Place de la Comédie, "coeur vivant" de Montpellier : les Estivales, la Comédie du Livre, "l'âme" des Montpelliérains
"Quand je retourne à Montpellier, après un voyage, ma première promenade me mène à la Place de la Comédie. Pour me donner le sentiment d'être vraiment à Montpellier." La dame dans la cinquantaine sourit. Cela ne fait que quatre ans qu'elle habite Montpellier. Mais elle a "adopté" la ville, "...et les Montpelliérains m'ont adoptée. Montpellier est devenu ma 'patrie'." "La Place de la Comédie, c'est...", le jeune homme réfléchit. "...je dirais que, pour moi, c'est un peu le coeur de la ville, n'est-ce pas ?" - Et un autre jeune homme, plus romantique, ajoute : "C'est ici où bat le coeur des Montpelliérains."
Les deux ne sont pas les seuls à avoir de telles idées. Pour beaucoup de Montpelliérains, la Place de la Comédie forme le "véritable" centre de leur ville. "Peu importe la direction qu'on prend - plus tôt ou tard, on aboutit toujours à la Place de la Comédie", constate aussi une jeune femme qui, comme elle dit, "découvre Montpellier comme si j'étais touriste".
"Où se passent des choses à Montpellier ?" résume un Monsieur d'une quarantaine d'années la question de l'équipe des Gens de Montpellier. "Un peu partout, je dirais." Il réfléchit. "Mais la plupart des manifestations ont lieu sur la Place de la Comédie. Souvent, elles commencent là-bas et elles finissent aussi là-bas. Et quand les Montpelliérains se donnent rendez-vous, c'est souvent sur la Place de la Comédie, devant la Fontaine des trois Grâces."
Une dame d'à peu près le même âge est du même avis. "Le week-end, quand vous vous sentez seul, vous n'avez qu'à aller à la Place de la Comédie. Vous pouvez être sûr qu'il y a quelque chose, une foire, un marché, une manifestation, un concert... et s'il n'y a rien, par hasard, vous y rencontrez une foule de personnes intéressantes."
"Comment je trouve la Place de la Comédie ?" demande une autre dame du même âge. "Belle, tout simplement belle, avec tous ses magnifiques bâtiments."Toutefois, cela n'est pas l'idée de tout le monde. Une dame dans la soixantaine, avec un accent assez fort, assure que la Comédie serait une des places les plus moches qu'elle connaît. "Et je dois le savoir", assure-t-elle, "je voyage beaucoup." - Et quel est l'élément qui, selon elle, rendrait la Comédie si "moche" ? - "Les anciennes maisons autour de la place, ça va, bien que, chez nous, vous en trouviez des plus belles. Mais ses grandes constructions modernes à côté de la place", avec un signe de tête, elle indique la direction du Polygone, "sont affreuses." - Quel est donc ce "chez elle" où les maisons sont si belles ? - "À Vienne, en Autriche. C'est la plus belle ville du monde."
Heureusement, elle semble être la seule à avoir cette opinion : "Magnifique", assure un Monsieur avec un accent anglais, "une place d'une grande beauté. Et l'opéra, elle aussi est très belle. Dommage, seulement, qu'on ne voit pas très bien la statue au milieu", il parle de la Fontaine des trois Grâces, "à cause des travaux. Mais ça me donne une raison de revenir."
Et une dame qui parle un mélange entre le hollandais et le français : "Je viens souvent à Montpellier, J'aime cette ville. Mon fils fait ses études à Montpellier, c'est grâce à lui que j'ai découvert votre ville. Et j'aime beaucoup votre Place de la Comédie. Elle est très ensoleillée et il y a toujours quelque chose à voir.""Quelle est ma première pensée quand on évoque le nom de la Place de la Comédie ?" répète une dame dans la cinquantaine qui a passé presque toute sa vie à Montpellier et, comme elle dit, n'a pas envie de bouger. "Voyons. Aux cafés, bien sûr. Et aux soirées d'été. Aux amis avec qui j'ai passé beaucoup des heures dans les cafés de la Comédie." Elle hésite. "Oui, à la Comédie du Livre, aussi. J'y vais tous les ans. Et bientôt, on y est de nouveau..."
"La Comédie du Livre", répond aussi un Monsieur dans la soixantaine. "Des foires de livres, vous en trouvez partout dans le monde. Mais la Comédie du Livre, ça n'existe qu'à Montpellier."
"Faire la fête", avance un jeune homme qui affirme être étudiant à la fac des lettres. "En été, les vendredis, comment ça s'appelle ?" Une jeune femme de son groupe d'amis l'aide : "Les Estivales." "Ah oui", reprend le jeune homme, "bien sûr, les Estivales. C'est génial. On peut y aller avec des copains. Ou tout seul, parce qu'on y rencontre toujours l'un ou l'autre jeune qu'on connaît."
Une dame dans la trentaine pense d'abord à l'écologie. "Il y a pas mal de manifestations écologistes, sur la Comédie", raconte-t-elle. "Et au niveau des manifestations culturelles ? La Comédie du Livre. Fin mai."
Pour une autre dame, la Place de la Comédie n'évoque pas vraiment l'image de manifestations. "La Comédie", dit-elle, "c'est... la Comédie. Je veux dire que cette place ne peut être comparée à aucune autre. Elle appartient aux Montpelliérains, elle exprime leur mode de vie - leur joie de vivre. La Place de la Comédie, c'est Montpellier. Son âme ou, plutôt, l'image de son âme..."
Photos et texte : copyright Doris Kneller
À Montpellier, les livres ont leur Comédie, les langues régionales ont leur Comédie, l'écologie, le miel, ... Pourquoi, alors, les animaux ne devraient-ils pas avoir leur Comédie eux aussi ?
Le citadin a alors la possibilité d'apprendre que la "mission de capture des chiens mordeurs" est assurée par les mêmes agents ("dûment formés et habilités") qui surveillent le "stationnement payant." Une autre brochure informe le citadin que chaque animal qui a mordu quelqu'un doit être mis sous surveillance pour s'assurer qu'il n'a pas la rage. Et finalement, l'éducation du citadin s'étend jusqu'à l'information que un chien dangereux de première catégorie ("ils font partie de notre vie") n'a pas le droit de prendre le tram ou le bus, de se promener "aux lieux publics" - sauf dans la rue - ou de "stationner dans les parties communes des immeubles."
Le stand de la SPA est certainement un des plus attractifs de "L'animal en ville" - des petits animaux en peluche, en caoutchouc, en plastique,... tout pour attirer l'œil des (grands et petits) enfants et de persuader les visiteurs d'offrir leurs sous à la SPA et son œuvre auprès des animaux. C'est ici où les chiens errants trouvent un abri et de la nourriture. Et l'animal mal traité ?
D'abord, il n'y avait que quelques étals un peu perdus à droite et à gauche des rues commerçantes. "Il est encore tôt", disaient les commerçants consultant leurs montres de plus en plus souvent. 14 heures, 14 heures 30, 15 heures - toujours pas grand monde...
Le principe est simple : une grand "braderie" partout dans lÉcusson dont peuvent profiter tous les Montpelliérains. Mais la différence entre un marché "ordinaire" et le Grand Bazar du Printemps consiste au fait que ce sont les commerçants de Montpellier eux-mêmes qui proposent les offres et non des marchands venus d'ailleurs qui ont l'habitude de s'installer là où il y a des marchés. Pour une fois, la braderie a lieu entre Montpelliérains (et leurs visiteurs) : les clients peuvent se rapprocher de leurs commerçants, faire connaissance, lier des relations qui, pourquoi pas, peuvent influer sur les affaires de l'année entière. Les commerçants de Montpellier peuvent découvrir leurs clients, dans une ambiance de fête de rue, et les Montpelliérains peuvent découvrir des commerçants que, auparavant, ils n'ont peut-être même pas remarqués.
Un collègue est également content. "Aujourd'hui, je vois surtout des jeunes filles qui profitent d'une journée comme celle-ci pour renouveler leur garde-robe. Les offres spéciales conviennent bien à leur budget." - Ces clientes ne sont-elles pas perdues pour la vente des marchandises à prix régulier ? - "Non, parce que, de toute manière, ces jeunes filles ne viendraient pas dans la boutique. Elles ont l'habitude d'acheter sur les marchés et ailleurs où elles trouvent des offres moins chères."
Le 8 et 9 mai prochains, le Montpelliérain qui se sent l'âme d'un écologiste - ou qui, tout simplement, s'intéresse à l'écologie au quotidien - aura plusieurs raisons de se déplacer à Montfavet près d'Avignon. La première est déjà assez tentante : passer un week-end agréable et découvrir plein d'informations et de produits issus des idées de l'écologie. Mais la deuxième est peut-être encore plus intéressante : comprendre ce qui signifie le concept de vivre l'écologie au quotidien.
La base de la fête est constituée par un marché de quelque 250 exposants, du producteur bio à l'artisanat naturel, du "carrefour du commerce équitable" aux professionnels de l'économie des énergies. Mais cela n'est pas tout. Déjà, la fête de l'écologie propose un nombre immense de conférence sur la santé (comme, par exemple, les médecines quantiques ou la santé des intestins), des questions techniques (l'autoconstruction d'une éolienne domestique), l'agriculture, le climat et, bien sûr, l'écologie au quotidien considérée comme urgence citoyenne…
Un jeune homme qui, comme la dame, fait ses cours au Polygone, n'est pas d'accord. "Vous voulez rire ?" demande-t-il avec un sourire provocateur. "Les gestes quotidiens des citoyens ? À quoi ça servirait ? Imaginez cent Montpelliérains qui éteignent leurs lampes une heure plus tôt pendant une semaine. Ou un mois, si vous préférez. Ça sonne comme beaucoup d'économie d'énergie. Mais si vous comparez ce gain d'énergie à la consommation d'une toute petite usine de… tout ce que vous voulez, de papier, par exemple, ou de nourriture pour chien, ce n'est strictement rien. On nous dit de ne pas utiliser la voiture - mais tant qu'il y a des avions, la pollution par les voitures reste ridicule. On nous dit aussi de ne pas gaspiller le papier. Mais pensez-vous vraiment que c'est pour le papier qu'ils coupent les forêts en Amazonie et dans les Pyrénées ? Regardez une seule fois les listes des subventions accordées par l'Europe - c'est là le 'secret' de l'écologie. Un propriétaire de forêt gagne son argent par le biais des subventions qui l'incitent à couper ses arbres et pas par le prix ridicule payé par les fabricants de papier."
Montpellier, ville d'étudiant, ville jeune, ville où on fait la fête. Jadis, les étudiants ont fait la fête autour de l'église Notre-Dame-des-Tables, à l'emplacement où, aujourd'hui, se trouve la
Un étudiant lui donne raison. Lui aussi pense que "la véritable fête" a lieu à l'extérieur. "Nous on fait la fête à la plage, le pique-nique d'abord, puis la musique et on danse. À la plage, on ne dérange personne, l'ambiance est agréable et on peut faire ce qu'on veut. Et ça ne coûte pas trop cher, parce que tout le monde amène quelque chose. On n'a pas besoin de payer pour nos boissons, genre dans un bar, mais on les achète au supermarché. Comme ça, la fête n'est pas chère et on peut recommencer autant de fois qu'on veut." - Et recommencent-ils souvent ? - "Bien sûr, on fait la fête tout l'été. Tant qu'il fait beau, en fait."
Que fait-on lorsqu'on fait la fête ? "On mange, on boit, on bavarde...", répond un autre jeune homme. "Et on danse", complète sa copine, "enfin, ceux qui veulent. C'est pas tout le monde qui a envie de danser..." Et elle jette un regard significatif vers son copain.
Montpellier, le 4 novembre 2009. La salle Rabelais sur l'esplanade Charles de Gaulle est pleine "à craquer". Plus une place n'est libre, les Montpelliérains assis sur les marches se serrent les uns contre les autres, et il y a tant de gens debout dans les couloirs d'entrée des deux étages que personne n'arriverait plus à gagner la salle, même s'il y restait de place pour poser des pieds.
Que, ce soir-là, était donc si unique que tant de Montpelliérains se sentaient attirés ? Jusqu'à aujourd'hui, personne ne connaît la réponse ou, plutôt, on sait que la réponse n'existe tout simplement pas. Car, comme on a apprit rapidement, la situation était loin d'être unique : depuis novembre, elle se répète semaine après semaine. Chaque mercredi, la salle Rabelais "déborde", et celui qui veut une bonne place a intérêt à se présenter une heure avant le début de la conférence.
Ce qui ne veut pas dire que la salle serait moins remplie, maintenant, des mois et des conférences plus tard. Peu importe la météo, peu importe la "concurrence" de, par exemple, un match de foot, les Montpelliérains viennent écouter la science, tous les mercredis, fidèles au rendez-vous. Le premier cycle était entièrement consacré à la science pure : Jean-Pierre Luminet et la formation de l'univers, les origines de la vie avec Marie-Christine Maurel de Paris 6, Jean-Claude Bousquet et l'Hérault géologique et Darwin ou Jean Gayon avec Darwin et la sélection naturelle faisaient leur apparition.
À Montpellier, on parle beaucoup du climat, ces jours-ci. Montpellier signe, par exemple, le
"Oui, cela nous concerne", commente une jeune femme, "cela concerne la terre en général." Et elle ajoute : "C'est fou ce qu'on va voir encore - avec tout ce qu'on a fait à la terre." Ensuite, elle pense au trafic aérien qui est bloqué depuis des jours : "Dans les zones du Nord, les avions ne peuvent pas voler. Mais j'ai entendu que le nuage de cendres se déplace vers la Russie, on ne sera donc pas vraiment concernés par le problème des avions." Elle se rappelle : "Avez-vous vu les morceaux énormes de cendre tout noirs qu'ils ont montrés à la télé ?" - Et la question du climat ? - "Je pense que la température va monter jusqu'à je ne sais pas où. L'été prochain sera infernal."
"En Espagne", répond la première Montpelliéraine à la question où elle aimerait vivre, si elle avait le choix - et cette réponse a tout pour choquer. Car il n'y a que quelques jours, France Soir et Ipsos ont publié un
Il confie aux Gens de Montpellier qu'il est né à Montpellier, mais qu'il est parti après le bac. "Faire des études ailleurs, voir le monde... j'ai travaillé à Paris, à Bruxelles, au Maroc... Finalement, je suis rentré. Et aujourd'hui, je me demande si jamais j'avais dû partir."
"International" est un mot qui caractérise bien la vie dans les rues de Montpellier. "Quand on passe dans la rue de la Loge, on a l'impression de faire un cours de langue. Mais de toutes les langues à la fois", dit un jeune homme. "Et ça, vous ne le trouvez qu'à Montpellier." Sa copine lui donne raison : "Oui, c'est formidable, toutes les nations qu'on rencontre ici. Je veux dire... on peut apprendre beaucoup de ces gens. Moi je ne voudrait jamais vivre dans une ville qui n'est pas internationale." Toutefois, il y a un petit désavantage : "Ce qui est triste, c'est qu'on lie amitié avec des gens et après, il partent après quelques mois. Et nous on reste ici, et ils nous manquent."
Lorsqu'il est question des sondages sur les villes de France, on tombe forcément sur Montpellier - et généralement dans les premières places. Ainsi, en décembre dernier, Montpellier a gagné la troisième place dans le palmarès des
Mais vivre à Montpellier n'est pas seulement un rêve pour ceux qui, pour une raison ou une autre, ne le font pas : les Montpelliérains eux-mêmes et les habitants de leur région sont également de l'avis qu'aucune autre ville ne vaut Montpellier - selon Ipsos, 60 pour cent des résidants du Languedoc-Roussillon ont voté pour Montpellier. On dirait donc que les Montpelliérains ne sont pas trop mécontents de leur ville.
Un point étonnant : les Français pensent qu'on vit bien à Montpellier - mais l'idée du tourisme ne les tente pas beaucoup. Ici, c'est Paris qui emporte le premier rang - Montpellier n'atterrit que sur la sixième place. Un autre "point faible" de Montpellier est sa culture. Tandis que la plupart des Montpelliérains semblent persuadés que "plus de culture n'est pas possible" - comme l'exprime une étudiante de la fac des lettres -, les Français n'ont pas encore découvert ce côté de la ville. Pour eux, Montpellier ne mérite que le septième place dans l'échelle des villes culturelles.
Le temps passe et le printemps arrive. Et avec lui, la deuxième édition du "Printemps de la démocratie" à Montpellier. Cette année-ci, les points d'actualité sont la biodiversité, le plan local de déplacement et les priorités de l'aménagement. L'idée de ce nouveau printemps de la démocratie est de donner aux Montpelliérains la possibilité de s'exprimer auprès des responsables de la ville, de prendre la parole, de discuter et d'échanger pour, peut-être, arriver à une meilleure compréhension entre les responsables de la mairie et les gens de Montpellier...
Toutefois, plan d'aménagement ou non, il y a un élément qui a changé la circulation dans la ville : le tram. Et, selon la mairie de Montpellier, ce changement sera encore plus remarquable - et utile - avec la finition de la nouvelle ligne 3 en 1012 et, quatre ans plus tard, de la quatrième ligne. La mairie parle même d'un "virage historique".
Mais ces rencontres ne servent pas uniquement aux explications que la mairie doit aux Montpelliérains - elles sont aussi programmés pour trouver de nouvelles idées. Les habitants de Montpellier ont forcément d'autres idées que les gens qui gouvernent la ville - et ce sont ces idées qui rendent une ville humaine. De toute manière, la mairie a compris qu'elle ne devrait pas se priver des idées de ceux qui vivent le quotidien de la ville.
Et Montpellier continue à forger sa réputation de ville écologique. "L'ambition", a déclaré récemment la mairie de Montpellier, "de Montpellier est de devenir une référence nationale et internationale en matière de biodiversité urbaine" : la participation à l'opération "60 Earth Hour" censé" sensibiliser les gens au réchauffement climatique de la terre, l'intention de la ville d'atteindre un maximum des 60 objectifs présentés dans le plan climat de la région Languedoc-Roussillon,...
Il est vrai que, dans le dernier
Bien sûr, aller à pied est bien pour la santé et encore plus écologique que prendre un bus - mais, comme souligne la dame, "faut-il obliger les Montpelliérains fidèles au TAM de renoncer à tout moyen de transport ?"
Au début, l'art plastique l'attirait. Ensuite, elle a compris qu'il fallait gagner sa vie, et elle a passé un BTS de gestion. Et comme tant de jeunes étudiantes, elle a travaillé "à côté", pour gagner l'argent nécessaire pour ses études : elle a commencé comme "équipière polyvalente" dans la restauration rapide, a avancé jusqu'au manager et, plus tard, elle est devenu manager dans la grande distribution...
Mais la grand-mère de Vanessa Fall-Caillol n'est pas seule à penser que le contact, le "toucher", est essentiel pour le bien-être - la médecine lui donne de plus en plus raison. Ainsi, on a constaté que déjà les bébés savent apprécier un massage qui leur fait du bien et que les personnes âgées, surtout celles qui vivent seules, ont besoin d'un contact proche pour ne pas se sentir abandonnées. L'Amma assis a été "inventé" pour donner ce bien-être.
Donner du temps - pour Vanessa Fall-Caillol le temps est une des bases du bien-être. Elle est contente de ne plus être obligée d'appliquer les règles de la "grande distribution". Ici, tout ce qui compte est le sentiment d'être bien. Quand elle touche un "receveur", elle a l'impression qu'une autre personne la touche de la même manière. Ainsi, elle sait ce que son "sujet" ressent. "Pendant que je fais le massage assis, je vide entièrement mon esprit. Je me donne à fond. Tout ce que je veux, en ce moment, c'est faire plaisir à la personne."
Que les Montpelliérains feront-ils le week-end de Pâques ? - "Partir", est une réponse très fréquente. Comme, par exemple l'étudiante de la fac de Richter : "Je vais voir ma famille. Pendant les vacances, j'ai d'autres plans, mais pour Pâques, ça fait plaisir de voir un peu mes soeurs et frères." - Voir la famille fait aussi plaisir à des gens plus âgés : "Pâques, chez nous c'est le jour des réunions familiales", explique une dame dans la cinquantaine. On est contents de se revoir, on se querelle, comme dans toutes les bonnes familles..."
"Si je quitte Montpellier pendant le week-end de Pâques ?", demande la dame elle aussi dans la quarantaine. "Non, je ne crois pas. Je n'ai pas vraiment les moyens, et je n'ai pas non plus des amis où je pourrais aller. Mais ce n'est pas grave", ajoute-t-elle. Il y a assez des choses qui se passent ici." - Que, selon elle, se passe à Montpellier pendant le week-end de Pâques ? - "Il y a, par exemple, le festival du cinéma espagnol. Deux films par jour, au centre Rabelais. Et tous les films sont gratuits. N'est-ce pas formidable ? Vous n'avez pas ça dans d'autres villes."
"Ce que je ferai le week-end de Pâques ?" La dame d'une soixantaine d'années sourit. Elle aussi considère ce long week-end comme occasion de revoir sa famille. "Je le passerai avec mon fils. Il va venir me rendre visite, avec sa copine. Elle est très gentille, je suis très contente qu'ils viennent."