpellier". "Mais bien sûr. Je l'attends depuis la fin de la dernière Comédie du Livre. Ce week-end est 'sacré' pour moi : si mes amis veulent me voir, ils n'ont qu'à venir sur la place de la Comédie."

Comme chaque année, on n'entend qu'une seule plainte : l'impossibilité d'être partout. Partout, cela signifie se promener sur la place de la Comédie et l'Esplanade pour fouiller les stands des livres, visiter une exposition, écouter une des conférences, rencontrer un auteur, assister à un des cafés à thème... L'offre, comme disent beaucoup de Montpelliérains, est trop fournie. Et souvent, lorsqu'ils se plaignent de cette manière, un sourire content apparaît sur leur visage...
Le problème commence déjà avec les manifestations d'ouverture : à 16 heures, devrait-on assister aux lectures de Jean Joubert et Eloïse Alibi à la Maison de la poésie ou plutôt se joindre aux Montpelliérains qui préfèrent l'auditorium du musée Fabre et la conversation littéraire avec André Manoukian ? Ou plus tard, vers 18.30 heures, vaut il mieux assister à la lecture de la pièce de Naomi Wallace ou aller au Café du genre de Françoise Mariotti et écouter "l'auteure" féministe Katherine Roussos ?
Le visiteur "philosophe" de la Comédie du Livre cesse de regarder le programme dès qu'il l'aura étudié - trop de décisions à prendre - et se laisse aller de salle en salle, de manifestation en manifestation, sans choisir, parce qu'il sait que toutes sont captivantes. Parfois il suit la foule, parfois un ami, mais il ne court pas le risque de s'ennuyer. Peut-être marque-t-il dans son agenda les "Grandes rencontres de Philippe Lapousterle" - l'écrivain académicien Éric Orsenna, le philosophe Éric Emmanuel Schmitt, Marie Rouanet et "La mémoire de nos temps", Katherine Pancol et, de nouveau à Montpellier, Max Gallo et sa "passion de l'histoire". Et, bien sûr, la rencontre avec Jean-Louis Bourlanges, François Léotard, Philippe Meyer et Edvy Plenel à la salle Rabelais où ils discutent les rôles du pouvoir, des journalistes et des sondages : Peut-on fabriquer l'opinion ?"

"À quoi je pense quand j'entends le nom de la ville de Montpellier ?" La dame dans la quarantaine est anglaise et, comme elle explique, touriste à Montpellier. "À la mer, au soleil... mais en ce moment, bien sûr, à la Comédie du Livre. Car c'est pour elle que je suis venue."
Photos et texte : copyright Doris Kneller